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Basket-ball

Coupe du monde FIBA U19 : Les 3 joueurs français qui ont marqué la compétition

Tom Compayrot

Publié le

Photo FIBA

COUPE DU MONDE FIBA U19 – Le Mondial U19 de basket a pris fin ce dimanche avec la victoire finale des Espagnols contre les Français, 73-69. Les Bleuets auront réussi une superbe compétition avant de finalement tomber contre leurs rivaux de toujours. Dans cette équipe tricolore, trois jeunes joueurs ont marqué les esprits. Et le leader annoncé de l’effectif, Zacharie Risacher, n’en fait pas partie. Trois de ses coéquipiers étaient meilleurs que lui, en montrant un potentiel qui pourrait bien les amener au plus haut niveau dans le futur.

Melvin Ajinça

  • Ses statistiques moyennes : 19.3 points, 2.9 rebonds, 1.6 passe, 0.9 interception, 0.1 contre à 53% au tir, 49% à trois points et 83% aux lancers francs, en 28 minutes.
  • Meilleure performance : 23 points, 4 rebonds, 1 passe face à la Serbie en quarts (victoire 98-59).

Il aurait pu être le MVP de cette Coupe du monde. Melvin Ajinça a terminé deuxième marqueur de la compétition avec quasiment 20 points de moyenne. Le cousin de l’ancien joueur NBA Alexis Ajinça a surpris beaucoup de monde. Sur le papier, il n’était même pas censé être le meilleur joueur français. D’autant plus quand on se souvient de son Euro U18 l’été dernier, où il n’était que remplaçant et avait été particulièrement maladroit (30% au tir). Mais, cette année, il a fait fi des préjugés et des critiques en jouant un excellent basket. Sa sélection de tir a été bien meilleure, tout comme ses choix dans le jeu. Défensivement, il n’a pas laissé passer grand-chose grâce à son explosivité et sa ténacité. Sans lui, les Bleuets ne seraient pas allés aussi loin.

S’il est surprenant par rapport à sa dernière compétition de jeunes, le Mondial d’Ajinça est logique au vu de ses derniers mois. En 2022/23, l’arrière de 18 ans a disputé sa première saison professionnelle avec Saint-Quentin en Pro B. Il s’est imposé au milieu d’adultes en terminant 3ème meilleur marqueur de son équipe avec des bons pourcentages (8.5 points de moyenne à 45% au tir). Il a aussi été élu meilleur jeune du championnat. Une réussite individuelle, mais aussi collective, puisque Saint-Quentin a terminé champion et s’est assuré une montée en Pro A. Ajinça, qui a choisi de rester dans le club, va donc jouer au plus niveau français la saison prochaine. Cette saison sera déterminante pour son avenir. Lui qui a pour objectif de jouer en NBA peut viser une trajectoire à la Bilal Coulibaly.

Zacharie Perrin

  • Ses statistiques moyennes : 15.4 points, 10.9 rebonds, 2.7 passes, 1.7 interception, 1.0 contre à 65% au tir et 64% aux lancers francs, en 28 minutes.
  • Meilleure performance : 18 points, 9 rebonds, 4 passes, 4 interceptions et 2 contres face à la Serbie en quarts (victoire 98-59).

Zacharie Perrin a lui été, comme il y a un an, le leader de son équipe. Le natif de Besançon s’est même permis une progression statistique, dépassant les barres des 15 points et 10 rebonds de moyenne. Si bien qu’il est le seul tricolore élu dans le cinq majeur de la compétition. L’ailier-fort de 2,08 m, a écrasé tous les intérieurs qui se sont opposés à lui, avec des pointes à 18 points et 20 rebonds. Physiquement et techniquement, il était trop dominant pour eux. Le tout avec très peu de déchets et une superbe efficacité au tir, la meilleure de tout le Mondial. Sa production offensive régulière, même face aux meilleures équipes, a été gage de stabilité pour les Bleuets qui en avaient bien besoin.

Contrairement à ses coéquipiers, Perrin sortait pourtant d’une saison blanche en club. Formé à Antibes pendant trois ans, il est parti l’été dernier aux États-Unis pour s’essayer au basket universitaire. Mais, avec l’université d’Illinois, une des plus cotées du pays, il n’a jamais eu sa chance. Des problèmes administratifs et des promesses non tenues du coach sont venues entraver sa progression. Il n’a joué que 2 minuscules minutes de match en six mois. Pour la saison prochaine, il est donc revenu à la case départ dans son club d’Antibes, où il aura une place garantie dans l’effectif professionnel en Pro B. Il sera intéressant de voir comment sa domination physique pourra se traduire chez les adultes, où il fera face à des plus gros gabarits. Une adaptation sera sûrement nécessaire dans son jeu.

Alexandre Sarr

  • Ses statistiques moyennes : 7.4 points, 5.9 rebonds, 1.6 passe, 1.6 interception, 2.0 contres à 46% au tir, 29% à trois points et 57% aux lancers francs, en 23 minutes.
  • Meilleure performance : 11 points, 7 rebonds, 2 passes, 1 interception et 1 contre face à Madagascar en huitièmes (victoire 119-56).

Enfin, le troisième membre de ce classement : Alexandre Sarr. Pivot titulaire, le petit frère du joueur NBA Olivier Sarr a rendu de nombreux services aux Bleuets. Après un premier match brouillon en attaque (4/11 au tir), il s’est contenté d’un rôle principalement défensif, quitte à ne prendre que 3 ou 4 tirs par match. Et il a excellé dans ce rôle. Du haut de ses 2,13 m (l’un des rares joueurs de cette taille dans la compétition), il a superbement protégé son arceau, en réussissant au moins 1 contre à chacun de ses matchs, et plusieurs à 3. Il a aussi montré ses capacités défensives au large, avec une remarquable mobilité malgré sa grande taille. Sa finale contre l’Espagne est peut-être son meilleur match au niveau de l’impact, même s’il a fait mieux statistiquement parlant.

Désormais, Sarr va devoir confirmer cette Coupe du monde lors de laquelle il s’est prouvé des choses. Pour la saison prochaine, il a fait le choix de marcher dans les pas de plusieurs de ses compatriotes (Ousmane Dieng, Hugo Besson, Rayan Rupert) en allant en NBL. Il a en effet signé avec les Perth Wildcats dans le cadre du programme Next Stars. L’occasion de connaître sa première saison dans le monde professionnel après une saison mitigée dans l’expérimentale Overtime Elite. Il sera intéressant de voir vers quel style de jeu le jeune Français va se diriger : un intérieur offensif et shooteur comme son frère, ou rim-runner et défensif comme il l’a été pendant ce Mondial ? À tout juste 18 ans, le choix lui est encore ouvert. Mais il sera important en vue de la Draft NBA 2024, qui est clairement son objectif.

Journaliste/rédacteur depuis mars 2017 - Amoureux de la petite balle jaune et du gros ballon orange qui traîne sa carcasse sur Dicodusport depuis 2017. Rafael Nadal et LeBron James sont les meilleurs joueurs de l'histoire.

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