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Coupe du monde de biathlon 2021-2022

Biathlon 2021/2022 : Le carnet de notes des Bleus

Flo Ostermann

Publié le

Biathlon 20212022 Le carnet de notes des Bleus
Photo Icon Sport

BIATHLON 2021-2022 – La saison est terminée sur le circuit de la Coupe du monde ! Découvrez notre carnet de notes des Bleus, qui, avec Quentin Fillon Maillet en tête, ont régalé sur cet exercice 2021-2022.

Ici, les courses de Coupe du monde et des JO sont prises en compte pour établir le bilan et déterminer les notes. 

Quentin Fillon Maillet – 19/20

Classement général : 1er avec 984 points
16 podiums individuels dont 10 victoires
Double champion olympique (individuel et poursuite), triple médaillé d’argent (relais mixte, relais hommes et sprint)
Gros globe de cristal, petits globes du sprint et de la poursuite

Le + : L’ensemble de son œuvre. Il a dominé la planète biathlon du mois de janvier jusqu’à la fin de la saison. Grand bonhomme des JO aux côtés de Johannes Boe, le Jurassien a notamment remporté 6 poursuites de rang entre Hochfilzen en décembre et Kontiolahti début mars, égalant le record d’un certain Martin Fourcade. Avec 89 % de réussite au tir, il a été d’une régularité sans faille. Son tir couché, vrai point faible de QFM jusqu’ici, a pris 5 points par rapport à la saison passée (88 contre 83). Et sur les skis, le natif de Champagnole a tout simplement volé sur les skis. Quel chef d’œuvre !

Le – : Si on doit chipoter, mais vraiment chercher la petit bête, on dira son début de saison. 32ème du premier sprint de la saison à Ostersund, 16ème de la poursuite sur le site suédois après notamment une chute qui a cassé sa carabine et des sensations moyennes sur les skis, on se dit alors que Fillon Maillet est parti pour vivre une saison similaire aux précédentes, faites de malchance. On était alors loin de se douter qu’il allait devenir le nouveau monstre du biathlon.

En bref : Du panache à gogo, une maîtrise digne des plus grands pour une saisons hors-normes. Il faudra désormais voir s’il sera capable de rééditer pareil performance la saison prochaine, face à un Johannes Boe à nouveau focus sur le gros globe, et une jeune génération symbolisée par les Laegreid, Samuelsson, Bakken and co qui monte en puissance.


Émilien Jacquelin – 15/20

Classement général : 5ème avec 706 points
6 podiums individuels dont 1 victoire
Double médaillé d’argent aux JO (relais mixte + relais hommes)

Le + : Son début de saison tonitruant. Quatre podiums dont une victoire, sur la mass start du Grand Bornand, avant la trêve de Noël. Sur les 9 premières courses individuelles, il n’est sorti qu’une seule fois du Top 10, lors de l’individuel inaugural à Ostersund (35ème). Des performances qui lui ont permis de porter le dossard jaune de leader du général de la Coupe du monde à Oberhof, début janvier. Avant de flancher.

Le – : Une deuxième partie d’exercice délicate. La machine Jacquelin s’est brusquement enrayée au cours du mois de janvier. Lui qui volait sur les skis en début de saison, a subi un gros coup du mou avant les JO, entamant sa confiance en lui, et son tir. Ce fut notamment le cas de son tir debout, avec, au final, 78 % de réussite globale sur ce dernier, contre 83 % la saison passée. Sans médaille individuelle à Pékin, sa fin de saison a été compliquée, passant de la 2ème place au général de la Coupe du monde, au 5ème rang, et ce malgré son podium sur la mass start d’Oslo.

En bref : Une saison en deux temps, qui peut largement s’expliquer par ce qu’il s’est passé l’été dernier. L’Isérois se fracture le poignet, et prend du retard dans sa préparation. Finalement, il est arrivé plus frais sur les premières étapes de la Coupe du monde. Mais le revers de la médaille a pointé le bout de son nez dès le mois de janvier. Le double champion du monde de la poursuite a manqué de caisse pour tenir la distance. La suite, on la connaît. Mais il est certain qu’il saura revenir à son niveau dès la saison prochaine, sans problème, on l’espère, dans sa préparation.


Simon Desthieux – 12/20

Classement général : 8ème avec 590 points
1 podium individuel
Vice-champion olympique du relais hommes

Le + : Le dossard jaune en début de saison. Troisième de l’individuel d’Ostersund pour lancer la saison, le biathlète de l’Ain semblait pouvoir passer un nouveau cap cette saison, avant de déchanter un petit peu. Il a aussi fait le job sur le relais masculin des JO.

Le – : Un bon début de saison qu’il n’a pas confirmé. Simon Desthieux a en effet assez vite déchanté après l’étape suédoise d’Ostersund. Décevant à domicile au Grand Bornand (13ème du sprint, 17ème de la poursuite et 23ème de la mass start), il n’est pas parvenu à décrocher une médaille individuelle aux JO, avec tout de même une 7ème place sur la poursuite. Avec un pourcentage de tir identique à la saison passée (85 %), il n’a pas réussi à rééditer, au final, les mêmes performances, avec notamment deux victoires en Coupe du monde, et le titre de vice-champion du monde du sprint.

