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NBA time #6 : Les Spurs, un bateau à la dérive ?

Klay

Publié le

Tous les jeudis, retrouvez un petit point sur l’actualité de la NBA. Cette semaine, on s’attarde sur les difficultés des San Antonio Spurs, une franchise qui a marqué l’histoire du basket et du sport US durant vingt saisons, mais qui vit actuellement une période délicate et qui tente de sauver l’essentiel, à savoir une qualification pour la post-saison.

On avait pris l’habitude de retrouver San Antonio en haut du classement de la conférence Ouest. Depuis l’arrivée presque simultanée de deux éléments légendaires dans la franchise, Gregg Popovich -coach depuis la saison 1996-1997- et Tim Duncan -choisi en première position de la Draft 1997- les Texans n’avaient plus quitté les premiers rôles dans la Ligue. Champion NBA pour la première fois en 1999, lors de la saison tronquée par le lock-out, ils ont réussi à imposer leur domination durant près de 20 saisons avec quatre nouveaux titres en 2003, 2005, 2007 et 2014. Ce qui frappe avec cette équipe, durant cette ère, au-delà des trophées et des récompenses, c’est le jeu imposé. A la fois simple et ordonné, mais également lent sur demi-terrain et fait de passes, la rigueur demandée par leur coach et retranscrite sur le terrain par Duncan et sa bande, n’a pas d’égal. Deux autres larrons se sont ajoutés aux membres fondateurs, le meneur français Tony Parker -débarqué en 2001- et l’arrière argentin, le magicien Manu Ginobili. Il n’y a que du respect entre ces quatre fantastiques là. Les trois titres remportés ensemble en cinq ans vont forger l’histoire des Spurs, une histoire qui amènera sans aucun doute ces hommes au « Temple du Basket américain », le Hall of Fame. Oui mais voilà, on le dit depuis des années, ces Spurs sont vieillissants. A chaque début de saison, on s’interroge : San Antonio est-il toujours une équipe à la lutte pour le titre de champion NBA ?

L’avènement de l’ailier Kawhi Leonard, récupéré lors de la Draft 2011 et qui va véritablement éclater au plus haut niveau lors du titre en 2014 – pour lequel il sera désigné MVP des Finals – va marquer un tournant pour la franchise. Finalistes malheureux en 2013 après avoir tenu le trophée ‘O’Brien’ jusque dans les dernières secondes du Game 6 de la finale et ce shoot incroyable de Ray Allen, ils remportent donc ce cinquième titre l’année suivante en prenant leur revanche sur Miami et LeBron James. Leonard, à l’image de Ginobili ou Parker, n’était pas attendu comme une future star. Pendant les dernières saisons de Tim Duncan, sur le déclin et retraité en 2016, il va permettre d’assurer une continuité à la franchise. Besogneux, excellent défenseur (élu meilleur défenseur de la Ligue deux ans de suite en 2015 et 2016), attaquant racé (il termine à la troisième place du trophée de MVP de la saison 2016-2017), son absence cette saison fait très mal à son équipe. Sans son joueur à tout-faire, et malgré la place prise par l’intérieur six fois All-Star, LaMarcus Aldridge qui réalise une excellente saison, du même acabit que ce qu’il proposait à Portland avant son arrivée, les Spurs souffrent. Plutôt habitués à truster les premières places de la Conférence Ouest, les Texans dégringolent match après match.

Après un début de saison correct, ils se retrouvent à la lutte pour se qualifier pour les Play-offs. Tony Parker, désormais meneur remplaçant au profit du jeune Dejounte Murray, a changé de statut et a rejoint son acolyte argentin Ginobili sur le banc pour débuter les rencontres. L’Espagnol Pau Gasol n’est plus aussi dominant que par le passé et l’équipe que l’on disait vieillissante est en train de confirmer les doutes que l’on avait pu avoir. Le retour imminent sur les parquets de leur ailier pourrait leur redonner le coup de fouet nécessaire pour finir la saison et éviter un cataclysme. Est-ce que cela sera suffisant ? 

Alexandre Toussaint

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