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Championnat du monde handball féminin 2023

Mondial féminin de handball 2023 : La France sur le toit du monde

Etienne Goursaud

Publié le

Mondial féminin de handball 2023 La France sur le toit du monde
Photo Icon Sport

MONDIAL FÉMININ DE HANDBALL 2023 – La France est sacrée championne du monde en dominant la Norvège en finale (31-28). Les Françaises ont fait un match plein en menant tout au long ou presque dans cette finale. Pour aller chercher leur 3e étoile, après 2003 et 2017. Et elles terminent 2023 invaincues.

Et non, ce n’est pas toujours pareil contre la Norvège. Après la frustration d’une finale d’Euro 2020 perdue sur le fil. Après la déception d’une remontada subie en finale du Mondial 2021. Après le nouvel échec en demies de l’Euro 2022, la France a pris une revanche éclatante ce dimanche soir. Matant des Norvégiennes dominées quasiment de la première à la dernière minute dans cette finale. Pour aller chercher la 3e étoile du handball féminin français. Qui se rapproche encore plus du panthéon du sport collectif français. Les Bleues terminent 2023 invancues. C’est sans doute symbolique au vu du titre mondial. Mais cela résume parfaitement la puissance collective des Françaises.

Un premier acte débridé entre France et Norvège

Celui qui aurait pronostiqué 37 buts dans une première mi-temps entre la France et la Norvège, en finale d’un championnat du monde, aurait été traité de fou ! Historiquement, ces confrontations ont davantage ressemblé à une partie d’échecs qu’à une attaque débridée. Le match du tour principal, remporté par les Bleues 24-23, allait d’ailleurs dans ce sens. Mais le sage sait qu’il n’y a rien qui ressemble moins à un match de handball qu’un autre match de handball. Et ce dimanche soir, les actrices de cette finale ont décidé de poser le cerveau pour se livrer à du handball total pendant 30 minutes.

Et il faut aussi saluer les progrès offensifs des Bleues, par rapport à l’Euro 2022. Notamment en attaque placée, où on les a senties vraiment maîtriser leur sujet. Bien plus que la Norvège qui a perdu davantage de ballons. Les Bleues, à 100 % de réussite à 6 mètres et 80 % sur l’ensemble de ce premier acte, ont pourtant d’abord été dominées par des Norvégiennes propulsées par une Henny Reistad au niveau de son incroyable demie, avec trois des sept premiers buts (5-7, 10e). Comme en demies, c’est la base arrière de la Norvège qui porte cette équipe, là où le danger vient de partout pour les Bleues, avec huit buteuses différentes après 15 minutes de jeu et dix à la mi-temps. La France prend petit à petit la main, avec des excellentes Estelle Nze Minko et Laura Flippes (15-13, 21e). Et comptera même quatre buts d’avance, avec un ballon de +5 (19-15, 27e).



Mais il ne faut jamais enterrer la Norvège, à l’image de l’insolente réussite de Nora Mork sur 7 mètres (5/5). Et qui bascule à trois buts des Bleues à la pause (20-17). Avec des gardiennes qui auront diablement souffert dans un premier acte complètement fou.

Léna Grandveau, l’étoile bleue

Mais, cette fois-ci, la Norvège partait de trop loin. Et pourtant, les Bleues auraient pu regretter ce début de second acte. Car la Norvège a perdu deux ballons assez bêtement. En souffrance dans ce secteur en demies contre le Danemark, les Norvégiennes n’ont pas totalement résolu ce problème avec onze pertes de balle en 33 minutes. Mais, les Françaises n’ont pas su les exploiter avec des échecs. Des ballons de +5, voire +6 qui s’envolent. Et la Norvège est toujours aussi menaçante dans cette configuration, après son incroyable remontée de vendredi. Et si ce match est un temps reparti sur un rythme endiablé (21-19, 34e puis 24-21, 37e), le naturel et l’historique entre les deux équipes sont revenus au galop dans ce second acte. Si la France prend un petit avantage (25-21, 41e), c’est pour mieux que la Norvège revienne (26-24, 48e).



Et Katrine Lunde, qui a tant fait de mal aux Françaises, se réveille. Avec cinq parades en 18 minutes. Ce match, on a l’impression de l’avoir vu plusieurs fois… Avec une réussite qui s’écroule sur les tirs (67 % après 49 minutes). Mais des Bleues qui négocient toutes leurs infériorités numériques avec tellement de maîtrise. Et elles s’envolent de nouveau (29-25, 53e). Avec une Léna Grandveau qui torpille à plusieurs reprises la défense de la Norvège. Deux minutes plus tard, la menace revient (29-27, 56e). Mais Léna Grandveau, du haut de ses 20 ans, elle qui n’était pas prédestinée à jouer autant, qui a dû s’adapter à un poste d’arrière droite qui n’était pas le sien, en avait trop envie. En marquant des buts venus d’ailleurs (4/5 ce dimanche soir), elle a propulsé les Bleues.

La Norvège devait baisser les armes. Et laisser les Françaises célébrer ce titre ! Non sans combattre. Mais, battue deux fois par les Françaises dans ce Mondial, ce n’était que justice de la voir se parer d’argent.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Élevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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