Nous suivre

Biathlon

Émilien Jacquelin, le Lucky Luke des temps modernes

Nicolas Jacquemard

Publié le

Émilien Jacquelin, le Lucky Luke des temps modernes
AFP

Biathlon – À Vancouver en 2010, Martin Fourcade s’était révélé par sa vitesse sur les skis sur la mass start des JO. En 2019, c’est la vitesse de tir qui a poussé Émilien Jacquelin sur le devant de la scène.

Le dernier tir d’Émilien Jacquelin sur la mass start du Grand-Bornand est un chef d’œuvre, une merveille, un moment de grâce que seul le sport nous réserve. Alors qu’il n’a encore que 24 ans, qu’il joue une deuxième place sur une mass start devant son public, Émilien Jacquelin a lâché 5 balles en moins de 6 secondes, c’est-à-dire à peine plus d’une seconde entre chaque pression sur la gâchette. Tarjei Boe lui a laissé une toute petite ouverture, le jeune champion français n’avait pas besoin de plus.

Jacquelin le plus rapide sur le pas de tir

Au-delà de sa performance exceptionnelle sur le dernier tir, c’est sur l’ensemble de son œuvre derrière la carabine que le Français a impressionné sur cette mass start. Le Grenoblois, qui a mis plus de temps que les autres à s’installer, notamment sur son couché, a malgré tout tiré 11 secondes plus vite que Johannes Boe qui a pourtant dégainé lui aussi très vite. Si les deux derniers grands champions que ce sport ait connu ont dominé la concurrence et gagné leurs courses grâce à une vitesse supérieure sur les skis, c’est bien sur le pas de tir qu’Émilien Jacquelin pourrait engendrer de précieuses secondes, pour lui aussi devenir une référence de son sport.



Temps de tirs lors de la mass start du Grand Bornand

Après sa magnifique performance dans la station française, l’Isérois expliquait espérer pouvoir faire douter le champion norvégien sur les prochaines courses, notamment lors du retour à la compétition de ce dernier. Et à la vue de ce qu’il a montré sur ses dernières sorties, le Lucky Luke des temps modernes pourrait bien en être capable :

Pour devancer Johannes il faut prendre des risques, essayer de le prendre à son jeu. Peut-être partir plus vite que lui, pour lui ôter cet ascendant psychologique. On sait qu’il prend toujours des départs rapides, c’est sa manière de faire, il profite de ses capacités.

Dicodusport

Passionné de sport et entrepreneur depuis mes 18 ans, la création de Dicodusport m'a semblé évidente pour participer à la médiatisation d'un plus grand nombre de sports. Le chemin est long mais avec une équipe des plus motivées et les Jeux Olympiques de Paris 2024 en point de mire, nous y arriverons ! Journaliste dans le monde du sport depuis plus de 5 ans, je traite aussi bien de football, de rugby, de biathlon que de cyclisme.

Clique pour commenter

Laisser un commentaire

Vos commentaires sont pris en compte mais ne s'affichent pas actuellement suite à un souci technique.


Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *