Coupe du monde de rugby 2017
Yanna Rivoalen, régulateur du jeu des bleues
Quelques jours après la fin de la Coupe du Monde, nous avons rencontré Yanna Rivoalen qui revient sur le parcours des bleues pendant cette compétition.
Yanna, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Yanna Rivoalen, 28 ans, picarde d’origine, ch’ti d’adoption, demie de mêlée au LMRCV et professeur d’EPS !
Comment es-tu venue au rugby, sachant que tu as débuté par le basket ?
À l’occasion d’un cycle de rugby au lycée, mon professeur d’EPS a insisté pour que je vienne jouer à l’AS, et c’est comme cela que j’ai commencé. Je suis ensuite allée faire mes études sur Lille pour pouvoir jouer au LMRCV.
Sur le terrain, tu as commencé comme ¾ centre avant de devenir demi de mêlée, pourquoi avoir fait ce choix ?
Ce n’était pas vraiment un choix ! J’avais fait quelques matchs à la mêlée avec l’équipe universitaire, et lorsque la demi de mêlée du LMRCV est tombée enceinte en 2012, j’ai été propulsé à ce poste par mes entraîneurs. Et maintenant je n’envisage plus de jouer autre part !
Quel bilan fais-tu de la Coupe du Monde de l’équipe de France ?
De grosses satisfactions sur le plan du jeu, de grosses frustrations quant à la demi-finale perdue.
Qu’est-ce qu’il vous manque pour battre les anglaises en demi-finale ?
Un peu plus de réalisme sur nos temps forts et une meilleure adaptation aux conditions climatiques.
A titre personnel, comment juges-tu tes performances sur cette compétition ?
J’espère avoir permis à l’équipe de bien jouer !
Plus de 3 millions de téléspectateurs devant la demi-finale, qu’est-ce que cela représente pour toi ?
C’est juste énorme ! Jamais nous n’aurions pensé mobiliser autant de monde pour nous regarder ! Et passer en prime time sur France 2 est une belle reconnaissance du travail que nous avons effectué ces dernières années.
Tu vas bientôt reprendre la saison avec ton club de Lille, quels seront vos objectifs ?
Les objectifs sont clairs : récupérer notre titre à XV perdu l’an dernier contre Montpellier, et conserver notre titre à VII.
Tu es professeur d’EPS dans la vie de tous les jours, est-il difficile de concilier cela avec ta carrière sportive ?
J’ai un mi-temps depuis quelques années, qui me facilite grandement la vie ! Je peux m’entraîner 2 fois par jour tout en assurant mes cours sans accumuler de la fatigue. Et cela me permet aussi de récupérer de mes déplacements à Lille, car j’habite et je travaille à 1h de mon club. J’ai fini par trouver le bon équilibre !
Si tu pouvais rencontrer le ou la rugbyman de ton choix pendant 30 minutes, qui choisirais-tu ?
Jonny Wilkinson.