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NBA 2023-2024

NBA 2023/24 : Les principales déclarations des Français au Media Day

Tom Compayrot

Publié le

Photo Icon Sport

NBA 2023/24 – En ce début de semaine prenaient place les Media Days en NBA. Véritable rentrée des classes, cette journée permet aux joueurs de se présenter devant les médias pour parler de leurs objectifs individuels et collectifs, ou de leur progression durant l’été. Cette année, sur les 14 joueurs français sous contrat dans la ligue américaine cette saison, 10 d’entre eux ont pris part aux Media Days. Voilà ce qu’il faut retenir de leurs prises de parole.

Victor Wembanyama

Après la Draft et les innombrables sollicitations qui ont suivi, Victor Wembanyama est resté loin des caméras pendant trois mois pour se concentrer sur le basket. Le n°1 de la Draft est resté à San Antonio et a expliqué avoir progressé dans beaucoup de domaines là-bas. Il a notamment pris entre 4 et 7 kilogrammes : « On est sur la bonne voie. Ma condition physique est bien meilleure qu’à n’importe quel autre moment de ma vie. » Le Français est fin prêt pour sa première saison NBA, et les attentes démesurées qui l’entourent. « Je sais que je vais vivre des choses et franchir des obstacles incroyables. Je sais que ce sera une année magnifique, je me forge des souvenirs éternels en ce moment même. » Pour cela, il pourra compter sur son illustre coach Gregg Popovich, de qui il a dit être prêt à encaisser toutes les remontrances.

Rudy Gobert

Contrairement à Wembanyama, l’été de Rudy Gobert a été rythmé par la Coupe du monde. Même si la compétition s’est terminée prématurément pour l’Équipe de France, les joueurs ont été mobilisés de fin juillet à début septembre. Avant ça, Gobert avait pu s’entraîner individuellement. Il a notamment expliqué avoir eu « un incroyable mois de juin », pendant lequel il a « travaillé très dur » et se sentait « dans la meilleure forme de sa vie. » Il en a profité pour façonner son jeu offensif près du panier, à mi-distance, et même à 3 points, la « cerise sur le gâteau. » Le pivot français va disputer sa deuxième saison avec les Timberwolves. Le temps d’adaptation après son arrivée dans une nouvelle franchise est maintenant terminé. Il a avoué avoir hâte de développer son association avec les deux leaders de l’équipe, Karl-Anthony Towns et Anthony Edwards. Et espère que son équipe devienne « une des meilleures défenses de NBA. »



Nicolas Batum

La désillusion de la Coupe du monde a particulièrement affecté Nicolas Batum, qui vit ses derniers matchs en Équipe de France. Après celle-ci, il s’est cependant reconcentré sur sa seizième saison NBA. Celle-ci devrait être la dernière saison de sa longue carrière, puisque son contrat aux Clippers se termine en 2024. Même s’il ne l’a pas confirmé officiellement au Media Day, il a laissé entendre que si aucune opportunité intéressante ne se présente l’été prochain, il arrêterait. Quant à son rôle cette saison aux Clippers, il « veut se donner, mais surtout faire ce qui est bon pour l’équipe. Peu importe ce qu’on me demande. » Dans cet effectif rempli d’ailiers, il fera face à une forte concurrence. Sa polyvalence et son intelligence de jeu lui permettront forcément d’obtenir des minutes, mais probablement moins que les dernières années.



Ousmane Dieng

Sélectionné en 11ème position de la Draft 2022, Ousmane Dieng peut s’imposer cette saison comme un des meilleurs joueurs français. Sortant d’une saison rookie à quasiment 60 matchs entre la NBA et la G-League, il ne se sent plus à l’aise, maintenant habitué au rythme infernal de la NBA. Il s’attend à une meilleure saison sophomore. Au Media Day, Dieng a déclaré avoir travaillé cet été sur son physique et son shoot, en s’inspirant notamment des vidéos de Paul George et Kevin Durant. Sa bonne Summer League en juillet pourrait aussi le mettre en confiance pour la suite : « J’espère que ça se traduira dans la saison. Je vais juste me concentrer à travailler dur tous les jours, et jouer avec force. » Enfin, il a grandi depuis la fin de saison dernière, ce qui le mesurerait désormais à 2,11 m.

Killian Hayes

Killian Hayes est lui dans une dynamique inverse. Après trois saisons en NBA, le meneur franco-américain n’arrive toujours pas à s’imposer dans la ligue américaine. Au Media Day, il a pris du recul sur sa dernière saison : « J’ai joué un bon basket en début de saison, mais après le match à Paris, je me souviens que mes tirs ne rentraient plus. Mais il faut continuer malgré tout. Dans une saison, il y a des moments où tu tireras bien et d’autres non. Il faut arriver à rester concentré, garder sa routine, et ça va forcément revenir parce que tu travailles pour. » Cet été, il aurait principalement travaillé sur son tir et sa condition physique. Au sein des Pistons, maintenant coachés par Monty Williams, il va devoir mériter ses minutes dans une rotation arrière qui s’est considérablement renforcée. Cette saison pourrait être celle de la dernière chance pour Hayes, qui sera agent libre l’été prochain.

