Nous suivre

EuroLigue 2023-2024

EuroLigue (J10) : Le Bayern crucifie l’ASVEL au terme d’un combat irréel en deux prolongations

Maxime Cazenave

Publié le

EuroLigue (J10) : Le Bayern crucifie l'ASVEL au terme d'un combat irréel en deux prolongations
Photo Icon Sport

EUROLIGUE 2023-2024 – Cruel scénario pour l’inauguration de la LDLC Arena. L’ASVEL s’est inclinée face au Bayern Munich après deux prolongations au terme de l’un des matchs de l’année, 100-101. Dominants pendant trois quarts, les Lyonnais se sont effondrés dans le quatrième quart, et n’ont jamais réussi à tuer un match qui leur tendait les bras.

Une semaine après avoir acquis sa deuxième victoire face à Berlin, l’ASVEL affrontait l’autre équipe allemande de la compétition, le Bayern Munich. Mais devait faire sans son arme offensive principale, Nando De Colo. Cette rencontre revêtait un parfum particulier puisqu’il s’agissait tout simplement de la rencontre d’inauguration du nouvel écrin du club lyonnais, la somptueuse LDLC Arena.

L’ASVEL réalise un deuxième quart solide, le Bayern déjoue

L’histoire retiendra que le premier joueur à baptiser cette salle sera Timothé Luwawu-Cabarrot avec un lay-up. Les Lyonnais montrent des choses intéressantes offensivement, mais pèchent dans la finition en ratant des paniers faciles près du cercle. En face, à l’exception d’un panier de magicien de Leandro Bolmaro, le Bayern en fait de même, mais prend progressivement confiance sur transition. Les shoots commencent à rentrer à l’instar d’un trois points de Serge Ibaka, Dominée physiquement et au rebond, l’ASVEL tient le choc en trouvant de l’adresse extérieure via Joffrey Lauvergne (21 points, six rebonds) et Paris Lee. Toutefois, le second cinq avec Sylvain Francisco à la baguette convertit la meilleure impression laissée par les Allemands en prenant les commandes en fin de premier quart (18-22).

Les Lyonnais connaissent un gros trou offensif et s’appuient sur une bonne défense pour limiter la casse et rester au contact jusqu’à ce que Mike Scott ne règle la mire. Cela va alors lancer un run impressionnant où l’ASVEL trouve de l’alternance et continue à défendre le plomb. En quatre minutes, un 11-0 enflamme la LDLC Arena (29-25). À l’instar d’un Edwin Jackson rayonnant, les Lyonnais enchaînent les réussites à mi-distance en profitant de la position basse d’Ibaka sous le cercle. Ils vont alors laisser passer l’occasion de s’échapper dans cette rencontre puisque le Bayern livre un deuxième quart cataclysmique. Les Allemands abusent du tir extérieur malgré une adresse inexistante (3/16), mais inscrivent des paniers précieux pour rester à une possession à la pause (40-37).



L’ASVEL gâche dans le dernier quart…

Au retour des vestiaires, l’ASVEL se montre tranchante des deux côtés du parquet. À la manœuvre, Luwawu-Cabarrot fait tout en marquant, mais également en distillant des caviars, notamment pour un Youssoupha Fall peu en vue dans le premier acte. Petit à petit, l’écart se crée (49-41). Le Bayern revient rapidement à une seule possession, mais les Lyonnais continuent à faire le forcing en s’appuyant sur la belle prestation de Paris Lee à la mène, bien soutenu par un cinq majeur qui domine. Les rotations sont bien huilées, les pertes de balle limitées, et l’attaque munichoise cadenassée. Inexorablement, les locaux s’envolent au tableau d’affichage. En début de quatrième quart, le revenant Edwin Jackson poursuit son chantier avec un énorme shoot (63-51).



Cependant, les démons vont rapidement revenir alors que jusque-là, la copie rendue était sans doute la plus cohérente depuis un sacré bon bout de temps en EuroLigue. Andreas Obst sonne la révolte avec deux filoches extérieures, et la différence effectuée est réduite à néant par un 8-0 concédé en moins de trois minutes (63-59). Le Bayern a repris confiance et accumule les rebonds offensifs. Jusque-là en difficulté derrière l’arc, le Bayern se montre létal au moment opportun. Nick Babb réalise la bascule, puis Devin Booker fait le break dans l’exercice (69-73). Lauvergne stoppe la disette offensive avant que le capitaine historique David Lighty ne fasse chavirer la LDLC Arena pour reprendre l’avantage à 28 secondes du buzzer (74-73). Leandro Bolmaro va alors égaliser en lâchant un lancer, envoyant alors le match en prolongations (74-74).

… Et se fait crucifier après deux prolongations surréalistes

Chaud comme la braise, Mike Scott (20 points) lance les hostilités. Lauvergne prend le relais dans les intentions, mais lâche malheureusement quatre lancers francs d’affilée pendant que le Bayern continue d’aligner les shoots. Seul à zéro degré, Niels Giffey jette un énorme froid (77-83). Dans cette fin de match de folie, les Lyonnais ne lâchent pas prise. Un énorme shoot de Paris Lee, mais également la blessure de Bolmaro, vont donner un énorme coup de pouce. Sans son maître à jouer, le Bayern perd toute fluidité. L’ASVEL se faufile dans la brèche immédiatement. Deux ballons perdus se traduisent par quatre points de Luwawu-Cabarrot (20 points) et Lauvergne (88-85). Dos au mur, les Munichois s’en remettent à Babb pour arracher une deuxième prolongation (88-88) !

Après les blessures d’Obst et Bolmaro, Ibaka effectue sa cinquième faute rapidement, enlevant ainsi une rotation supplémentaire. Le poids des minutes se fait aussi sentir, faisant rentrer ce match dans une autre dimension. Deux mètres derrière la ligne, Luwawu encore claque un shoot énorme (95-90), mais les Lyonnais se sabordent ensuite. Le rebond n’est pas contrôlé, et Sylvain Francisco se réveille en claquant ses deux seuls shoots extérieurs de la soirée (100-100). L’ASVEL a la balle de match, mais Joffrey Lauvergne va se faire piéger à deux secondes du buzzer. Niels Giffey provoque le passage en force et va tuer le match sur la ligne.

Au terme de 50 minutes hallucinantes, le Bayern s’impose au bout du suspense après avoir arraché deux prolongations, 100-101. Le scénario est cruel pour une ASVEL ayant livré une prestation de haute volée pendant trois quarts, mais qui paie au final sa déficience au rebond, et son incapacité à définitivement tuer le match plus tôt. Le club lyonnais reste donc scotché au 17e rang avec deux victoires pour huit défaites.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

Clique pour commenter

Laisser un commentaire

Vos commentaires sont pris en compte mais ne s'affichent pas actuellement suite à un souci technique.


Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *