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Athlétisme JO 2024 : La pièce bascule du côté des Français ce mardi matin

Etienne Goursaud

Publié le

Athlétisme JO 2024 : La pièce bascule du côté des Français ce mardi matin
Photo Icon Sport

ATHLÉTISME JO 2024 – Retour sur la matinée du mardi, marquée par des qualifications au forceps de bon nombre de Français. Et un concours de qualification de folie au javelot, chez les hommes.

La pièce a basculé du bon côté pour les Bleus

Agathe Guillemot a réussi son premier pari, de se qualifier en demi-finale du 1500 m. La recordwoman de France de la discipline a dû s’approcher de sa marque, dans cette première course supersonique. Elle prend la 5e de sa course en 3:59.22. Les bases sont lancées, car c’est la course la plus rapide de l’histoire d’une série aux JO.

Engagés dans les repêchages du 110 m, Raphaël Mohamed et Wilhem Belocian ont fait basculer la pièce du bon côté. Le premier cité, après une course marquée par trois rappels des starters, a connu la délivrance. Il a pris la 2e place de la deuxième course, avec 13.54, sauvé au millième de seconde par rapport à Amine Bouanani. Avec son énorme cassé et un gros retour. Les millièmes qui sauvent aussi Wilhem Belocian, dans la troisième série. Le Français, costaud malgré des fautes techniques, réalise le meilleur temps de sa saison, en 13.45. Et pour lui, cela s’est joué pour cinq millièmes. On aura trois Français en demies.



Et la pièce est également tombée du bon côté pour Hilary Kpatcha. La Française est 12e et dernière qualifiée pour la finale de la longueur. Après une entame poussive, elle s’est libérée au 3e essai. Certes loin d’être parfait. Mais ses 6.59 m suffisent. D’autant qu’elle s’en sort pour un tout petit centimètre. Elle pourra davantage se libérer dans sa finale, pour essayer de terminer à la meilleure place possible. Les centièmes ont basculé aussi pour Ryan Zézé, en repêchage du 200 m. Le Français arrache la qualification en demi-finale pour deux centièmes. En réalisant un chrono de 20.40.



Immense tristesse pour Teura’itera’i Tupaia

Teura’itera’i Tupaia a malheureusement vécu un cauchemar. Le Français a lancé, blessé au coude. Une blessure qu’il traine depuis cette finale maudite des championnats d’Europe, deux mois auparavant. Alors qu’il faisait une année 2024 exceptionnelle, marquée par un record de France (86.11 m) et deux concours à plus de 80 m en Italie. Il n’a pas pu défendre pleinement ses chances. On est forcément obligé d’avoir une pensée pour l’homme qui a mis le javelot français sur la carte de l’athlétisme mondial. Pablo Matéo n’a pas franchi le cap des repêchages sur 200 m, troisième de la deuxième course, en 20.57.

C’est allé vite au 1500 m et loin au javelot

Vexé de sa défaite sur le 5000 m, dont elle détient le record du monde, Gudaf Tsegay a passé ses nerfs sur la première série. Qu’elle a remporté, avec un chrono de 3:58.84, devançant Laura Muir (3:58.91). Les bases sont déjà posées dès la première course. Douchée également sur 5000 m, dont elle prend l’argent, Faith Kipyegon n’a pris que la 4e place de la deuxième série, avec un chrono de 4:00.74, dominée par Diribe Welteji (3:59.73). Jessica Hull, la grande révélation 2024, a pris la 2e place de la dernière série, dominée par Nelly Chepchirchir (4:02.70 contre 4:02.67). Cela promet pour les demies.

Julian Weber a impressionné dans les qualifications du javelot. Tout en relâchement, l’Allemand a lancé tout proche de sa meilleure performance mondiale de l’année, avec 87.76 m. Mais que dire de Neeraj Chopra, le champion olympique en titre, déjà tout proche de son record, avec 89.34 m, comme Anderson Peters (88.63 m). Arshad Nadeem (86.59 m), Julius Yego, qui s’est totalement retrouvé ce mardi (85.97 m), Luiz Mauricio Da Silva (85.91 m), Jakub Vadlejch (85.63 m), Toni Keranen (85.27 m, record personnel) et Andrian Mardare se sont également affranchis de la qualification directe. Cela promet une finale brulante !

Autre concours au programme de la matinée, la longueur féminine. Et certaines femmes se sont déjà bien envolées. Comme Tara Davis-Woodhall, meilleure des qualifications, avec 6.90 m. l’Italienne Larissa Iapichino, qui est retombée à 6.87 m. Et qui marque des points avant la finale. Un centimètre de mieux que Malaika Mihambo, au pied du mur au 3e essai, avant de retomber à 6.86 m. Ese Brume est aussi qualifiée pour la finale (6.76 m). La grosse sensation est l’élimination d‘Ivana Spanovic, qui n’est retombée qu’à 6.51 m.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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