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Cyclisme sur route 2023

Classic Bruges-La Panne 2023 : Jasper Philipsen s’impose

Etienne Goursaud

Publié le

Classic Bruges-La Panne 2023 Jasper Philipsen s'impose
Photo Icon Sport

CLASSIC BRUGES-LA PANNE 2023 – Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) remporte la semi-classique Bruges-La Panne. Il règle un quatuor après avoir provoqué lui-même la sélection. Il devance Olav Kooij (Jumbo-Visma) et Yves Lampaert (Soudal Quick-Step). 

Elle n’a pas le prestige d’une victoire sur le Tour de France. Mais dans la manière, le succès de Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) cet après-midi, sur la Classic Bruges-La Panne 2023, est sans doute la plus aboutie de sa carrière. Le Belge a délaissé sa casquette de sprinteur pour offrir une course de mouvement. Les conditions difficiles, avec la pluie et le vent, ont rendu une course, normalement réservée aux sprinteurs, très dure. Et c’est lui qui a tout fait. Il a provoqué le coup de bordure à 62 kilomètres de l’arrivée. Il a encore créé la sélection à 21 kilomètres de l’arrivée. En patron. Sans attendre les autres et en piégeant une équipe de la Soudal-Quick Step, pourtant en surnombre.

Des bordures de partout

Un coup de bordure a été initié à 90 kilomètres de l’arrivée. 35 hommes se sont portés à l’avant. Et plusieurs gros poissons ont été piégés, comme les sprinteurs Alberto Dainese (Team-DSM) et Olav Kooij (Jumbo-Visma), Dylan Groenewegen (Jayco-AlUla), mais aussi l’ensemble de la Groupama-FDJ d’Arnaud Démare. Pendant de nombreux kilomètres, l’écart est resté minime, inférieur à la minute, avec de nombreuses équipes, parmi les piégées, qui roulent alors pour essayer de limiter la casse. Parmi les grands gagnants du moment, Caleb Ewan (Lotto-Dstny) mais aussi Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck). Finalement, les deux groupes se rejoignent à 70 kilomètres de l’arrivée.

Mais à l’initiative de Jasper Philipsen, le groupe explose de nouveau à 62 kilomètres de l’arrivée, dans une course rendue difficile par les rudes conditions météorologiques, avec du vent et de la pluie. On retrouve Fabio Jakobsen (Soudal-Quick Step), mais aussi Dylan Groenewegen et Arnaud Démare. Ces deux derniers étaient piégés la première fois, mais ont fait preuve de vigilance sur le deuxième coup de bordure. 21 hommes puis 19 après la chute de Luca Mozzato (Arkéa-Samsic) et la crevaison de Bram Welten (Groupama-FDJ) isolant Arnaud Démare. A 40 kilomètres de l’arrivée, le groupe en tête a plus d’une minute d’avance sur le second peloton. Mais le groupe de tête reste nerveux, avec de nombreuses petites escarmouches.

Philipsen crève… puis provoque la sélection

Et à 36 kilomètres de l’arrivée, Jasper Philipsen, qui avait tout bien fait, est victime d’une crevaison. Le leader d’Alpecin-Deceuninck est isolé, alors que Juan Sebastian Molano (UAE-Team Emirates), récent vainqueur du Grand Prix de Denain, est à son tour victime d’un incident mécanique. Mais les deux coureurs parviennent à réintégrer le groupe devant. Plus de peur que de mal dans une course décidément marquée par les crevaisons, dans des conditions toujours aussi compliquées dans cette Classic Bruges-La Panne 2023.

Jasper Philipsen ne semble pas émoussé par sa course-poursuite. Le Belge est de nouveau à l’offensive à 16 kilomètres de l’arrivée. Il n’emmène qu’Olav Kooij et Yves Lampaert (qui avait lui aussi crevé plus tôt). Arnaud Démare, un temps avec le trio, a explosé à la pédale. Frederik Frison (Lotto-Dstny) les rejoint quelques hectomètres plus loin, au prix d’un énorme effort ! Malgré la présence d’Yves Lampaert, qui ne veut pas rouler, la Soudal Quick-Step, qui a Fabio Jakobsen derrière, roule fort pour essayer de limiter la casse. À 8 kilomètres de l’arrivée, l’écart reste limité – 25 secondes – entre les deux groupes. Il n’y a plus que 20 secondes à 5 kilomètres de l’arrivée, alors qu’Arnaud Démare et Dylan Groenewegen cèdent à l’arrière.

L’écart est encore de 17 secondes à 2 kilomètres de l’arrivée, dans un bras de fer magnifique à tous les étages. Mais c’est bien le quatuor qui va se jouer la victoire. Frederik Frison est le premier à dégainer à 800 m de l’arrivée. Jasper Philipsen saute directement dans la roue de son compatriote. Tout comme il va jaillir pour contrer Yves Lampaert, qui lance le sprint à 250 m de l’arrivée. Le coureur d’Alpecin-Deceuninck le déborde puis résiste à Olav Kooij. Pour s’offrir un de ses succès les plus construits de sa carrière.

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Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Élevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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