En bref : Une saison finalement loin des attentes du biathlète de 30 ans, malgré quelques moments intéressants. Desthieux a finalement décidé de mettre le clignotant et de ranger la carabine. Au terme d’une très belle carrière.


Fabien Claude – 10/20

Classement général : 14ème avec 434 points
Vice-champion olympique du relais hommes

Le + : Quelques coups d’éclat. Cinq tops 10, c’est forcément peu, mais cela reste des résultats honorables pour le biathlète de 27 ans. Des résultats qu’il doit souvent à son énergie débordante et à des tirs parfois stratosphériques, comme le debout sur le sprint d’Otepää, qui lui a permis de prendre la 9ème place. Sans oublier son titre de vice-champion olympique du relais masculin. Cela compte, forcément !

Le – : Son manque de constance. Capable du meilleur comme du pire, le Vosgien n’a pas réussi à monter sur le podium cette saison. Malgré une réussite au tir similaire à l’exercice précédent (79 % contre 78,5 % la saison dernière), ses performances sur les skis ont globalement déçu, lui qui est réputé pour être excellent sur les distances plus courtes, et notamment sur des derniers tours.

[Vidéo] Le tir mitraillette de Fabien Claude sur le sprint d’Otepää

En bref : Sa saison reste (très) moyenne au final. À 27 ans, a-t-il atteint un plafond de verre ? La saison prochaine sera certainement révélatrice pour le biathlète vosgien, s’il ambitionne de viser un peu plus, mais aussi des podiums en Coupe du monde. Attention à lui, car derrière, des jeunes pousses pointent le bout de leur nez, avec de plus en plus d’insistance.


Antonin Guigonnat – 10/20

Classement général : 23ème avec 379 points

Le + : Des coups d’éclat, à l’image de Fabien Claude. Quatrième des mass starts d’Antholz et Otepää, un format qu’il affectionne, il n’a pas réussi à aller plus haut dans les classements cette saison. On pourcentage de réussite face aux cibles plutôt correct (82,5%), supérieur à la saison précédente (81%). Capable de blanchir toutes les cibles lors de la mass start estonienne, il a aussi fait preuve d’un comportement exemplaire, et ce malgré une saison délicate à gérer.

Le – : Remplaçant aux JO. Malheureusement, Antonin Guigonnat a vécu une grosse déception, en ne prenant part à aucune course à Pékin. Titulaire à Pyeongchang, il a été dépassé par Fabien Claude dans le rôle du 4ème homme. Forcément frustrant pour le biathlète de 30 ans, qui ne verra sans doute pas les Jeux en Italie dans 4 ans.

En bref : Saison ô combien frustrante pour Guigonnat. À 30 ans, le Haut-Savoyard a semblé marquer le pas cette saison, malgré quelques performances qui forcent le respect. Lui aussi pourrait être en danger la saison prochaine, ou à un plus long terme, tant la relève se fait de plus en plus pressante.


Sans oublier Éric Perrot et Émilien Claude !

Effectivement, les jeunes loups tricolores ont les dents longues. À commencer par Éric Perrot. Arrivée dans le groupe Coupe du monde dès le début de saison à Ostersund, le biathlète de 20 ans a réalisé quelques prestations intéressantes, avec notamment une 8ème place sur le sprint de Ruhpolding. Encore un peu tendre sur les skis et avec un tir à peaufiner (81,5 % de réussite), on ne serait pas surpris de le revoir en Coupe du monde dès la fin de l’année, lors de l’étape d’ouverture de Kontiolahti, d’autant plus qu’une place s’est libérée avec la retraite de Simon Desthieux.

Derrière, Émilien Claude peut aussi espérer courir en Coupe du monde la saison prochaine. Frangin cadet de Fabien et Florent, le Vosgien a passé l’exercice 2021-2022 à faire ses armes en IBU Cup, plutôt avec réussite, puisqu’il a pris la 6ème place du classement général, avec 3 podiums, dont une victoire. Arrivé en Coupe du monde pour l’ultime étape à Oslo, ses 27ème place sur le sprint et 20ème place sur la poursuite laissent à penser qu’il sera dans le bon wagon la saison prochaine.

Journaliste/Rédacteur depuis septembre 2015 - Mes premiers souvenirs dans le sport ? Les envolées du Stade Toulousain et les duels Villeneuve-Schumacher et Häkkinen-Schumacher à la fin des années 90, la Coupe du monde de football en 1998, l’exploit du XV de France face aux All Blacks en 1999, mais aussi Richard Cœur de Lion qui vole sur les montagnes du Tour de France. Bien parti pour devenir professeur d’EPS, les événements de la vie (et la flemme d’animer des séances de 3x500 mètres toute ma vie) m’ont conduit à revoir mes plans. Me voilà depuis fin 2017 sur Dicodusport, média grâce (et pour) lequel je partage ma passion : le sport dans tous ses états. Le tout accompagné par les fous furieux et folles furieuses cités sur cette page !

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