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Betclic Élite : La JDA Dijon déjà au bord de la crise

Maxime Cazenave

Publié le

Betclic Élite : La JDA Dijon déjà au bord de la crise
Photo Icon Sport

BETCLIC ÉLITE 2023/24 – Attendue en haut de tableau, la JDA Dijon vit une entame de saison catastrophique. Encore vierge de victoire et pire attaque du championnat, le club bourguignon est la mauvaise surprise des trois premières journées. Ce dimanche, la réception des Metropolitans s’apparente déjà à un tournant. 

Ces dernières années, la JDA Dijon s’est imposée comme un véritable exemple pour la plupart des clubs français. Brillante de régularité, elle enchaîne les participations aux playoffs depuis 2018 sans discontinuer, et bénéficie, au passage, d’un vrai statut en Europe. Cette saison, elle s’apprête d’ailleurs à disputer sa sixième campagne de rang en Ligue des Champions. Naturellement, cette dernière est donc une nouvelle fois attendue dans le Top 8. Pourtant, au bout de trois journées, tout va de travers.

60 points de moyenne par match…

En ouverture, les Dijonnais se sont inclinés largement sur le parquet de Paris (64-81). Ce qui n’a rien de choquant au vu de la forme olympique des hommes de Tuomas Iisalo. En revanche, les deux sorties suivantes perdues face à Cholet (60-62), puis à Nancy (56-66) ont de quoi laisser perplexe. En termes de résultat évidemment, mais surtout en termes de production. La JDA est l’une des quatre équipes à présenter un bilan de zéro victoire pour trois défaites, mais son attaque défaillante ressort du lot. Avec seulement 60 points inscrits par rencontre, les hommes de Nenad Markovic sont, et de très loin, la pire attaque du championnat. Avant-derniers à ce classement, les Metropolitans tournent à 69,7 unités… Une hérésie au vu de la qualité du roster.

Plus inquiétant, les déclarations d’après match du coach serbe. À Cholet, ce dernier avait déjà sorti des mots forts dans les colonnes du Bien Public : « Selon moi, personne n’a compris ce qu’il fallait faire, à aucun moment du match. J’ai vu un peu des regards vides quand on expliquait ce qu’il fallait faire, comme s’ils m’entendaient, mais sans comprendre exactement ce que je voulais, c’est bizarre, car c’est seulement le deuxième match de la saison ». Après Nancy, l’incompréhension était encore au centre du discours de Markovic : « Si tu veux gagner un match à l’extérieur, tu ne peux pas perdre 21 balles… Et la plupart sont arrivées à cause d’un manque de discipline, de concentration, peu importe qui touchait la balle : marcher, mauvaise passe, marcher, mauvaise passe… ».

Des leaders aux abonnés absents

Pourtant, la JDA a été l’une des équipes les plus sages durant l’intersaison. Nenad Markovic est resté sur le banc, et peut toujours compter sur des David Holston, Jacques Alingue, Jonathan Rousselle, Robin Ducoté ou Gregor Hrovat. Un véritable luxe, d’autant plus que le recrutement a une sacrée gueule sur le papier. Malheureusement, la mayonnaise ne prend pas, et est plus piquée qu’autre chose. Si l’aspect défensif est excellent (3e défense, 69,7 points concédés), les carences offensives sont abyssales, et annihilent le moindre espoir de victoire. Il suffit de s’attarder sur les pourcentages de réussite pour se rendre compte du marasme. Les Dijonnais sont à moins de 50% à deux points (48,5%) et tirent au pigeon derrière l’arc avec un affligeant… 15% !

Les deux maîtres à jouer que sont David Holston et Gregor Hrovat symbolisent les défaillances de leur équipe. Le premier tourne à seulement 9 points de moyenne, à 23% derrière l’arc, tandis que le Slovène est lui totalement hors sujet, et semble payer sa bonne Coupe du monde avec la Slovénie. Entre ses 9,1% à trois points et quatre balles perdues par rencontre, le bilan est désastreux. À l’intérieur, Aleksandar Lazic et Jacques Alingue sont les seuls à sortir la tête dans ce marasme complet. Même un rouleau compresseur comme Vitalis Chikoko paraît complètement perdu alors qu’il représente une arme de destruction massive sous le cercle.

Au vu du potentiel énorme de ce roster bâti pour jouer un Top 4, la frustration est de mise. Dimanche, la JDA dispose d’une opportunité en or de lancer sa saison en accueillant des Metropolitans friables et également sans victoire. Mais pour éviter de s’enfoncer dans la crise, il faudra absolument que ce groupe se fasse violence, et trouve des solutions collectivement.

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Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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