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Escrime

Championnats d’Europe d’escrime 2024 : Auriane Mallo-Breton en argent à l’épée, Maxime Pauty en bronze au fleuret

Sébastien Gente

Publié le

Championnats d'Europe d'escrime 2024 Auriane Mallo-Breton en argent à l'épée, Maxime Pauty en bronze au fleuret
Photo European Fencing

CHAMPIONNATS D’EUROPE D’ESCRIME 2024 – Alors que Maxime Pauty s’est offert un premier podium international au fleuret, Auriane Mallo-Breton a traversé toutes les étapes avant de buter sur la dernière marche, et de repartir avec l’argent à l’épée.

Début des Championnats d’Europe avec en premier lieu l’épée femmes, l’occasion pour les Françaises de monter en régime. D’autant qu’une d’entre elles avançait en tant que tenante du titre, en la personne d’Alexandra Louis-Marie. L’occasion de réaliser une performance inédite dans cette arme : conserver son titre. Un espoir évanoui dès les 32e de finale des mains de l’inconnue Sofija Prosina.

Les trois autres Bleues, elles, ont tenu leur rang. À commencer par Coraline Vitalis, elle même sacrée en 2019, qui s’est frayée un chemin vers les quarts en remportant notamment un affrontement intense contre Pauline Brunner, puis en étrillant la vice-championne olympique de Rio Rossella Fiamingo (15-3 !). Las, c’est une autre Italienne, la vice-championne du monde en titre Alberta Santuccio, qui lui barrera l’accès au dernier carré. 

Auriane Mallo-Breton rate la marche

Les deux autres ont vu leur chemin se croiser. Auriane Mallo-Breton et Marie-Florence Candassamy ont connu un parcours relativement aisé jusqu’aux quarts de finale, où elles ont été contraintes à un duel fratricide. C’est la première nommée qui a raflé la mise en dominant l’assaut de la tête et des épaules (15-7), s’assurant une place en demi-finales, comme l’an dernier. Sauf que cette fois, elle ambitionnait de faire mieux.

Face à elle, une invitée surprise : Angeline Favre, transcendée par le fait d’évoluer à domicile. 90e mondiale, la Suissesse avait notamment sorti la championne d’Europe 2022, Vlada Kharkova. Survoltée, la locale a tenu tête à base de touches spectaculaires, mais la Française a tenu le coup, ne s’est pas désunie quand sa rivale est passée devant à 13-12, et a finalement arraché la décision 15-14 sur une dernière touche absolument sensationnelle !

Pour la dernière marche, elle avait face à elle une légende de la discipline : Irina Embrich, 43 ans, membre de l’inoubliable équipe d’Estonie championne olympique 2020, et dont le palmarès a débuté en 2022 avec un titre de vice-championne du monde par équipes ! Une sacrée adversaire, ce qui a donné lieu à un début de match prudent, la première touche n’intervenant qu’après une minute 30, un tempo lent qui semblait favoriser l’Estonienne.





Cette dernière a commencé à aligner les touches devant une Tricolore désunie, qui se retrouvait menée 6-3 à la fin du deuxième tiers. La situation était critique, mais impossible pour Auriane Mallo-Breton de trouver la faille dans l’escrime de sa rivale. Mais elle enchaînait enfin, notamment avec une magnifique touche au pied, pour revenir dans le match, recoller à une touche, avant de craquer et de s’incliner 15-12. Une belle récompense pour l’Estonienne, enfin consacrée à titre individuel, et quelques regrets pour la Française, passée proche du grand bonheur.

Première pour Maxime Pauty

Le fleuret masculin avait une chance de médaille évidente : Enzo Lefort. Ancien double champion du monde, vice-champion d’Europe l’an dernier, le candidat au rôle de porte drapeau pour les prochains JO avait toutes les cartes en mains. D’où une stupéfaction totale quand il est sorti dès son entrée en lice des mains d’Ignacio Breteau, 160e mondial. Même sanction pour Julien Mertine, battu à la mort subite dans son premier match face à Moritz Lechner.

La déception sera d’un autre ordre pour Maximilien Chastanet. Bénéficiaire d’un tableau assez favorable, le Tricolore, médaillé de bronze européen en 2022, a saisi l’occasion et s’est faufilé sans coup férir en quart de finale où l’attendait un des tauliers de la discipline, Alexander Choupenitch. Un assaut qui laissera des regrets au Tricolore, qui a mené la majeure partie du temps, mais qui a fini par rendre les armes à la mort subite, faute d’avoir bien géré sa fin de match. 

Restait Maxime Pauty, qui lui aussi n’a pas eu une énorme opposition pour ses deux premiers tours. Du coup, l’écart en terme de niveau était énorme quand il a croisé la route de l’Italien Guillaume Bianchi en quarts de finale. Face au médaillé de bronze des dernier Mondiaux, le Français a été plus que chahuté, mais contrairement à Chastanet, il a trouvé les ressources pour sortir deux attaques décisives et s’imposer 15-13, s’assurant une première médaille européenne.


Pour aller en finale, il fallait prendre le meilleur sur un ancien champion du monde, Alessio Foconi. Une mission plus que compliquée, l’Italien étant également champion d’Europe 2019 et au top de la discipline depuis de nombreuses années. Une différence d’expérience, mais aussi de niveau, qui s’est malheureusement ressentie dans une rencontre à sens unique (15-7). Mais cela reste une médaille de bronze pour Maxime Pauty, qui sauve la journée des Bleus du fleuret. Revanche attendue dans l’épreuve par équipes vendredi.

John Stockton, Gianni Bugno, Zinedine Zidane, Steffi Graf, Frode Andresen, Stéphane Stoecklin, Davis Kamoga, Primoz Peterka, Werner Schlager et Aurélien Rougerie. Point commun entre ces sportifs? Ils m'ont fait rêver et ont bercé mon adolescence. Je suis un fondu de sports et j'essaie de retranscrire ma passion à travers mes articles. Originaire du Périgord, ma passion pour les Girondins, les Jaunards et les Jazzmen transpire dans mes écrits. À Dicodusport depuis 2021, je déniche les sports méconnus dans lesquels la France brille, et il y en a !

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