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Rugby à XV

Antoine Hastoy : Après l’éclosion à Pau, la confirmation au Stade Rochelais

Tom Lacaille

Publié le

Antoine Hastoy Après l'éclosion à Pau, la confirmation au Stade Rochelais
Photo Icon Sport

RUGBY – À 25 ans et depuis son arrivée au Stade Rochelais au début de la saison, Antoine Hastoy a inévitablement pris une nouvelle dimension. Titulaire à l’ouverture d’une équipe championne d’Europe en titre et prête à défendre son trophée en finale, l’ancien Palois ne cesse de progresser. Buteur chirurgical et gestionnaire hors pair, l’éclosion d’un énième phénomène du rugby français n’est pas une surprise.

Formé à la Section Paloise, Antoine Hastoy a franchi toutes les premières étapes professionnelles dans le Béarn (12 saisons depuis ses débuts en junior). Avec une centaine de matchs disputés avec les Palois, le demi d’ouverture a su s’imposer jusqu’à devenir un taulier de l’effectif. Cette installation durable en Top 14 depuis 2018 lui a ouvert les portes du XV de France en 2021 (test match contre l’Australie) puis d’une des meilleures équipes du championnat, La Rochelle. Désormais, Hastoy ne se fixe plus de limites, jusqu’à prétendre à une place pour la Coupe du monde 2023 en France.

Un leader naturel

Lorsque l’ouvreur a décidé de rejoindre le Stade Rochelais, une chose le faisait rêver en priorité : disputer des matchs de Champions Cup. Il confiait dans les colonnes du Midi Olympique sa joie à l’idée d’entrer dans la dernière phase de la compétition « Je suis content, car mon envie en venant à La Rochelle était de jouer ces matchs de phase finale. Nous sommes en course sur les deux tableaux et maintenant, je n’ai qu’une envie : gagner quelque chose ». Si son objectif était clair, l’ancien de la Section Paloise ne s’est jamais laissé submerger par la pression de telles rencontres. Titulaire indiscutable en Charente-Maritime (92% des matchs disputés), il a su imposer son style de jeu et se laisser tenter par des fulgurances souvent bien inspirées.

En effet, si Antoine Hastoy est devenu un cadre de l’équipe championne d’Europe, c’est en partie grâce aux initiatives qu’il prend sur le terrain. Demi d’ouverture moderne, il n’hésite pas à casser les lignes pour apporter du danger et de l’incertitude à la défense adverse. Se contenter de distribuer le jeu ne le satisfait pas. Pour preuve, sur la saison 2021/2022, il avait inscrit 8 essais, soit le meilleur résultat à son poste en Top 14. Une statistique loin d’être anodine tant la confiance qui règne dans son jeu se ressent dans sa manière de jouer au rugby. Cette incertitude permanente dans ses décisions et sa polyvalence font de lui un joueur rare. Si Hastoy est un grand attaquant, sa gestion du jeu le différencie également de la moyenne.



Une polyvalence déterminante

Troisième meilleur réalisateur du championnat actuellement (207 points inscrits) et meilleur réalisateur de la Champions Cup (85 points), Hastoy possède un jeu au pied chirurgical. Face aux perches, sa fiabilité est un atout de taille pour les Rochelais, et une qualité primordiale dans l’éclosion du natif de Bayonne. En plus de ses qualités de buteur, son utilisation du pied dans le jeu courant est aussi à souligner. Sa lecture pour trouver les espaces libres dans la défense adverse et son utilisation judicieuse de la règle du 50/22 ont fait éclater au grand jour ses qualités de métronome dans la plus prestigieuse des compétitions continentales.



Le talent de l’ouvreur rochelais est désormais comparé aux meilleurs européens, et la campagne 2022/2023 de la Champions Cup n’a fait que confirmer ce statut. L’accession en finale de la compétition n’est pas anodine avec les performances d’Antoine Hastoy. Contre le Leinster, équipe reine dans la variation et la gestion du jeu, l’international aux deux sélections devra proposer son meilleur rugby. Incisif offensivement et fiable au pied, comme à son habitude, Hastoy peut légitimement prétendre à une place dans le XV de France pour la Coupe du monde. Même si la hiérarchie des ouvreurs est déjà définie chez les Bleus avec Romain Ntamack comme indéboulonnable numéro un, les blessures à répétition de Matthieu Jalibert laissent entrevoir quelques espoirs. Et si, après avoir découvert l’exigence de la Coupe d’Europe, le Rochelais s’offrait le luxe de découvrir la plus grande des compétitions ?

Actuellement âgé de 19 ans, ma passion du sport est bercée par la descente aux enfers des Verts, la dégringolade de l'ASM Clermont et le futur triomphe des Celtics. En toute logique, je suis un grand passionné de sport et j'essaie de retranscrire mes analyses dans les articles. Le rêve d'être journaliste est ma principale source de motivation, en espérant (un jour) apporter un air nouveau à ce si beau secteur.

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