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Hockey sur glace

TQO Hockey sur glace : L’Equipe de France échoue de peu face à la Lettonie dans sa quête olympique

Maxime Cazenave

Publié le

Photo Icon Sport

Malgré une superbe performance, l’Equipe de France n’est pas parvenue à renverser la Lettonie, s’inclinant 1-2 dans le match décisif du TQO de Riga. Si Henri-Corentin Buysse et la défense en général ont sorti une prestation XXL, le manque d’efficacité en zone offensive s’est payé cash face à une équipe lettone d’une solidité hors norme. Les Bleus ne disputeront pas les Jeux Olympiques de Pékin en 2022.

C’était le match le plus attendu ce TQO à Riga. Toutes deux vainqueurs de leurs rencontres respectives, la France et la Lettonie s’affrontaient ce dimanche afin de déterminer qui obtiendrait un ticket pour Pékin 2022. Outsiders dans cette partie, les Bleus étaient déterminés à renverser leur rival letton dans ce qui était sans aucune contestation l’un des rendez-vous les plus importants de leur histoire récente. Pour l’occasion, Philippe Bozon a fait confiance aux mêmes joueurs ayant fait chuter l’Italie vendredi, dont Henri-Corentin Buysse devant le filet.

Une ouverture du score malheureuse

Comme attendu, le début de match est à l’avantage de Lettons poussés par un public incroyable. Ils parviennent à s’installer avec régularité en zone offensive, mettant sous pression une défense française qui tient bien le coup malgré une énorme pression mise notamment devant le filet. Les Bleus ne disposent pas énormément de palets à exploiter mais se montrent percutants à l’image d’une belle tentative d’Alexandre Texier autour du filet. La supériorité des locaux dans la maîtrise du palet se fait sentir, mais il y a malgré tout des grosses opportunités des deux côtés. Chaque équipe n’hésite pas à se projeter rapidement pour déstabiliser des arrière-gardes bien en place.

Malheureusement, les Bleus prennent un coup de massue terrible suite à un rebond hasardeux sur la bande en défensive. Richards Bukarts récupère le palet juste devant le filet et crucifie Buysse (0-1, 12e). Le coup est terrible mais les hommes de Philippe Bozon ne se désunissent et passent tout près d’une égalisation rapide par le biais de Texier encore. Cependant, la domination des Lettons épuise une défense qui doit rester concentrée sur de longues séquences de conservations adverses. La vitesse en transition les met également en difficulté à l’image d’une échappée de Rodrigo Abols stoppée par Buysse. Les Bleus se mettent à la faute, mais restent solidaires en infériorité pour rester au contact.

Plusieurs situations de Powerplay gâchées

Les Bleus reprennent la deuxième période en supériorité mais se montrent imprécis. Ils perdent ainsi beaucoup de temps avant de pouvoir s’installer et ne bénéficient que d’une réelle tentative par le biais d’un Stéphane Da Costa intéressant. Cependant ils se montrent très pressants et se procurent de belles occasions. Charles Bertrand passe ainsi tout près de l’égalisation, mais ils ne profitent pas de ce temps fort pour le bonifier. La Lettonie saisit elle en revanche la moindre opportunité en jeu rapide afin de donner des sueurs froides à la défense bleue. A plusieurs reprises, Henri-Corentin Buysse fait des miracles, notamment face à Kaspars Dogavins ou encore Kristians Rubins pour éviter de concéder un deuxième but.

Alors sur la pente ascendante, la Lettonie permet à l’Équipe de France de se remettre en selle en accumulant les minutes de pénalité. Cette dernière bénéficie ainsi de plus de cinq minutes de supériorité durant la période, mais elle n’arrive pas à bonifier ces situations face à une unité spéciale lettone très efficace malgré les efforts déployés par Kévin Hecquefeuille ou Alexandre Texier, tous deux très impliqués. Force majeure des Bleus lors des deux premières rencontres, le Powerplay se montre peu inspiré dans une rencontre où son efficacité est déterminante. Alors que Buysse poursuit son festival devant des lancers adverses de qualité, le manque de consistance de l’attaque bleue devient de plus en plus inquiétante au fil des minutes.

A portée de fusil jusqu’à la dernière seconde

La dernière période repart sur un rythme qui a clairement baissé en intensité, la Lettonie ayant décidé de prendre son temps afin notamment de limiter le jeu offensif français. Les Bleus n’arrivent plus à se rapprocher du but adverse et vont rapidement être punis par les locaux. Suite à une crosse haute de Romain Bault, la Lettonie profite de sa supériorité pour faire le break. Auteur d’un slalom exceptionnel au milieu de Roussel et Hecquefeuille, Miks Indrasis boucle son superbe mouvement en trompant un Buysse jusqu’alors infranchissable (0-2, 46e). Le break est fait, et les hommes de Philippe Bozon sont au bord du gouffre.

S’ils mettent plus d’intensité sur les forechechks afin de provoquer des erreurs adverses, les Bleus ne se créent pas de réelles occasions. Cependant, le talent individuel peut toujours faire la différence. Stéphane Da Costa le prouve en effectuant un travail remarquable pour tromper Ivars Punnenovs et redonner de l’enjeu à la fin de la rencontre (1-2, 52e). Ce but jette un froid sur le public de Riga qui avait effectué la ola quelques secondes plus tôt. Les Bleus poussent à l’image de Florian Chakiachvili ou Damien Fleury, et finissent par mettre à la faute les Lettons dans les deux dernières minutes. Ce qui leur permet de bénéficier d’une ultime opportunité en supériorité pour clôturer la rencontre. Malheureusement, malgré plusieurs tentatives, toutes se révèlent infructueuses, et les Bleus s’inclinent au final 2-1 en ayant offert une résistance exceptionnelle à cette Lettonie insubmersible durant ce TQO. Comme lors des quatre éditions précédentes, l’Equipe de France de hockey sur glace ne participera donc pas aux prochains Jeux Olympiques.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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