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NBA 2023-2024

Bilan NBA 2024 : L’association Doncic-Irving à deux doigts de mener les Mavericks à la bague

Maxime Cazenave

Publié le

Bilan NBA 2024 : L'association Doncic-Irving à deux doigts de mener les Mavericks à la bague
Photo Icon Sport

SAISON NBA 2023-2024 – Les bilans de la saison touchent à leur fin avec aujourd’hui les Dallas Mavericks, finalistes malheureux des dernières finales NBA. Retour sur un exercice qui restera dans les mémoires pour les fans texans et aura largement dépassé les attentes initiales.

Ce qu’il faut retenir de la saison des Mavericks

Et dire que la signature forte de la dernière intersaison se nommait Grant Williams… Si ce dernier se révélera être un flop total, cela n’empêchera pas l’équipe de maintenir un bilan positif tout au long de l’exercice. Dans une Conférence dense, l’équipe de Jason Kidd va s’appuyer à outrance sur un duo Luka Doncic – Kyrie Irving absolument léthal.

Autour d’eux, un collectif sérieux monte également en puissance. À l’intérieur, le rookie Dereck Lively II se fait sa place et prend de l’importance dans les rotations. Arrivés discrètement, Derrick Jones Jr et Dante Exum assument leur rôle. Avec les roublards habituels de l’effectif (Hardway Jr, Green, Powell, Kleber…), Dallas se dirige alors sereinement vers les playoffs, mais il manque quelque chose. Ce quelque chose, le General Manager Nico Harrison va le trouver en réalisant une trade deadline fantastique. Deux échanges sont montés et permettent de récupérer PJ Washington et Daniel Gafford. En prime la contrepartie est infime (Williams, Curry). Avec deux nouveaux intérieurs travailleurs et excellents défenseurs pour reconstruire son principal point faible, Dallas est paré pour déjouer les pronostics.

La franchise texane boucle la saison régulière en boulet de canon : 16V-4D ! L’attaque tourne toujours autour de Doncic et Irving qui cumulent à eux deux 60 points ! Mais la défense est désormais également bien plus solide. Et cela va se confirmer en playoffs. Successivement, les Clippers, le Thunder et les Wolves vont prendre la marée face à cette équipe au jeu stéréotypé mais si efficace. La balle dans les mains de Doncic ou Irving et les autres joueurs qui se positionnent, prêts à recevoir les caviars des deux génies. Tout le monde a tiré dans le même sens et des joueurs se sont révélés. Lively II et Gafford ont tenu le poste 5 avec brio, tandis que Washington et Jones Jr se sont révélés être des 3&D exceptionnels. Malheureusement, face à l’armada cinq étoiles des Celtics, la marche était trop haute en finale (4-1).

Notre prévision en début de saison : 9e / Classement final : 5e

Le MVP : Luka Doncic

Son attitude sur le parquet agace, mais quel joueur. Encore une fois, Luka Doncic a posé une saison de MVP en puissance. Il a pour la première fois de sa carrière été couronné meilleur scoreur de la saison régulière avec 33,9 points de moyenne, le tout avec du rebond et de la passe à gogo (9,2 rebonds, 8,1 passes). Au passage, il aura signé un match exceptionnel en collant 73 points sur le parquet des Hawks le 27 janvier. Comme toujours, le jeu des Mavs dépendait de ses mains. Mais pour la première fois de sa carrière, il a pu compter sur le soutien d’un véritable numéro un bis en Kyrie Irving. Au fil des semaines, l’entente des deux hommes s’est construite, et cela a permis au Slovène d’être soulagé du poids du jeu sur certaines séquences.

Autour de lui, le collectif créé lui a permis de tisser des connexions exceptionnelles. Ce n’est pas un hasard si en playoffs, les role players se sont sublimés en suivant aveuglément leur leader jusqu’au bout. Véritable tueur souriant au sang-froid, il a multiplié les coups d’éclats en taillant en pièces les défenses adverses malgré le traitement de faveur spécial reçu. Seul vrai point noir, sa passivité coupable en défense. Tout est mis en place pour le cacher au mieux, et cela peut être accordé en saison régulière. Mais pas en playoffs. Il s’agit sans doute du dernier axe de progression du joueur le plus indéfendable de toute la ligue.





