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NBA 2023-2024

Bilan NBA 2024 : Les Detroit Pistons ont marqué l’histoire… en mal

Joris Schamberger

Publié le

Bilan NBA 2024 Les Detroit Pistons ont marqué l'histoire... en mal
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SAISON NBA 2023-2024 – C’est déjà la fin de la saison régulière en NBA. Alors que la postseason est sur le point de commencer, certaines équipes sont déjà en vacances pour les 6 prochains mois. L’heure est donc venue de faire le bilan de la saison de ces franchises. Aujourd’hui, place à la lanterne rouge de la NBA cette saison, les Detroit Pistons.

Ce qu’il faut retenir de la saison des Pistons

Quatorze victoires pour soixante-huit défaites. Un des pires bilans de l’histoire de la NBA avec seulement 14 victoires. Une série de 28 défaites d’affilée, la plus longue de l’histoire. Voilà quelques éléments qui devraient suffire à illustrer la saison miteuse qu’ont réalisé les Pistons cette année. Il y avait pourtant des attentes au début de la saison. Le retour de Cade Cunningham en forme, déjà, et il est d’ailleurs un des rares joueurs de Detroit à avoir performé. Le changement de coach ensuite, avec l’arrivée de Monty Williams, ex-coach des Suns finalistes en 2021. Mais c’est là que les ennuis commencent. La saison de Monty est catastrophique. Les jeunes ont donné l’impression de stagner, à l’image de la fin de saison compliquée de Jaden Ivey, et l’ambiance dans le vestiaire avait l’air désastreuse.

Alors qu’est-ce qui n’a pas marché ? À peu près tout. L’équipe possède la 27e attaque la plus efficace de la ligue, et la 26e défense. La belle envie que l’on pouvait apercevoir lors des toutes premières rencontres a vite disparu, en même temps que le moral des troupes. Pire encore, les transferts de l’intersaison n’ont pas vraiment porté leurs fruits. Evan Fournier est toujours en galère avec son tir, Quentin Grimes n’a quasiment pas joué et Malachi Flynn, malgré un match à 50 points, reste un joueur de second rang. Bref, les Pistons ont atteint le fond du trou, et c’est un vrai problème tant la reconstruction autour de Cade Cunningham semble patiner sans réel progrès depuis des années.



Notre prévision en début de saison :  14e / Classement final : 15e


Le MVP : Cade Cunningham

Après une saison quasi blanche, le numéro 1 de la Draft 2021 a rappelé à tout le monde que dans une équipe correcte, il serait all-star presque indiscutable. Cette saison, il est le meilleur scoreur de son équipe tout en étant largement le meilleur passeur avec 22 points et 7 assists de moyenne. Il est d’ailleurs en progression dans toutes ces statistiques et dans ses pourcentages de réussite. Tout n’est pas rose non plus. Le body language a été suspect à certains moments (pas étonnant vu le marasme). De même, la défense a été assez irrégulière, alors qu’on sait qu’il peut être très efficace dans ce domaine. Bref, ce qui ressort de cette soixantaine de matchs de Cade Cunningham, c’est qu’il mérite d’être dans une équipe compétitive pour exprimer pleinement ce potentiel délirant qui nous fait saliver depuis sa draft.



Le 6th man : Ausar Thompson

Difficile de nommer un véritable sixième homme tant le banc de Detroit a été chamboulé à plusieurs reprises, entre les blessures, les transferts et les tâtonnements de Monty Williams. Même s’il a été titulaire à plusieurs reprises, Ausar Thompson a finalement fait office d’energizer en sortie de banc une bonne partie de la saison. Et dieu sait qu’il y en avait besoin vu l’état d’esprit de la plupart de ses coéquipiers qui avaient l’air d’aller au bagne dès qu’ils rentraient sur le terrain. Alors, il y a encore du travail pour le rookie, notamment à trois points, mais la base n’est pas inintéressante.

Le MIP : Jalen Duren

Parmi les points positifs de cette saison à Mo-Town : Jalen Duren peut peut-être devenir le bras droit de Cade Cunningham. Dès sa deuxième saison en NBA, le pivot est non seulement le meilleur défenseur de cette équipe, mais aussi le 5e meilleur rebondeur de la ligue avec 11,6 prises par match. Il a également gagné en responsabilités en attaque, et augmenté son nombre de points par match. On a d’ailleurs en tête son très bon mois de janvier, lors duquel il a su augmenter son niveau de jeu pendant la dizaine de matchs d’absence de Cunningham. On attend donc sa troisième saison avec impatience, car sans un grand Jalen Duren, Detroit risque de rester un moment dans les bas-fonds.

Le DPOY : Simone Fontecchio

Débarqué discrètement à la trade deadline, l’italien a de loin été le renfort le plus efficace de Detroit. Même si son rôle ne semble pas clair à l’heure actuelle, puisqu’il a été baladé entre le banc et le cinq majeur, il s’est montré indispensable pour permettre aux Pistons de grappiller quelques victoires. Lui qui était pourtant en grosse difficulté dans ce secteur depuis son arrivée en NBA s’est métamorphosé depuis son arrivée à Detroit. Sa polyvalence sur l’aile lui permet de défendre efficacement plusieurs postes, profil qui manquait cruellement jusqu’alors. À cette défense, il faut également ajouter 15 points par match en moyenne, qui font du sniper italien une des pièces maîtresses des Pistons sur la fin de saison.

La déception : Killian Hayes

Comment ne pas être déçu par la saison de Killian Hayes ? Lui qui était attendu comme la relève du basket français à sa draft en 2020, se révèle être un gros flop pour son équipe. Au point que les Pistons, pire équipe de la ligue, n’ont même pas désiré terminer la saison avec lui. Depuis le mois de février, le meneur n’a plus d’équipe. Pire, peu de franchises ont exprimé leur intérêt pour lui. Alors est-ce la fin de l’aventure de Killian Hayes en NBA ? Possible. Son profil de meneur défensif et les quelques flashs qu’il a pu montrer à Detroit devraient intéresser une ou deux franchises cet été.

 Mais est-ce vraiment une situation désirable, que celle de dix ou douzième homme d’une équipe de fond de tableau ? Ne vaudrait-il pas mieux partir relancer sa carrière en Europe ? Tant de questions que le jeune meneur va devoir se poser cet été ?

Quel avenir pour les Detroit Pistons

Le projet des Detroit Pistons ne montre pas le moindre signe de progression depuis l’arrivée de Cade Cunningham. Alors comme tous les étés depuis 2021, le plan est le même. Tout d’abord prier pour drafter un bon joueur grâce à un nouveau pick bien placé. Ensuite, laisser les jeunes se développer et espérer que l’un d’entre eux va enfin exploser. Le noyau dur est encore sous contrat. La seule interrogation est la prolongation ou non de Simone Fontecchio. À noter que cet été, c’est également la fin de l’aventure du frenchie Evan Fournier dans le Michigan, après un court passage pas vraiment convaincant.

Rédacteur depuis juin 2021 - Spécialisé dans le basket américain, et amoureux des Cleveland Cavaliers. Celui qui ne s'est pas levé à 2h du matin pour un Cavs-Knicks ne connait pas la vraie fatigue.

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