Ligue des Champions : La JDA Dijon a sonné la révolte

LIGUE DES CHAMPIONS 2021-2022 – Écrasé dans le premier quart temps par le Nizhny Novgorod ce mardi, Dijon a finalement réagi avec caractère pour prendre le contrôle de son match, et l’emporter largement, 79-65. Pour Nenad Markovic, son équipe a « su avoir la bonne réaction ».

Et si la saison de la JDA Dijon s’était réellement lancée ce mardi 19 octobre ? S’ils avaient entamé leur saison par le bon bout en se débarrassant du promu Paris en ouverture de Betclic Élite, les Bourguignons ont ensuite vite déchanté. Battue par Lavrio pour son entrée en Ligue des Champions, la JDA a ensuite enchaîné deux déplacements à Lyon-Villeurbanne, et à Monaco, tous deux conclus par des grosses défaites. Mardi soir, le scénario a failli se répéter.

Du trou noir au feu d’artifice en l’espace d’une mi-temps

Au bout du premier quart temps, Dijon semble au fond du gouffre, entraîné dans une spirale négative. Menés de 14 points, 26-12, ils sont incapables de contrôler les intérieurs russes, intenables sur les pick, et continuent à manquer d’efficacité et d’exécution sur phases offensives. Bref, rien ne va. Après la rencontre, le coach Nenad Markovic s’est exprimé en conférence de presse au micro du Bien Public : « Le match contre Lavrio, ce n’était pas nous, et jusqu’à -14, non plus, car on était trop soft ».

Toutefois, le réveil va intervenir rapidement. Afin de tirer son équipe de sa léthargie, Abdoulaye Loum montre la voie en mettant beaucoup d’engagement, se faisant même exclure. Le dévouement de l’intérieur va mettre le coup de fouet nécessaire aux Bourguignons pour combler le déficit dès le deuxième quart. Les Russes se font étouffer progressivement, perdant dix ballons en l’espace de dix minutes. L’écart fond comme neige un soleil, et comme un symbole, ils prennent l’avantage sur un shoot improbable du milieu de terrain au buzzer de Toni Katic, juste avant la mi-temps.

La JDA remporte sa première victoire européenne de la saison. Dans un match très accroché, l’ensemble du groupe a répondu au défi physique imposé par les Russes. De bon augure avant de recevoir Roanne vendredi, toujours à domicile#Dijon #BasketballCL pic.twitter.com/QLbLoHFvjX

— JDA Dijon Basket (@jdadijonbasket) October 19, 2021

« On a commencé à jouer comme l’équipe que je veux voir sur le terrain »

Le momentum a alors changé de camp, et les hommes de Nenad Markovic ont dominé le reste de la rencontre. Ils ont su prendre soin du ballon pour éviter d’accumuler les pertes de balle (10 en tout), là où Nizhny Novgorod s’est montré brouillon (19). Offensivement, Toni Katic (16 points à 6/7 au tir) et Gavin Ware (16 points à 8/10 au tir) ont été d’une propreté éclatante, alors que Rashard Kelly a été omniprésent pour cumuler 30 d’évaluation (20 points, 11 rebonds, 2 interceptions). Le réveil de son équipe dans le deuxième quart-temps est évidemment une véritable satisfaction pour coach Markovic :

« On a commencé à jouer comme l’équipe de basket que je veux voir sur le terrain. On s’est battu sur tous les ballons, on a mis la bonne énergie, et même si on n’était pas encore assez fluide en attaque, on a su avoir la bonne réaction pour créer des décalages. Avoir provoqué 14 pertes de balle quand on en avait que 4, c’était la clé. […] Il nous fallait un électrochoc, et même si c’est dommage qu’il soit arrivé avec l’expulsion d’Abdou (Loum), je pense que cela a réveillé tout le monde, les joueurs et le public, pour changer le cours du match. »

Grâce à cette victoire, la JDA se relance totalement dans cette Ligue des Champions, et retrouve un bilan à l’équilibre (1V-1D). Cela était nécessaire avant d’affronter deux fois d’affilée le favori du Groupe C, l’Unicaja Malaga. Face aux Espagnols, les Dijonnais auront fort à faire, et devront s’inspirer de leur trois derniers quart-temps complets effectués face au Nizhny ce mardi pour avoir une chance.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.