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Hockey sur glace – TQO : Un week-end au Danemark à oublier pour les Bleus

Maxime Cazenave

Publié le

Hockey sur glace – TQO  Un week-end au Danemark à oublier pour les Bleus
Photo via Facebook EDF Hockey sur glace

Alors que le TQO de Riga débute ce jeudi, l’équipe de France ne s’est pas rassurée à l’occasion de son dernier rassemblement de préparation au Danemark. Sortie vainqueur dans la difficulté face à la Corée du Sud, puis laminée par le Danemark, l’équipe de Philippe Bozon a montré un visage inquiétant.

Il ne faut pas tirer d’enseignements, mais il y a malgré tout de quoi s’inquiéter. A seulement quelques jours de jouer sa place aux Jeux Olympiques de Pékin 2022, l’équipe de France de hockey sur glace a accumulé les doutes. En préparation au Danemark afin d’y effectuer deux rencontres amicales, les Bleus ne se sont jamais montrés en capacité de passer à la vitesse supérieure.

10 buts concédés en deux rencontres

Tout d’abord opposée à la Corée du Sud, l’équipe de France est passée tout près de vivre une défaite historique face à une nation censée être clairement plus faible. Malgré une grosse domination territoriale, cette dernière s’est faite surprendre par l’efficacité offensive des Sud-Coréens. Au bout d’une vingtaine de minutes, le score était déjà de 2-0 pour ces derniers. Malgré tout, à force de pousser et de faire le siège de la zone défensive adverse, les Bleus ont réussi à renverser la tendance, trouvant la faille à quatre reprises pour s’éviter une défaite gênante, et l’emporter 4-2.

Cependant, cette positivité retrouvée aura été de courte durée. Ce samedi, le retour à la réalité a été terrible. Face à une très solide équipe du Danemark, la France ne partait pas favorite. Si cette dernière a résisté dans le premier tiers-temps en étant seulement menée 2-1, elle a ensuite pris l’eau de toute part en laissant l’attaque danoise se régaler pour finalement l’emporter 8-2. Un score fleuve qui fait office de sévère claque pour une équipe qui s’apprête à disputer l’une des échéances les plus importantes du hockey français depuis des années.

Une cohérence sur la glace encore en construction

Ces deux rencontres restant amicales, il n’y a pas le feu à la maison, mais il y a en revanche des interrogations, et nombreuses. On pense en particulier au secteur défensif dont les limites ont été dramatiquement pointées du doigt. Avec 10 buts encaissés en deux rencontres, difficile de ne pas être inquiets. Les derniers remparts français n’ont pas été impériaux, et n’ont surtout pas été aidés par une défense dépassée, et qui s’est mise à la faute beaucoup trop souvent. Contre le Danemark, l’équipe de France a cumulé 37 minutes de pénalité ! Un total énorme au sein d’une rencontre amicale, et qui a coûté beaucoup puisque les Nordiques en ont profité pour empiler les pions en supériorité numérique.

Il est difficile de pointer du doigt des éléments individuels, tant c’est le collectif qui a été mis en souffrance. Pour une fois que cette équipe est au complet et peut compter sur tous ses joueurs évoluant en NHL ou en KHL, il faut s’adapter rapidement afin de créer des lignes efficaces. La mission n’est pas simple pour Philippe Bozon alors qu’il reste seulement quelques jours avant d’entrer dans le vif du sujet face à la Hongrie, jeudi prochain. S’il y a de l’expérience sur les lignes d’attaque, la défense est elle relativement inexpérimentée avec des joueurs jeunes (Hugo Galler, Thomas Thiry…), ou n’ayant jamais connu le très haut niveau européen (Florian Chakiachvili, Antonin Manavian…). Seul gage d’expérience, Yohan Auvitu a disputé sa première rencontre depuis janvier face au Danemark, et le manque de rythme sera sans doute compliqué à compenser pour le défenseur passé par la NHL.

Une défense friable à remobiliser d’urgence

Devant le filet, Florian Hardy et Henri-Corentin Buysse n’ont également pas été insubmersibles, et n’ont pu limiter les brèches ouvertes devant eux en présentant une efficacité anecdotique. C’est donc de ce côté de la glace qu’il va falloir réaliser des progrès éclairs afin de pouvoir sérieusement prétendre à une place à Pékin. Autour des Bellemare, Roussel, Texier, Fleury et compagnie, l’attaque dispose des individualités nécessaires pour mettre à mal n’importe quel adversaire.

Cependant, si la défense n’est pas en capacité de tenir les velléités offensives adverses, les chances de qualification seront proches du néant. L’axe de progression principal se trouve dans ce secteur de jeu, et c’est là que Philippe Bozon devrait insister les prochains jours afin de trouver les bonnes associations. Sinon, le risque de repartir de Riga la tête basse et les valises pleines est bien réel. Le début de semaine va donc être déterminant pour redresser la barre, et se remobiliser à 100 % sur Riga et son TQO.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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