Coupe du monde de biathlon : le bilan des Bleues après quatre étapes

COUPE DU MONDE DE BIATHLON 2020-2021 – Après 9 courses individuelles et deux relais féminins, les Bleues affichent un bilan pour le moins mitigé en termes de résultats, au terme des quatre premières étapes de la Coupe du monde. On fait le point.

Anaïs Chevalier-Bouchet – 12ème au classement général de la Coupe du monde avec 221 points

De retour après une pause maternité d’une saison, Anaïs Chevalier-Bouchet est donc revenue aux affaires. Avec la ferme intention de peser dans les débats. Et la double étape de Kontiolahti (Finlande) laissait penser que l’Iséroise était (déjà) passée des paroles aux actes. Car c’est bien elle qui a décroché le premier podium tricolore (2ème), féminin et masculin confondus, à l’occasion du deuxième sprint finlandais.

Rapide sur les skis et plutôt efficace sur le pas de tir, le retour en altitude, lors de la première étape à Hochfilzen, a été brutal. Pas mieux qu’une 12ème place sur le second sprint autrichien, avant de baisser pavillon sur la poursuite (28ème) et la mass start (22ème). La faute à un tir qui s’est dégradé depuis la Finlande, avec 77% de réussite au global, et un petit 73% sur le debout. Elle qui tournait à 85% de moyenne lors des saisons 2017-2018 et 2018-2019. Anaïs Chevalier-Bouchet sait désormais ce qu’elle doit travailler pour pouvoir prétendre au top 5, voire mieux, plus souvent.

🇫🇷 Premier podium pour l’équipe de France, avec la deuxième place d’Anaïs Chevalier-Bouchet sur le sprint de Kontiolahti ! #KON20

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Julia Simon – 15ème au classement général de la Coupe du monde avec 192 points

Pour l’instant, c’est l’ascenseur émotionnel pour Julia Simon. La biathlète des Saisies alterne le bon, et le (beaucoup) moins bon après quatre étapes. Méconnaissable à Kontiolahti, avec une 17ème place comme meilleur résultat sur la poursuite, la native d’Albertville a aussi touché le fond sur les sprints finlandais (56ème et 58ème). Privée de relais sur le site finlandais, celle qui a décroché sa première victoire en Coupe du monde lors de la dernière course de la saison 2019/2020 a relevé la tête en Autriche.

Un podium sur la première poursuite (3ème), et trois top 10 au final. À son actif, également, une remontée fantastique sur la seconde poursuite, de la 49ème à 14ème place. Une force de caractère certaine, mais un manque de régularité criant. Pourtant, son comportement au tir n’est pas si mauvais, avec une réussite moyenne de 82%, contre 76% à l’issue de la saison précédente. Si elle parvient à gommer ses craquantes et à garder sa vitesse sur les skis, Julia Simon peut néanmoins espérer un bon début d’année 2021, et pourquoi pas des Mondiaux réussis ?

Le podium pour Julia Simon sur la poursuite d’Hochfilzen ! 🤩🇫🇷

Marte Olsbu Roeiseland fait coup double ! 👇 #HOC20 #Biathlonhttps://t.co/zbJYcU48F7

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Justine Braisaz-Bouchet – 18ème au classement général de la Coupe du monde avec 173 points

On sait que Justine Braisaz-Bouchet est capable de grands coups d’éclat. Mais sur ces quatre premières étapes, la biathlète de 24 ans peine à se mêler aux grandes bagarres qui opposent Norvégiennes et Suédoises. Aucun podium individuel à se mettre sous la dent et pour le moment, elle n’a pas réussi à faire mieux qu’une 10ème place sur la seconde poursuite de Kontiolahti, avec cinq top 15 malgré tout.

Tout comme Julia Simon, l’électron libre des Bleues est, jusqu’à maintenant, plus efficace sur le pas de tir, en comparaison avec ses statistiques de la saison précédente : 80% de cibles blanchies pour le moment, contre 74% lors de l’exercice 2019-2020. Mieux, la Haut-Savoyarde a grandement progressé sur le tir couché, avec une réussite moyenne de 86%, contre 76 à 78% entre fin 2017 et début 2020. Sans certaines doubles fautes derrière la carabine, Braisaz-Bouchet pourrait gagner en régularité plus haut dans le classement. Elle a désormais les cartes en mains pour y parvenir.

