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Biathlon Championnats du monde : La France en argent sur le relais hommes, la Norvège sacrée

Etienne Goursaud

Publié le

à 16h29
Biathlon Championnats du monde La France en argent sur le relais hommes, la Norvège sacrée
Photo Icon Sport

CHAMPIONNATS DU MONDE DE BIATHLON 2025 – La France prend la médaille d’argent sur le relais hommes largement dominé par la Norvège. Les Norvégiens, pour le dernier relais des frères Boe dans un championnat du monde, ont réalisé une course exceptionnelle. Mais les Bleus n’ont pas à rougir de leur performance. L’Allemagne arrache la 3ème place.

Est-ce que l’argent fait le bonheur ? Il faudra sans doute le demander à Émilien Claude, Fabien Claude, Eric Perrot et Quentin Fillon-Maillet, les quatre relayeurs français. Vice-champions du monde ce samedi après midi. Ils pouvaient écrire l’histoire, avec une quatrième médaille d’or en quatre relais, dans ces championnats du monde. Chose jamais réalisée. On pouvait y croire, vu qu’ils avaient remporté leurs quatre relais en coupe du monde. Mais la réalité, c’est que la Norvège était trop forte. Peut-être grisé par ces championnats du monde incroyables des Bleus, on avait quelque peu oublié à quel point cette Norvège, quand elle est en forme, distribue les baffes à la concurrence. À partir de là, on ne doit surtout pas cracher sur cette médaille d’argent, la première dans ces Mondiaux 2025.

Émilien Claude a bien lancé les Bleus, son frère Fabien garde les positions

Émilien Claude se savait attendu. Remplaçant au pied levé d’Émilien Jacquelin, le jeune Français a fait le boulot en propulsant la France en deuxième position à 12 secondes de la Norvège. Une seule pioche au sein d’un tir debout solide, alors que d’autres nations ont été un peu plus en difficulté. Et il fallait cela dans une configuration de course totalement différente du relais féminin. Pas de Lou Jeanmonnot pour faire exploser la course d’entrée. Tout le monde s’est regardé dans le blanc des yeux, personne n’a osé prendre la course à son compte. Endre Strømsheim a quelque peu secoué le cocotier avant le premier tir, mais s’est fait sanctionner de deux pioches. Mais c’est bien lui qui a transmis le relais en tête, avec un très beau tir debout et un gros dernier tour. Alors que l’Allemagne (25 secondes) la Suède et l’Italie (42 et 44 secondes) étaient plus loin.

Norvège 1ère, France 2ème, c’est le même ordre après le passage des deuxièmes relayeurs. Avec des écarts toujours conséquents, même si Tarjei Boe et Fabien Claude ont quelque peu tremblé sur leur tir debout, avec deux balles de pioches. Le Français avait auparavant fait une pioche sur le couché. Moins probant que son frère cadet, mais l’important, dans ces configurations, c’est de limiter la casse. Car le piège a été plus important pour la Suède de Jesper Nelin, qui part tourner sur l’anneau de pénalité. Rien de définitif pour les Suédois, à ce moment de la course, avec 1:15 de retard. Et même plus au passage du relais, l’aîné des frères Boe ayant réalisé un dernier tour très costaud. Les Suédois continueront d’enchaîner les erreurs.

100 % des médailles d’or norvégiennes pour Johannes Boe

Dans ces configurations, il faut des ouvertures. La Norvège et Sturla Largreid n’en ont offert aucune. Au contraire, le sniper norvégien a même claqué la porte au nez d’Eric Perrot. Qui a fait un relais solide. Mais sa pioche sur le tir couché n’a pas pu être comblée par son incroyable tir de bout. Le Norvégien a réalisé un 10/10, avec ce brin de réussite sur le debout. La réussite du champion du monde. Qui rejette le jeune Français à près de la minute (46 secondes). Derrière, c’est l’Allemagne qui bascule en troisième position, mais à des années-lumière (1:42). Cette fois-ci, les écarts sont faits et bien fait, alors que c’est le roi Johannes Boe qui prend le relais.

Et Johannes Boe, pour son dernier relais dans les championnats du monde, a réalisé lui aussi un magnifique 10/10. Impliqué dans les trois médailles d’or de la Norvège dans ces mondiaux, son pays peut encore lui dire merci. Comme les Bleues, la Norvège aura réalisé un relais à quatre pioches. Le chiffre du bonheur, le chiffre de l’excellence ce samedi. Le roi norvégien n’aura pas tremblé. Quentin Fillon Maillet sera passé par la case pioche sur le couché et le debout. Une balle perdue à chaque fois qui n’a que très peu d’importance. Avec sept pioches, les Bleus ont fait un grand relais. Mais il aurait fallu transformer les skis en bottes de sept lieues, pour espérer quoi que ce soit contre cette Norvège. L’Allemagne prend la 3e place. Les trois pays qui dominent le classement des médailles aux trois premières places de ce relais. Un symbole.

Etienne Goursaud

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Élevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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