Cyclisme sur route 2025
Cyclisme : L’UCI met la pression sur l’AMA concernant le monoxyde de carbone
CYCLISME – L’UCI a demandé à l’AMA de statuer concernant l’utilisation du monoxyde de carbone chez certains cyclistes. Un procédé légal, mais qui pose des questions de santé et d’amélioration artificielle des performances.
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Vers la fin de l’utilisation du monoxyde de carbone dans le sport de haut niveau ? Ce serait le souhait de l’Union Cycliste Internationale. On a appris ce mardi soir que l’organisation demandait à l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) de prendre position sur ce sujet. Dans un communiqué, « L’UCI demande clairement aux équipes et aux coureurs de ne pas recourir à l’inhalation répétée de CO. Seul l’usage médical d’une seule inhalation de CO dans un environnement médical contrôlé pourrait être acceptable. L’UCI demande également officiellement à l’Agence mondiale antidopage (AMA) de prendre position sur l’utilisation de cette méthode par les athlètes ».
Des différends UCI / AMA dans le passé
Pour l’heure légale, mais controversé, l’inhalation de monoxyde de carbone permettrait des gains de performance aux alentours de 5 %. Une méthode utilisée par les deux derniers vainqueurs du Tour de France, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, mais aussi la formation Israel Premier-Tech, pourtant membre du Mouvement Pour un Cyclisme Crédible (MPCC). Quelle va être la position de l’AMA à ce sujet ? Ce n’est pas la première fois que les deux organisations ne sont pas alignées sur des procédés ou des produits. On rappellera l’affaire du tramadol, utilisé par Nairo Quintana sur le Tour de France 2022. Un produit interdit depuis 2019 par l’UCI, mais dont l’utilisation n’était alors pas proscrite par l’AMA. Nairo Quintana, initialement 5e du Tour de France, sera finalement déclassé. Et le tramadol sera interdit dans la foulée par l’AMA.
On rappellera aussi que, inhalé en grande quantité, le monoxyde de carbone est potentiellement mortel. Il permet de simuler les effets d’un effort en altitude. Le MPCC avait déjà fait part de son inquiétude, à la fin du mois d’octobre. En cas d’interdiction, ce serait une petite révolution dans le monde de la petite reine, qui a vu ses performances considérablement s’améliorer ces dernières années. Avec les soupçons que cela soulève. Même si, il faut le rappeler, ni Tadej Pogacar, ni Jonas Vingegaard, n’ont été inquiétés dans des affaires de dopage.
L’UCI demande à l’Agence mondiale antidopage de se prononcer sur l’utilisation du monoxyde de carbone dans le peloton
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— L’ÉQUIPE (@lequipe) November 26, 2024