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Des Gones à Montréal (2/3) : Joël Bats, symbole de la vista lyonnaise

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Suite à la signature en tant qu’entraîneur principal de Rémi Garde à l’Impact de Montréal, plusieurs hommes de confiance l’ont rejoint. En effet, Joël Bats a laissé les gardiens lyonnais pour une nouvelle expérience.

Joël Bats

Né le 04/01/57 à Mont-de-Marsan (40)
Football
Club Actuel : Impact de Montréal (Canada)

Palmarès joueur :
Vainqueur de la Coupe Gambardella avec Sochaux (1975)
Champion de France avec Paris (1986)
Vainqueur de l’Euro 84 et 3ème de la Coupe du Monde (1986) avec l’équipe de France

Palmarès entraîneur :
Vainqueur de la Coupe de France et de la Coupe de la Ligue avec Paris (1998)
Finale de la Coupe des Vainqueurs de Coupe avec Paris (1997)

Palmarès entraîneur des Gardiens :
Champion de France avec Lyon (de 2002 à 2008)
Vainqueur de la Coupe de France avec Lyon (2008 et 2012)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue avec Lyon (2001)

Finale Coupe de la Ligue avec Lyon (2007, 2012 et 2014)

Joël Bats a longtemps été le référent français au poste de gardien but. Longtemps recordman de sélections en équipe de France avec ses 50 capes et ses deux compétitions internationales. Il a participé au titre de champion d’Europe en 1984 (en France) et au Mondial mexicain en 1986. Il est d’ailleurs connu pour avoir arrêté le pénalty d’un des meilleurs joueurs de l’époque : Zico, dit le Pelé blanc puis le tir au but de Socratès.

Bats arrête le pénalty de Zico – GQ

Joël Bats n’aura connu que trois clubs. Après sa formation et ses débuts à Sochaux, il a fait les beaux jours de l’AJ Auxerre lors de son accession en Division 1 à l’époque. C’est grâce à ses performances qu’il deviendra titulaire en bleu et disputera l’Euro. Ensuite, il va remporter son unique titre de champion de France en 1986 lors de sa première saison au PSG. Il y terminera sa carrière avant d’en devenir entraîneur en 1996. Comme Rémi Garde, il commence en tant qu’assistant, notamment aux côtés d’Arthur Jorge ou Luis Fernandez (avec qui il remporte la Coupe des Vainqueurs de Coupes en 1996, seul trophée européen du club Parisien).

En tant qu’entraineur principal, avec Ricardo, il dispute une nouvelle finale européenne et remporte les deux coupes nationales en 1998, mais la fin de l’histoire est plus compliquée. Il quitte la capitale en 1998 et se dirige vers Châteauroux dont il reprend seul les rênes. Alors que l’objectif initial était la remontée immédiate, la Berrichone termine à une décevante 8ème place. Il tente quand même de remonter l’année suivante, mais des résultats insuffisants ne le sauve pas. Il quitte le Berry et pose ses valises à Lyon, en tant qu’entraîneur des gardiens. Il ne quittera plus le club avant fin 2017, preuve de son implication et de ses compétences.

Son parcours à Lyon

Joël est recruté pour former et accompagner un jeune espoir prometteur : Grégory Coupet. Il va le suivre et l’amener au sommet. En effet, Grégory Coupet est devenu l’un des meilleurs portiers français, succédant à Fabien Barthez dans les cages bleues en 2006, après la Coupe du Monde en Allemagne. La progression spectaculaire de Coupet est, entre autre, dûe à l’apport non négligeable de Joël Bats au quotidien. Le « petit poulet », comme il aimait appeler ses protégés, a volé de ses propres ailes en partant à Madrid. Mais ensemble, Jo et Greg ont remporté beaucoup de titres, notamment sept championnats de France. Après Coupet, Bats a réussi à faire venir Hugo Lloris. Lui aussi a monté son niveau et améliorer son jeu pour devenir le titulaire indiscutable en bleu, même après son départ en Angleterre. Coupet, Lloris et à présent Lopes : le gardien portugais est le 1er gardien issu du centre de formation. A force de travail, il commence à être un gardien qui compte au Portugal, au point de devenir un candidat crédible au poste de titulaire. Il a fait partie des trois gardiens lors du sacre lusitanien à l’Euro 2016 en France.

Former, transmettre, motiver. Voilà les maîtres mots de Joël Bats sur un banc. Il vivait les matchs intensément, il est devenu un vrai « gone » à Lyon. Par exemple, lorsque les supporters lyonnais ont été interdits de déplacement à Saint-Étienne, il a accroché une écharpe de l’OL dans les filets de la cage stéphanoise en face du kop vert. Jamais le dernier à pousser des gueulantes sur le banc, il a été exclu plusieurs fois pour cela.

En l’absence de supporters Lyonnais, Joël Bats mets une écharpe en face du Kop Stéphanois – l’Équipe

Mais Joël est également un gars au grand cœur. Il est l’un des parrains de l’association Huntington Espoir et a organisé de nombreux Foot-Concert à Lyon, notamment avec Mickaël Jones. Il avait une relation particulière avec Rémi Garde lors de leurs années communes. C’est pour cela qu’il a accepté, avec l’accord de la direction lyonnaise, de le rejoindre dans son aventure canadienne. Il va amener son expérience, sa vista et sa hargne à l’Impact.

Rendez-vous la semaine prochaine pour le dernier épisode de notre série, avec le parcours de Robert Duverne.

Damien Meunier

Journaliste/rédacteur depuis décembre 2016 - Amateur professionnel de sport, d’abord le football, j’aurais pu en faire mon métier. Mais bon, vous savez les … non, pas les croisés, ils vont bien eux. Juste un manque de talent, de technique et de niveau surtout. Mais cette passion est ancrée en moi telle la pomme dans la tarte tatin. Le côté suiveur/supporter est évidemment important au quotidien, que ce soit un soir de juillet 1998 en banlieue lyonnaise ou de juillet 2018 à Montréal. Car oui, depuis ma France natale, j’ai migré outre-Atlantique, au pays des caribous. Là, le football se joue à la main et non au pied. Et surtout, la religion sportive est plutôt froide et se joue avec une crosse. Non, ce n’est pas le curling ni le Lacrosse, encore que, mais le hockey sur glace. Une autre vision, une autre culture. On troque les crudités devant la télé pour une poutine et on s’installe avec notre chandail pour suivre cela. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ou la vitesse d’un slap shot de McDavid ou un arrêt de la mitaine de Price, j’écris sur de l’actualité par ici mais aussi le sport féminin, pas assez mis en avant.

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