Actualités
Olympique Lyonnais – ASPTT Albi : 18 matchs, 18 victoires, les Lyonnaises vers une saison historique
Même avec une équipe remaniée, même avec un jeu à la limite de l’amorphisme parfois, les Lyonnaises ont trouvé le temps de marquer quatre buts contre Albi pour cette 18ème journée de championnat. Hegerberg meilleure buteuse, pas de blessée dans les rangs, les signaux sont au vert.
On aurait presque envie de commenter le tsunami footballistique de ce week-end pascal : le PSG, balayé 3-0 par Montpellier, qui en profite pour se hisser à la seconde place du classement ! Pour un coup de théâtre, c’est un coup de théâtre !
Un impact sur nos Fenottes ? Non, aucun. Nos Lyonnaises, de toute façon, n’ont pas pour habitude de se laisser disperser par les exploits ou contre-performances des autres équipes. Elles tracent leur sillon, point.
Le match aller avait véritablement ressemblé à une croisade contre les Albigeoises, en terres tarnaises. C’était en novembre, et les Lyonnaises l’avait emporté 5 buts à rien. Quelques mois plus tard, la marque est moins sévère, 4-0, désavantage du terrain de surcroît. Qu’est-ce qui a changé ?
Rien. Et tout.
Les commandements du président Aulas
Lyon caracole en tête, ça fait des années que ça dure. Lyon s’est surtout sorti des matchs de démonstration pour entrer dans les heures palpitantes du dernier carré européen, se débarrassant mercredi dernier des Blaugrana (3-1, score cumulé).
Alors retrouver sur sa route Albi, quand on s’apprête à jouer City, c’est pas folichon, mais ça fait partie du job, des deux commandements Aulas 2017-2018 :
- Trois points à chaque match tu ramèneras
- Quatre buts minimum tu marqueras
Les Albigeoises ont du caractère, personne ne dira le contraire. C’est une équipe habituée à la première division, qui se distingue par sa combativité, son abnégation, son agressivité. Face à une équipe lyonnaise remaniée, laissant souffler ses cadres, sa faculté à faire déjouer l’adversaire a parfaitement fonctionné.
Les riches minutes albigeoises
Les Lyonnaises avaient pourtant pris les choses à l’endroit. Dès la 4ème minute, sur un corner de la si prometteuse Selma Bacha, Wendie Renard plantait une tête aux six mètres, Lambert, la gardienne rouge et or ne peut rien (1-0, 4’). A ce moment du match, on voyait le rouleau compresseur prêt à aplanir ce qui dépasse, on se disait que le temps semblerait bien long pour les Albigeoises.
C’est que la vie est pleine de contradictions.
Les Tarnaises ont voulu montrer de quel bois elles se chauffent, et furent près, tout près d’intégrer le club hyper select des “J’ai-planté-un-but-à-Bouhaddi”, et qui compte à ce jour, en France trois équipes : Paris FC, Lille et Montpellier (Barcelone côté scène internationale). Leurs minutes épiques se situèrent entre la 17ème et la 33ème minute : mais l’ouverture de Mijatovic est trop longue (ou Cazeau ne court pas assez vite), la percée de Stefanovic est vaine, la tentative de Rouzies imprécise, et le penalty réclamé pour une main de Petit n’est pas accordé.
Mesdames les Albigeoises, il ne faut pas gâter. La punition ne se fait jamais attendre.
Hegerberg, qui redevient peu à peu notre Ada la Diablesse, reprend un centre de Bacha (encore et toujours), pour le deuxième but de la partie (2-0, 34’).
4-0 same same
Au retour des vestiaires, Hegerberg inscrit son 26ème but en championnat en reprenant un coup franc de Maroszan, entrée en jeu histoire de dynamiser la partie et éviter aux joueuses les coups de soleil à force d’être trop statiques. Le Sommer entrée à la place de Kumagai (60ème) confirma ses excellentes dispositions du moment (merci la She Believes Cup !!) en plantant le but du 4-0, à la 80’, son 15ème en championnat, après avoir élégamment effacé la gardienne albigeoise Lambert.
Et les deux commandements Aulas sont respectés.
La saison des filles est en courant alternatif : le championnat suspend souvent son vol, laissant place aux coupes en tout genre, et surtout à la trêve internationale. Pour notre plus grand plaisir. L’équipe de France fait indéniablement un bien fou à nos Fenottes Le Sommer, Cascarino, Bouhaddi, Bouhaddi, Henry, Mbock, Majri.
On les retrouvera le 6 avril contre le Nigéria, puis le 9 contre le Canada : mesdames, gardez chaudes vos guiboles pour City. Au risque de me répéter, jouer City, c’est sexy. Surtout pour une demi-finale de Women’s Champion League.