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EuroLigue 2022-2023

EuroLigue : L’AS Monaco est-elle équipée pour aller chercher le titre ?

Tom Compayrot

Publié le

Photo Icon Sport

EUROLIGUE 2022/23 – En 19 journées d’EuroLigue, l’AS Monaco a engrangé 12 victoires, ce qui la classe deuxième ex-aequo avec trois autres équipes. Depuis l’arrivée de Sasa Obradovic au coaching et le recrutement XXL, la Roca Team est devenue une des meilleures équipes d’Europe. Assez pour faire partie des favoris au titre final ?

Real Madrid, Olympiakos, Anadolu Efes, Baskonia… Voilà quelques-unes des équipes battues par Monaco cette saison. Depuis quatre mois, les Monégasques font jeu égal avec les cadors européens. Ils n’ont pas quitté le top 5 depuis maintenant plusieurs journées. Alors qu’il reste 15 matchs à disputer, la Roca Team est bien partie pour prendre part aux playoffs pour la deuxième fois en autant de saisons au plus haut niveau européen. L’objectif énoncé pendant l’inter-saison était clairement le Final Four, afin de faire mieux que la saison dernière.

Une recette qui fonctionne sous Obradovic

Et pour réaliser cet objectif, les dirigeants ont trouvé l’homme de la situation : Sasa Obradovic. Déjà à la tête de l’équipe entre 2019 et 2020, le coach serbe est revenu un an plus tard après le licenciement de son remplaçant, Zvezdan Mitrovic. Depuis son retour en décembre 2021, les Monégasques tiennent un bilan exceptionnel en EuroLigue : 26 victoires pour 12 défaites, hors playoffs. Avant son arrivée, Mitrovic tenait un bilan négatif de 5 victoires pour 9 défaites. Un monde sépare le bilan des deux entraîneurs.

Et pour cause, Obradovic a réussi plusieurs choses avec cette équipe. La première – et peut-être la plus importante – est d’arriver à impliquer Mike James. Le meneur américain, qui ne s’est jamais entendu avec Zvezdan Mitrovic, a connu une renaissance. De manière générale, l’équipe joue beaucoup mieux sous les commandements d’Obradovic. Le coach serbe est toujours juste dans ses rotations, et arrive à impliquer et faire contribuer tous ses joueurs. Et ces derniers lui rendent bien, en apportant à chaque fois une grosse énergie sur le parquet. Les Monégasques ne laisse quasiment jamais filer un match, et arrivent toujours à s’accrocher malgré des mauvaises entames. Ce qui démontre un état d’esprit remarquable.

Un effectif plus que complet

Pour arriver à ces chiffres, Obradovic peut compter sur un effectif d’une qualité qu’il a rarement connu. En dehors de James, les menaces sont nombreuses. Jordan Loyd et Élie Okobo sont les lieutenants parfaits, pouvant seconder leur leader quand il est dans un mauvais jour. Okobo est d’ailleurs dans le top 25 des meilleurs marqueurs et passeurs d’EuroLigue cette saison. Alpha Diallo, en tant que véritable couteau suisse autant défensif qu’offensif, est peut-être le joueur le plus régulier de cette équipe. Donatas Motiejunas reste une menace au poste qui peut débloquer bien des situations. En fait, tous les postes sont doublés voire triplés avec du très haut niveau.

Seul point d’interrogation de cet effectif, Adrien Moerman vient d’être remplacé par le nouvel arrivant Chima Moneke. La rotation intérieure, bien qu’elle manque de spacing, est désormais très solide si on ajoute John Brown, Donta Hall et Jaron Blossomgame qui sont toujours là pour rendre des services. Enfin, et c’est une preuve de la priorité donnée par rapport au championnat, les jeunes de l’effectif Matthew Strazel et Yoan Makoundou ne jouent quasiment jamais en EuroLigue (6 minutes de moyenne pour l’un, 4 matchs joués pour l’autre). Les minutes sont réservées aux joueurs expérimentés. Un choix nécessaire pour atteindre l’objectif fixé du Final Four.

La concurrence plus homogène que jamais ?

Cette saison, une poignée d’équipes se fait la guerre au sommet du classement. Semaine après semaine, aucune ne prend vraiment le dessus sur les autres. La première place passe de main en main. Monaco fait partie intégrante de ce groupe depuis la première journée. Les victoires des Monégasques contre certains rivaux (Real Madrid, Baskonia, Olympiakos) ou leurs courtes défaites contre d’autres (3 points contre Fenerbahçe, 6 points contre le FC Barcelone) en sont la preuve.

Depuis le début de saison, les équipes de ce petit groupe se neutralisent. Si bien que les bilans ne sont pas fameux. À l’aube de la 20ème journée la saison dernière, le Real Madrid comptait 16 victoires pour 3 défaites (contre 13 et 6 aujourd’hui). Le FC Barcelone, 15 succès pour 4 défaites (contre 12 et 7 aujourd’hui). Les bilans sont largement plus équilibrés qu’au même moment l’année dernière. Sans compter que d’autres clubs annoncés comme potentiels favoris déçoivent (Anadolu Efes, Olimpia Milan).

Tout cela laisse de l’espace à Monaco pour se faufiler au Final Four. La Roca Team a l’effectif, le coach et la motivation nécessaires pour y arriver. Les stars de l’équipe devront prendre les choses en main, mais les playoffs derniers ont montré qu’ils en étaient capables. De toute façon, des bons résultats – en plus d’une nouvelle salle – seront obligatoires pour prouver à l’EuroLigue que le club mérite une licence permanente. La balle est dans les mains des Monégasques.

Journaliste/rédacteur depuis mars 2017 - Amoureux de la petite balle jaune et du gros ballon orange qui traîne sa carcasse sur Dicodusport depuis 2017. Rafael Nadal et LeBron James sont les meilleurs joueurs de l'histoire.

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