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Charly Malié, objectif Coupe du monde avec l’Espagne

Nicolas Jacquemard

Publié le

Charly Malié - objectif Coupe du monde avec l'Espagne

Rencontre avec Charly Malié, arrière de la Section Paloise, qui est en bonne position pour se qualifier pour la Coupe du monde 2019 avec l’Espagne.

Charly, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Charly Malié, j’ai 26 ans et je suis né à Béziers. Avant de rejoindre la Section Paloise il y a trois ans, je suis passé par Béziers et Montauban et je joue au poste d’arrière.

Comment et à quel âge as-tu commencé le rugby ?

J’ai commencé le rugby à l’âge de 10-11 ans. J’avais commencé par le football mais en voyant la Coupe du monde de rugby, cela m’a donné envie et mon père m’a poussé dans cette voie car il jouait lui-même.

Tu as choisi la sélection espagnole, comment cela s’est-il passé ?

C’était à l’âge de 18 ans quand je jouais en Fédérale 1 à Béziers et Régis Sonnes était sélectionneur de l’Espagne avec Eric Lamarque comme assistant, deux Français donc. Ils ont fait des recherches pour savoir quels joueurs avaient la double nationalité et ils les ont contactés pour leur présenter le projet et leurs ambitions. J’ai accroché à leur projet et comme j’étais en Fédérale 1, c’était une très belle opportunité pour moi.



Le rugby n’est pas le sport national en Espagne : où en est le développement ?

C’est sûr que ce n’est pas le sport national, le football prend une place énorme en Espagne par exemple. Ce que je peux dire, c’est qu’entre mon premier match en sélection et aujourd’hui cela a déjà beaucoup évolué. Les gens s’intéressent de plus en plus à notre sport et regardent de plus en plus les matchs. Tout le monde en Espagne attend un gros événement pour que le rugby espagnol puisse définitivement se lancer et une qualification à la Coupe du monde pourrait être cet élément déclencheur.



Cette saison, dans le Rugby International Championship, vous avez enchaîné les grosses performances : quel bilan fais-tu des matchs joués ?

Nous avons joué les deux plus grosses équipes dans la course à la qualification à la Coupe du monde (la Géorgie déjà qualifiée, participe au tournoi mais les matchs ne sont pas pris en compte dans la course à la qualification) et nous avons gagné les deux matchs, le premier match en Russie et ensuite la Roumanie à domicile. Cela nous met dans une situation idéale pour la qualification.

Il vous reste trois matchs dans cette compétition, dont deux décisifs contre la Belgique et l’Allemagne et un vrai test contre la Géorgie. Comment les appréhendez-vous ?

Nous devons gagner ces deux matchs pour nous qualifier pour la Coupe du monde donc à nous de faire le nécessaire. Si on y parvient, cela nous permettrait de jouer le match d’ouverture contre le Japon, cela serait une aventure humaine exceptionnelle et un super coup médiatique. Le match contre la Géorgie va aussi permettre au sélectionneur de donner du temps de jeu à des joueurs et nous permettre de jouer sans pression, cela sera intéressant aussi.

Avec Pau, vous avez battu le Racing le week-end dernier et vous faites un super début d’année 2018 : qu’est-ce qui a changé par rapport au début de saison ?

C’est une histoire de confiance à mon avis. C’est plus facile de jouer et de s’entraîner quand les résultats sont là, cela nous permet d’être plus serein que ce soit en match ou à l’entraînement. Nous avons un jeu de mouvement et de prise de risques donc la confiance est primordial pour réussir à le mettre en place.

Un top 6 et une finale de Challenge Cup, ça te semble jouable ?

Bien sûr, nous sommes des compétiteurs et nous voulons aller le plus loin possible. Sur nos derniers matchs, nous avons vu que nous pouvions mettre en difficulté de grosses équipes et gagner à l’extérieur, donc oui, je suis convaincu que nous pouvons faire une très belle fin de saison.

Un mot sur Julien Pierre, le capitaine, qui arrête en fin d’année. Que retiendras-tu de ces saisons à ses côtés ?

C’est un immense joueur, son palmarès parle pour lui. C’était très important d’avoir cette expérience dans le groupe pour nos premières années en Top 14. Nous nous sommes servis de ce qui avait fait de lui un grand joueur et j’espère que nous irons le plus loin possible pour lui et les autres qui arrêteront cette année. C’est un honneur d’avoir pu jouer avec lui.

A ton poste, est-ce qu’il y a un joueur que tu aimes regarder ou qui t’inspire ?

J’aime bien Nick Abendanon de l’ASM Clermont. Pour moi c’est l’arrière type, très bon relanceur, qui prend des risques, et qui arrive à faire la différence malgré un gabarit ordinaire. Je pense que c’est un des meilleurs arrières du Top 14 aujourd’hui.

Nicolas Jacquemard

Passionné de sport et entrepreneur depuis mes 18 ans, la création de Dicodusport m'a semblé évidente pour participer à la médiatisation d'un plus grand nombre de sports. Le chemin est long mais avec une équipe des plus motivées et les Jeux Olympiques de Paris 2024 en point de mire, nous y arriverons ! Journaliste dans le monde du sport depuis plus de 5 ans, je traite aussi bien de football, de rugby, de biathlon que de cyclisme.

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