Théo Maledon

Théo Maledon tente lui aussi de se faire une place en NBA. Le natif de Rouen a été re-signé par les Charlotte Hornets en two-way contract. Un contrat précaire qui ne lui permet de ne jouer que 50 matchs en NBA, et de passer le reste du temps en G-League. « Le but était d’avoir un contrat standard. Mais ce n’est pas vraiment important. Ce qui est important est ce que tu fais sur le terrain quand on te donne une opportunité. Et c’est sur ça que je me concentre, me donner à fond peu importe où je suis » a-t-il avoué au Media Day. Malgré sa situation contractuelle, Maledon aura un vrai coup à jouer aux Hornets. Il peut prétendre au rôle de meneur remplaçant, pour lequel aucun candidat sérieux ne se dégage dans cet effectif jeune et ouvert.

Frank Ntilikina

Lui aussi a rejoint l’aventure Hornets. Frank Ntilikina a signé dans la franchise de Caroline du Nord cet été, alors qu’un retour en Europe était sur les tablettes. « J’ai été en communication avec le coach cet été, et j’ai fait un entraînement devant l’équipe. J’ai discuté avec eux de la direction qu’ils prenaient et de ce qu’ils voulaient accomplir, et j’ai pensé que ça correspondait avec mes objectifs de carrière. Je suis très content d’être ici » a-t-il raconté. Le coach Steve Clifford le considère comme un « défenseur élite » avec une expérience signifiante, qui correspond très bien au projet des Hornets. Son intégration sera facilitée par la présence de Maledon, qu’il a affronté en Pro A et côtoyé en Équipe de France. Toutefois, le contrat de Ntilikina n’est pas totalement garanti. Il va lui aussi devoir se battre pour sa place sur les lignes extérieures. Il dit pouvoir jouer meneur, arrière et apporter par sa défense et ses bonnes prises de décision en attaque.

Bilal Coulibaly

En plus de Victor Wembanyama, trois autres Français ont réalisé leur rêve d’être draftés. Sélectionné en n°7, Bilal Coulibaly nourrit de grandes ambitions. Pour sa saison rookie, il a décrit vouloir « développer son jeu et être la meilleure version de lui-même à la fin de l’année. » Il pense que sa première année d’expérience professionnelle aux Metropolitans 92 peut l’avantager par rapport aux autres rookies. Aux Wizards, il s’est facilement intégré et s’entraîne avec ses coéquipiers depuis un mois. « La transition a été facile, mes coéquipiers sont là pour moi, ils m’envoient des messages tous les jours pour savoir si j’ai besoin de quelque chose. Et ma famille est venue aussi, mon père était là le mois dernier, et ma mère est arrivée la semaine dernière. » Cet été, Coulibaly a principalement travaillé sur son tir et son contrôle de balle. Mais ce qui va lui permettre d’obtenir des minutes sera selon lui sa défense et sa capacité à jouer poste 1, 2 et 3.

Rayan Rupert

Rayan Rupert est plus raisonné. Choisi en n°43 par les Blazers qui veulent le développer au long-terme, il sait que le chemin sera long. « Mon objectif est d’apprendre le plus possible de mes coéquipiers, et mes vétérans. Et d’apporter mon énergie sur le court et en dehors. » En tant que plus jeune joueur de l’équipe, il pourrait notamment passer par la case G-League, même s’il n’en a pas encore parlé avec ses coachs. Son profil est pour l’instant essentiellement défensif. « Je sais que si je veux mériter des minutes au début, ça sera d’abord par ma défense. »  L’identité des Blazers axée sur la défense et le jeu en transition correspond à son style. C’est pour ça qu’il a travaillé sur ses tirs ouverts cet été, afin de pouvoir espacer le terrain. Dans ce secteur, les conseils de sa sœur Iliana, joueuse WNBA, ont dû être précieux.

Olivier Sarr

Enfin, Olivier Sarr est le dernier français à s’être exprimé au Media Day. Fin août, il a signé un nouveau two-way contract au Thunder d’OKC, son troisième depuis le début de sa carrière en 2021. Son objectif sera bien sûr de décrocher son premier contrat standard. Cette saison pourrait être celle de la dernière chance. Il connaît une continuité avec l’équipe et son fonctionnement vu que c’est sa troisième saison avec eux. Il sera donc un joueur facile à intégrer, ce qui plaît aux coachs. Et dans un Thunder très faible au poste de pivot, il pourrait en profiter. Lui a simplement déclaré être « heureux de faire partie d’une franchise et d’un staff qui croit en moi. » Il devrait passer la majeure partie de la saison en G-League, en attendant qu’une opportunité se profile dans l’effectif NBA.

  • Ils n’ont pas participé au Media Day : Evan Fournier, Sidy Cissoko, Moussa Diabaté, Malcolm Cazalon.

Journaliste/rédacteur depuis mars 2017 - Amoureux de la petite balle jaune et du gros ballon orange qui traîne sa carcasse sur Dicodusport depuis 2017. Rafael Nadal et LeBron James sont les meilleurs joueurs de l'histoire.

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