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Betclic Élite 2023-2024

Betclic Élite : Une lutte pour le maintien plus dangereuse que jamais

Maxime Cazenave

Publié le

Betclic Élite : Une lutte pour le maintien plus dangereuse que jamais
Photo Icon Sport

BETCLIC ÉLITE 2023-2024 Avec trois relégations, cette mouture s’annonce intense et spectaculaire en bas de classement. Entre les deux nouveaux promus, les traditionnels habitués à cette lutte et les potentielles déceptions attendues plus hautes, le cocktail s’annonce explosif.

La réforme de la LNB a été validée il y a un petit moment déjà, et voilà donc que la saison 2023-2024 débute, entraînant des bouleversements importants sur le championnat. À l’issue de cet exercice, la Betclic Élite passera de 18 à 16 clubs. Pour valider cette réduction, il y aura donc non pas deux équipes reléguées en Pro B, mais bien trois. Soit une équipe sur six. Un ratio important, qui démultiplie au passage le risque de se retrouver dans le mauvais wagon. Ainsi, que ce soit financièrement ou sportivement, cette année va être cruciale. Tout en sachant qu’il sera également plus difficile de pouvoir retrouver un strapontin ensuite dans l’Élite.

Des promus et des petits budgets en grand danger

Une véritable guerre des tranchées s’annonce donc. Tous deux promus de Pro B, Saint-Quentin et Chalon-sur-Saône sont naturellement attendus dans cette course. Afin de maximiser leurs chances de finir dans le Top 15, les deux équipes ont conservé chacune environ 50 % du noyau ayant permis cette accession. Pour le SQBB, il s’agit de sa base JFL à laquelle se sont rajoutés des renforts internationaux à l’instar de l’ancien Gravelinois Dominik Olejniczak. Quatre Américains ont débarqué, et auront un rôle déterminant à jouer. Côté chalonnais, on s’appuiera toujours sur l’expérience hors norme de Savo Vucevic sur le banc, et de celle d’Antoine Eïto à la mène. Pour compléter le tout, Aleksej Nikolic s’apparente à une excellente prise après sa Coupe du monde réussie sous les couleurs slovènes. Malgré tout, difficile d’envisager les deux promus batailler plus haut.

Comme chaque saison, on retrouvera également Le Portel dans cette lutte au couteau. Condamné quasiment chaque année, l’ESSM continue de trouver des solutions pour résister. Mais avec les départs d’Emmanuel Nzekwesi et Nadir Hifi, la tâche s’annonce délicate. Éric Girard va donc s’appuyer sur des recrues JFL débarquant de Pro B (Vautier, Février, Diawara) et une colonie internationale pêchée dans des championnats de seconde zone (Roberts, Fleming Jr, Gresham, Diléo). Il faudra obligatoirement que certains de ces coups se transforment en réussite. À moins qu’un jeune ne suive les traces de Nadir Hifi. Avec Cameron Valcy, l’ESSM dispose d’ailleurs d’un jeune joueur pétri de talents, qui pourrait faire des ravages. À suivre.



Enfin, l’ADA Blois sera aussi impliquée dans cette lutte avec son petit budget, et pour sa deuxième saison à ce niveau. Avec les signatures d’Armel Traoré, Milan Barbitch ou Rion Brown en complément de joueurs intéressants (Carberry, Hawley, Woodard), l’ADA aura des atouts à faire valoir. La situation est similaire pour Nancy, qui comptera d’ailleurs sur deux anciens Blésois (Cingala-Mata, Johnson), et ne disposera pas d’une grande marge de manœuvre. Les pertes de Mike Scott, Caleb Walker ou encore Stéphane Gombauld ont fait mal, et les nouveaux venus devront rapidement se montrer à la hauteur pour tenir le SLUC.

Limoges, les Mets et les équipes du ventre mou exposées

On tient donc là les quatre équipes semblant les plus exposées. Toutefois, avec la course à l’armement qui se produit depuis deux ans, des places fortes pourraient rapidement se trouver en danger. On pense évidemment au CSP Limoges. Le club historique a vécu un été délicat, et a été contraint de réduire la voilure. Le nouveau coach grec Ilias Kantzouris dispose de JFL très sérieux (Chassang, Lang, Beaufort, Ugolin), mais s’appuiera également sur une colonie de joueurs étrangers, quasiment tous néophytes sur le Vieux-Continent. Le CSP n’aura donc pas le droit à l’erreur.



Autre équipe potentiellement en danger, les finalistes sortants que sont les Metropolitans. Longtemps dans le flou, le club francilien a finalement bâti son effectif à la hâte en plein cœur de l’été. Laurent Foirest fait donc face à un chantier monstre, mais pourra s’appuyer sur une base solide (Toupane, Loum, Konate, White Jr) devant permettre d’éviter le drame. Toutefois, l’ambiance pesante régnant dans les coulisses et la baisse drastique de hype post-Wembanyama peuvent être des facteurs délicats à gérer sur la longueur d’une saison.

Mais le danger pourra aussi venir de plus haut. Les équipes visant les playoffs ne devront pas trop tarder à se mettre en route pour éviter une saison de tous les dangers. Strasbourg et Nanterre ont connu cette situation lors du dernier exercice. Et il y aura sans doute un ou deux clubs qui connaîtront la même mésaventure.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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