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NBA 2021/2022

Bilan NBA 2022 : La meute des Minnesota Timberwolves a enfin atteint l’âge adulte

Joris Schamberger

Publié le

Visuel Dicodusport - Photo Icon Sport

NBA 2021-2022 – La saison NBA touche à sa fin. À cette occasion, la rédaction de Dicodusport revient sur le parcours des équipes éliminées. Place à la jeunesse, aux grands parleurs et aux espoirs : on parle des Minnesota Timberwolves.

Ce qu’il faut retenir de la saison des Minnesota Timberwolves

À l’Ouest, ils sont probablement l’une des plus grosses surprises de la saison. Alors que dans notre preview de début de saison, nous évoquions la défense, l’immaturité ou le faible supporting cast, les Wolves ont justement brillé dans ces aspects inattendus. Il faut rendre hommage à l’artisan derrière cette révélation collective : Chris Finch. Le coach a su instaurer une culture de la gagne, dans cette équipe traditionnellement habituée aux fonds de classement. Le banc, qui nous faisait si peur, a su répondre présent quand on avait besoin de lui, à l’image de Jaden McDaniels ou du soldat Patrick Beverley. Ce dernier a d’ailleurs réveillé certains fainéants et les a poussés à défendre. On pense particulièrement à Anthony Edwards, méconnaissable dans le bon sens du terme de l’autre côté du terrain.

D’ailleurs, le sophomore a probablement été l’élément expliquant le déclic des loups. Non content d’avoir commencé à défendre, il a encore progressé en attaque. Son duo avec Karl-Anthony Towns va clairement faire mal pour les années à venir. D’autant que le pivot semble avoir encore progressé et gagné en maturité. Fini de faire de la stat dans le vide en début de saison avant de s’écrouler, scénario qu’on a un peu trop vu se répéter les saisons précédentes. Cette fois, à l’image du pivot, les Wolves ont su rester régulier toute la saison et ne sont pas passés si loin d’une qualification directe en playoffs.

Une première post-season encourageante

Après un match de play-in maîtrisé face aux Clippers, les Wolves devaient affronter une autre jeune équipe qui a explosé cette année : les Memphis Grizzlies. Et malheureusement pour eux, leur immaturité les a rattrapé. La série a été très disputée, les matchs partaient dans tous les sens, ça courrait, ça parlait, et surtout, ça a été spectaculaire. Malheureusement, les louveteaux ont laissé passer plusieurs matchs qui étaient à leur portée, notamment le terrible match 3 dans lequel ils ont eu plus de 20 points d’avance. Ils peuvent donc nourrir des regrets. Cependant, il faut applaudir la saison de ces Timberwolves qui ont su déjouer toutes les attentes.

Notre prévision en début de saison : 11ème / Classement final : 7ème


La révélation : Anthony Edwards

Après une saison rookie plus que prometteuse, on se demandait quelle serait la place d’Anthony Edwards dans la hiérarchie des Wolves. À la fin de cette saison, on se demande s’il ne serait pas à la tête de l’équipe avec KAT, voire s’il ne pourrait pas le surpasser et prendre seul le rôle de leader. Hormis la progression statistique logique pour son âge, c’est dans sa façon de prendre ses responsabilités qu’il a impressionné. On l’a senti, à seulement 20 ans, il mène l’équipe que ce soit vocalement ou dans le jeu. Cela est autant révélateur du côté trop gentil de Towns, que du leadership naturel d’Edwards. En tout cas, ça ne peut être que positif pour l’avenir de l’équipe.

On a d’ailleurs senti ce passage de cap particulièrement pendant les playoffs. Alors que les leaders habituels ont eu du mal à être régulier, lui a su élever son niveau de jeu pour devenir le meilleur scoreur de l’équipe sur la campagne. Il dépasse ainsi les 25 points de moyenne en post-season, contre 21 en saison régulière. La lumière n’était donc pas trop forte pour lui, d’autant qu’il a rentré quelques gros tirs dans les money-time pour Minnesota. Ajoutez à ça sa défense qui est passée de minable en tant que rookie, à plus que correcte à la fin de cette saison, et on ne peut être qu’impatient de voir jusqu’où peut aller ce garçon.

Anthony Edwards

Anthony Edwards – Icon Sport

Les déceptions : D’Angelo Russel et Malik Beasley

Difficile d’en sélectionner un seul, tant les deux ont déçu cette saison. Pour D’Angelo Russel, le siège risque d’être de plus en plus chaud dans le vestiaire de Minnesota. Arrivé pour former un duo de choc avec son pote KAT, il n’a pour le moment jamais pu montrer le niveau qu’on l’avait vu atteindre à Brooklyn. D’Angelo est soft, surtout en défense. Les pourcentages sont en baisse, surtout à 3 points, et le nombre de points par match baisse également en conséquence. Et que dire de ses playoffs ridicules, où il a tourné à 12 points par match ? Bref, le cas D’Lo commence à poser question, et quelques voix commencent à se faire entendre pour transférer le meneur, pour laisser la place à Edwards.

Concernant Malik Beasley, on peut aussi parler de déception, mais il a des circonstances atténuantes. Envoyé directement sur le banc, il était supposé servir de dynamiteur en sortie de banc. On parlait même d’un quatuor offensif incroyable en début de saison. Cependant, les pourcentages au shoot sont en chute libre, et très vite, il s’est contenté de devenir un shooteur de soutien en sortie de banc. On se doutait qu’il serait compliqué de rester à 20 points de moyenne. Mais de là à chuter à seulement 12 pts par match, et même à 8 en playoffs, ce n’est pas normal. Est-ce seulement une mauvaise saison isolée ? Ou les deux énormes saisons qu’il a réalisées dans le Minnesota formaient-elles une parenthèse dans sa carrière ? La question mérite d’être posée, et on a un peu peur que la deuxième réponse soit la plus probable.

Quel avenir pour les Minnesota Timberwolves ?

Niveau contractuel, pas de problème : tout le monde est sous contrat. Seul le contrat à hauteur de 15 millions la saison de Taurean Prince s’arrête cet été. Autrement dit, les Wolves n’auront pas beaucoup de questions à se poser cet été, si ce n’est sa prolongation ou celle Josh Okogie, en fin de contrat rookie. Sinon tout roule. À la limite, il serait intéressant d’aller chercher un ou deux vétérans pour encadrer ce groupe. Cela aurait fait du bien d’avoir une voix d’expérience en plus de Beverley, notamment en playoffs.

Les véritables questions vont se poser l’été prochain. D’Angelo Russel sera agent libre, Towns et Edwards seront éligibles à des prolongations… Bref l’avenir se décidera là. En attendant, il serait assez improbable de voir des mouvements majeurs être effectués. Le groupe vit bien, le coach est apprécié, donc on reprend les mêmes et on recommence. La seule chose qui pourrait faire passer un cap à ces Wolves serait le réveil de certains joueurs, et la progression de jeunes comme Edwards et McDaniels. La hype est là, les résultats commencent à arriver, il y a de quoi se réjouir dans le Minnesota.

Rédacteur depuis juin 2021 - Spécialisé dans le basket américain, et amoureux des Cleveland Cavaliers. Celui qui ne s'est pas levé à 2h du matin pour un Cavs-Knicks ne connait pas la vraie fatigue.

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