Justine Braisaz – AFP

Anaïs Bescond – 22ème au classement général de la Coupe du monde avec 146 points

La saison avait plutôt bien commencé pour la Normande d’origine. Sa 6ème place sur l’individuel inaugural de Kontiolahti laissait en effet présager une bonne dynamique pour la Jurassienne d’adoption. Malheureusement pour Anaïs Bescond, la machine s’est enrayée depuis, avec un seul top 15 (15ème sur le second sprint finlandais) et trois top 20 en neuf courses. Si elle dit être à sa place à l’issue de ces quatre première épreuves, on sait que la biathlète des Rousses est capable de faire bien mieux, elle qui a grimpé à trois reprises sur un podium individuel la saison passée.

Pourtant, son tir reste globalement dans les mêmes moyennes que la saison passée (82% pour 81%). Seul hic, son tir debout lui fait défaut, avec 76% de cibles blanchies. À 33 ans, son expérience et son vécu sur le circuit peuvent lui permettre de redresser la barre début janvier. Car elle aussi, avec plus de régularité, peut largement viser plus haut.

Chloé Chevalier – 30ème au classement général de la Coupe du monde avec 89 points

La cadette des sœurs Chevalier grimpe dans la hiérarchie mondiale. 53ème du général la saison dernière, elle pointe avant les fêtes au 30ème rang. Si elle progresse sur les spatules, Chloé Chevalier reste perfectible face aux cibles, en atteste son taux de réussite actuel (80%), contre 86% lors de l’exercice 2019-2020. Néanmoins, elle peut se targuer d’avoir décroché un top 10 cette saison (8ème sur le premier sprint de Kontiolahti) et d’avoir participé à sa première mass start à Hochfilzen (27ème). À 25 ans, elle dispose encore d’une belle marge de progression. La seconde partie de saison peut lui permettre de confirmer ses progrès.

Caroline Colombo – 41ème au classement général de la Coupe du monde avec 52 points

Habituée aux joutes de l’IBU Cup, Caroline Colombo a donc intégré l’équipe de France A, suite notamment à la retraite de Célia Aymonier. Après une 19ème place sur l’individuel de Kontiolahti, la Doubiste n’a pas pu confirmer et s’est toujours classée au-delà de la 30ème place. Et ce malgré des stats en nette progression sur le pas de tir, avec un taux de réussite avoisinant les 81%, au lieu des 74% de la saison passée. La native de Pontarlier se rapproche ainsi de ses standards de l’exercice 2018-2019, saison durant laquelle elle avait fait ses premiers pas en Coupe du monde. Désormais, l’objectif de Caroline Colombo va être d’atteindre le top 30 mondial, afin de prétendre, pourquoi pas, à une première mass start en Coupe du monde.

Les Bleues grappillent, mais la concurrence est énorme

Malgré des progressions face aux cibles et des temps de ski plus que satisfaisants, les Bleues ne parviennent pas à confirmer en termes de résultats. Avec seulement deux podiums individuels, les Françaises font face à une concurrence des plus féroces. En effet, des concurrentes comme la révélation Alimbekava et Hanna Oeberg (91% de réussite au tir), Dorothea Wierer (90%), Marte Olsbu Roeiseland (87%) ou Elivira Oeberg (85%) se montrent plus régulières derrière la carabine, avec des temps de ski plus ou moins similaires.

Là est la clé du succès pour des Tricolores talentueuses, mais qui peinent à s’installer durablement dans le top 10 des courses individuelles. Au contraire des relais, puisque Braisaz-Bouchet and co restent sur deux podiums (deuxièmes à chaque fois) lors des deux premières courses de la saison. Avec 9 pioches à Kontiolahti et 16 à Hochfilzen, les Bleues ont malgré tout montré du cœur sur la piste.

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Dicodusport

Journaliste/Rédacteur depuis septembre 2015 - Mes premiers souvenirs dans le sport ? Les envolées du Stade Toulousain et les duels Villeneuve-Schumacher et Häkkinen-Schumacher à la fin des années 90, la Coupe du monde de football en 1998, l’exploit du XV de France face aux All Blacks en 1999, mais aussi Richard Cœur de Lion qui vole sur les montagnes du Tour de France. Bien parti pour devenir professeur d’EPS, les événements de la vie (et la flemme d’animer des séances de 3x500 mètres toute ma vie) m’ont conduit à revoir mes plans. Me voilà depuis fin 2017 sur Dicodusport, média grâce (et pour) lequel je partage ma passion : le sport dans tous ses états. Le tout accompagné par les fous furieux et folles furieuses cités sur cette page !