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Rugby à XV

Rugby Coupe du monde U20 : Les Bleuets déchus de leur titre en finale contre l’Angleterre

Etienne Goursaud

Publié le

Rugby Coupe du monde U20 Les Bleuets déchus de leur titre en finale contre l'Angleterre
Photo Icon Sport

COUPE DU MONDE DE RUGBY U20 2024 – Triple championne du monde en titre, la France perd sa couronne, battue par l’Angleterre (21-13). Les Anglais, avec un pack d’avants qui aura fait mal aux Français, ont fait la différence, avec un essai dans chaque mi-temps.

Habitués au luxe de voir les Bleuets gagner, comme ce fut le cas sur les trois dernières éditions du Mondial U20, c’est forcément dur de les voir tomber de leur piédestal. Mais il n’y a pas eu photo ce vendredi soir entre les Français et les Anglais. La meilleure équipe l’a emporté sans contestation. Et la meilleure équipe était en blanc, avec des Anglais qui ont su brider et contrarier le jeu français. Qui n’aura jamais pu s’exprimer.

Les avants anglais plus forts que les Français

Ce premier acte ne ressemble en rien, en termes de score, à celui de la demi-finale contre les Néo-Zélandais, avec un « petit » 6-7 en faveur des sujets de Sa Majesté. En score oui, mais en intensité, que ce fut encore une fois haut. Et il faut le dire, les Anglais ont impressionné par leur domination physique dans le premier acte. Notamment ceux des avants. Avec, comme symbole, la mêlée. Ultra dominée par les Anglais. Qui ont récupéré quatre pénalités dans l’exercice. Mais l’histoire retiendra que la dernière des 40 premières minutes fut à l’avantage des Bleuets, ce qui a permis à Hugo Reus de réduire la marque après la sirène. Et si les Bleuets n’ont pas été largués, malgré la domination adverse peu traduite en chiffres (58 % d’occupation pour la France), ils le doivent à leur grosse défense.

Symbolisée par Mathis Castro-Ferreira (trois ballons grattés), les Français se sont accrochés, récupérant quatre pénalités en défense. S’accrochant aussi, à l’image de Léo Carbonneau, qui se couche dans son en-but, à la suite d’un maul anglais, et qui empêche un essai adverse (23e). Les Tricolores auraient même pu s’offrir le coup parfait, à la suite d’une belle action qui est partie d’un jeu au pied d’Hugo Reus et conclut, le croit-on à ce moment, par Mathis Ferté. Mais un en-avant français, au départ de l’action, coûte un essai qui aurait fait du bien (20e). Une défense héroïque des Bleuets, mais beaucoup trop d’indiscipline (8 pénalités concédées dans le premier acte). Sur l’une d’entre elles, les Anglais pilonnent la défense française et Joe Bailey, en force, enfonce le rideau tricolore, trop indiscipliné (3-7, 37e).



Le jaune de Castro-Ferreira a plombé son équipe

Et l’indiscipline française va malheureusement redoubler en début de second acte. Mathis Castro-Ferreira va payer la note. Le 3e ligne, énorme dans le premier acte, écope d’un carton jaune pour un plaquage à l’épaule (46e). C’est le premier tournant du match. Car la mêlée, jusque-là dominatrice des Anglais, va se montrer encore plus impitoyable. Les Bleuets emportés à cinq mètres de leur ligne et Arthur Green, entré en jeu, inscrit le second essai du match (6-15, 54e). Le coaching français, avec ces changements dans la première ligne, ne change rien. Et les pénalités se multiplient contre les Bleuets (quatre dans les quinze premières minutes du second acte). Et l’écart se creuse (6-18, 57e).



La révolte française n’a pas lieu et les Bleuets continuent d’être dominés par les Anglais ! Notamment en mêlée. Des points gratuits pour les jeunes Anglais (6-21, 67e). Les Français sont loin de ce qu’ils ont montré contre la Nouvelle-Zélande en demies, à l’image d’une charnière Hugo Reus-Léo Carbonneau qui aura été en grande souffrance et des arrières trop sevrés de ballon. Les rares ballons d’attaque sont cafouillés et sont autant de munitions gâchées.

Malgré quelques escarmouches, comme les deux infiltrations de Xan Mousques qui récupère deux pénalités dans les dix dernières minutes. Insuffisant pour renverser le cours de l’histoire. Il n’y avait pas match, ce vendredi soir, entre les deux équipes. Et l’essai de Mathis Ferté, après la sirène, ne sera qu’un lot de consolation sous forme de frustration. Une des seules actions où on aura vu le jeu des Bleuets dans cette finale.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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