Biathlon Championnats du monde : Johannes Boe sacré sur l’individuel devant son frère Tarjei

CHAMPIONNATS DU MONDE DE BIATHLON 2024 – Nouvelle grosse prestation norvégienne, avec un doublé sur l’individuel. Johannes Boe devance son grand frère Tarjei Boe. Mais l’Allemand Benedikt Doll crée une petite surprise, en terminant à la 3e place. Côté Français, Émilien Jacquelin termine à la meilleure place (5e), juste devant Quentin Fillon Maillet.

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Benedikt Doll empêche une nouvelle dictature norvégienne

Johannes Boe vient de rappeler qu’il est bien le roi du biathlon mondial. Son début de championnat du monde a été auréolé de médailles. Dont un titre sur la poursuite. Il faudra désormais ajouter un second titre, sur l’individuel. Dans une course pleine de maîtrise. On a retrouvé le Norvégien impressionnant à ski. Capable de creuser les écarts. Surtout, il ne s’est pas affolé, après une petite faute sur son premier couché, le pénalisant d’une minute. Le reste de la course sera une démonstration. Et une humiliation pour ses adversaires. Relégués au rang de faire-valoir. À ce qu’il paraît, il ne s’était pas bien entrainé, selon certains observateurs. Qui vont sans doute repartir de Nove Mesto la queue basse et le bec cloué.

🇳🇴 Près de trois minutes d’avance pour Johannes Boe à son arrivée !

Le Norvégien est très bien parti pour un nouveau titre de champion du monde ! #lequipeBIATHLON pic.twitter.com/XRdfQDeRCr

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Si la Saint-Valentin est traditionnellement la fête du couple, à Nove Mesto, ce sera la fête des frères. Car un grand Tarjei Boe accompagne son petit frère sur le podium, en prenant la 2e place. Lui aussi a tiré à 19/20, avec une petite faute sur son premier tir debout. Évidemment moins rapide que Johannes, sa 2e moitié de course reste néanmoins limpide. Digne d’un podiumable. Plus lent que Johannes Boe, mais largement plus rapide que Sturla Laegreid, déjà en retard à l’issue de son 3e tir, malgré son 15/15. Ce dernier explosera au dernier tir. Terminant finalement relativement loin.

Mais, et c’est presque une surprise. Il n’y aura pas de triplé norvégien. En plus de l’explosion de Laegreid, c’est Johannes Dale, qui est totalement passé à côté de son dernier tir. Alors qu’il jouait le 19/20, il n’a mis qu’une balle au fond. C’est Benedikt Doll, l’Allemand, qui prend la 3e place. Il fallait tirer à 19/20 pour espérer jouer le podium. Et c’est ce qu’a fait l’Allemand. Qui pourra néanmoins regretter sa faute sur le tout dernier tir. C’était l’argent sinon. Mais il termine à 1:53, de Johannes Boe. L’Allemagne, un peu dans le dur depuis le début du mondial, retrouve des couleurs sur l’Individuel, après l’argent, ce mardi, pour Janina Hettich-Walz.

Il manque encore un truc aux Français

On n’a pas envie de tirer à boulet rouge sur le biathlon masculin français. Ils doivent être les premiers malheureux de leur performance ce mercredi. Mais force est de constater que, course après course, les progrès ne sont pas là. Quand quelque chose se règle, c’est autre chose qui se dérègle.

Pour Quentin Fillon Maillet, l’espoir n’a même pas duré le temps d’un tir. Deux fautes sur le premier couché, deux minutes qui vont déjà condamner le Français. Une faute sur le premier debout, histoire d’achever sa course. Les courses se suivent et se ressemblent. Quand ce n’est pas le debout, c’est le couché et quand les deux tirs marchent, c’est au ski que cela est défaillant. Rageant, mais logique. Il n’a pas fait de podium cette année et ce n’est pas sur l’individuel, la course sans doute la plus exigeante, qu’on va chercher un miracle. Ce n’est pas son plein sur les deux derniers tirs, qui va changer les choses. Libéré de toute pression, l’enjeu n’était pas le même. Mais les regrets seront là, car la forme l’était aussi. Il prend la 6e place.

C’est le même tarif pour Eric Perrot. Celui qui semblait le plus prometteur, après sa 4e place sur le sprint, est rapidement rentré dans le rang. Deux fautes au premier tir pour abandonner toutes illusions. Comme Quentin Fillon Maillet, il commet une faute en plus sur le debout. Lui aussi était bien à ski, car il termine 8e…

Émilien Jacquelin est parti à bloc, mais commet déjà une faute sur son premier couché. Mais il s’est très bien repris avec un bon tir debout. Avant la, malheureusement trop traditionnelle, explosion à ski à partir de la mi-course, bien qu’il soit visiblement tombé à un moment de la course. Mais il a quand même perdu beaucoup de temps sur le reste des intermédiaires. Dommage, car son tir est franchement solide, avec un 19/20. Il confirme ses quelques progrès derrière la carabine. Mais quand cela ne veut pas. La forme physique n’est pas encore optimale, et même sans la chute, cela n’aurait sans doute rien changé. Il termine néanmoins 5e. Et meilleur français.

🇫🇷 Cinquième place provisoire pour Émilien Jacquelin à son arrivée : suffisant pour finir dans la cérémonie des fleurs ? #lequipeBIATHLON pic.twitter.com/u5PddPQhnU

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Fabien Claude était bien parti sur son premier tir, malgré des difficultés à ski. Mais il a rapidement vu ses illusions s’envoler avec une faute sur le premier debout, déjà fatale au vu de sa condition du jour. Il termine 41e avec un 16/20.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Élevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.