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Le DPOY : Derrick Jones Jr

Qui aurait pu dire en début de saison que Derrick Jones Jr serait un titulaire indiscutable en NBA, et surtout dans une équipe qui va en Finales ? Véritable joueur de banc par définition depuis le début de sa carrière, il sortait de deux saisons anonymes au sein de Bulls déprimants. Venu en renfort à Dallas pour apporter de la défense extérieure, il aura rempli son rôle à merveille. Jason Kidd en a fait son véritable homme de main pour aller en mission sur le meilleur joueur adverse, mais également pour compenser au mieux les trous laissés par Doncic ou Irving. Sur l’homme ou en couverture, il a excellé, en prenant une épaisseur inimaginable.

En playoffs, il est carrément devenu un joueur majeur des Mavs en disposant d’un temps de jeu énorme sur certains matchs. Il faut dire qu’en plus de sa défense énorme, il aura brillé avec son adresse derrière l’arc, mais surtout avec la quantité astronomique d’alley-oops servis par Doncic et Irving.

Le MIP : PJ Washington

Débarqué quasi aux deux tiers de la saison, PJ Washington n’a pas progressé statistiquement en saison régulière. Il a même régressé par rapport à la saison passée où il a signé son record (15,7 points). Toutefois, son arrivée à Dallas lui a clairement permis de progresser. Immédiatement intégré à la perfection dans le collectif, son apport défensif s’est ressenti d’emblée. En parallèle, son apport offensif a été précieux. En playoffs, il a ainsi livré un run exceptionnel en étant le troisième homme fort des Mavs pour sa première campagne. Clutch à de multiples reprises dans le money time sur des shoots à trois points, il aura tourné à 13 points et 6,6 rebonds de moyenne. En seulement quelques mois, il est passé du statut de bon joueur dans une équipe de bas de tableau à titulaire sérieux d’une équipe à la lutte pour le titre.

La déception : Grant Williams

Au milieu d’une intersaison sans mouvement majeur, Grant Williams fut la plus grosse signature sur le papier. Débarqué dans le Texas suite à un sign and trade avec les Celtics, il devait être l’homme qui allait apporter la défense tant attendues dans les ailes. Seulement, la greffe n’a jamais prise. Son apport statistique aura été similaire à celui qu’il produisait précédemment, mais son impact dans le jeu quasi inexistant. En prime, le courant ne sera jamais vraiment passé entre le bonhomme et Luka Doncic, ce qui n’est jamais bon. Résultat, Nico Harrison n’a pas hésité à rectifier le tir en février en envoyant l’intérieur du côté des Hornets pour récupérer PJ Washington. On connaît la suite.

Quel avenir pour les Mavericks ?

Luka Doncic et Kyrie Irving sont sous contrat, et le premier devrait d’ailleurs prolonger pour un supermax de 370 millions sur cinq ans d’ici à l’été 2025. Le noyau dur du groupe est également encore présent, et seul Derrick Jones Jr se retrouve agent libre. Suite à cette fin de saison exceptionnelle, la continuité devrait être de mise. Malgré tout, les dirigeants texans vont être attentifs au marché pour renforcer le roster actuel. Ils ont l’avantage de disposer de plusieurs contrats expirants pouvant faciliter les négociations. En particulier ceux des historiques peu utilisés en playoffs comme Tim Hardaway Jr (16,9M$), Maxi Kleber (11M$) ou Dwight Powell (4M$). En Finales, le manque d’une troisième option fiable s’est cruellement ressenti, PJ Washington étant trop tendre pour assumer ce rôle jusqu’au bout.

Ainsi, un intérieur fort scoreur serait le bienvenu. Le nom de Jerami Grant est annoncé avec insistance dans le Texas depuis de longs mois, et un profil de ce type devrait sans doute débarquer dans les prochaines semaines. Désormais, le Dallas de Doncic et Irving sera pris au sérieux, et attendu au tournant la saison prochaine.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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