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D1 féminine, 10ème journée : il n’y a qu’un seul Olympique

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OM OL féminin

Le championnat reprenait ce week-end après la trêve internationale. Côté lyonnais, même dynamique, avec un dixième succès, cinq buts à rien, face à Marseille. Plus que jamais, Lyon reste premier, plus que jamais, Marseille dernier. Pour Sarah Bouhaddi, fraichement élue meilleure gardienne du monde pour la seconde fois consécutive, une soirée comme les autres : paisible, sans but encaissé.

Les Marseillaises avaient besoin d’un résultat et d’un match de référence. Le premier l’emportant sur le second. Dans un tel contexte, affronter les Lyonnaises, indéboulonnables leaders du championnat depuis grosso modo onze ans, ressemble à une épreuve supplémentaire dans la quête d’un premier succès.

Corner, corner et corner

Sous le regard de Jean-Michel Aulas, venu encourager sa bande de surdouées, les Provençales cédèrent au bout de onze minutes, la faute à de criantes lacunes défensives sur coups de pied arrêtés, que les Rhodaniennes flairèrent instinctivement. Cela fait quelques minutes déjà que la maison marseillaise sent le brûlé, et Wendie Renard, oubliée par toute la défense, reprend victorieusement le corner de Camille Abily, sans même avoir besoin de planter une tête (0-1, 11ème).

Les Lyonnaises sont joueuses. Elles éparpillent leurs adversaires, les épuisent, le temps d’une mi-temps. Les deux équipes furent renvoyées aux vestiaires avec un avantage, minime, des visiteuses. Bien sûr les Marseillaises n’auraient pas été contre arrêter le match à cet instant. Bien sûr Christophe Parra, leur entraîneur, aurait voulu brandir cette défaite comme un trophée, car « terminer la première mi-temps sur le score de un à zéro est plutôt une belle prestation. » Elles sont comme ça, les Lyonnaises. Lorsque sonne l’heure, elles trouvent la faille.

Ce fut la 49ème. Shanice Van de Sanden, fraichement revenue des vestiaires, eut comme envie de se dégourdir les pattes. Elle plante côté droit une accélération laissant Amandine Soulard accrochée à ses basques, centre tout en finesse pour l’incontournable Ada Hegerberg, qui, presque sans y toucher, marque son 14ème but (0-2, 49ème). Cinq minutes plus tard, récidive. Sur un air de déjà vu, un scénario type corner, tout le monde se troue sauf Ada. L’internationale norvégienne crucifie Geneviève Richard, la portière marseillaise, inscrit le troisième but de la rencontre, le quinzième en championnat (0-3, 55ème). A cet instant du jeu, alors que la balle est au centre pour la remise en jeu, on fait un état des lieux psychologique des deux camps. Pile, on se demande si on aura assez de temps pour infliger le tarif coutumier du 5-0 minimum. Face, on se demande comment tenir trente-cinq minutes encore face à une équipe supérieure dans tous les domaines de jeu.

Belotte et rebelotte. Trois minutes plus tard, sur corner, encore, Lucy Bronze dépose le quatrième but sous le nez de Geneviève Richard, qui ne peut que constater les dégâts : défense inexistante, sorties incertaines. Avec quatre buts comme quatre boulets, que peut-il arriver de pire à des Marseillaise qui se savent déjà dernières ? Un cinquième but ! Un cinquième but histoire de dire « Nous, Lyonnaises, logeons tout le monde à la même enseigne. Ce fut 5 minimum contre Fleury FC, Lille, Albi, Soyaux, Paris FC, le tarif reste en vigueur. »

Vivement lundi prochain

Entrée à la place de Camille Abily, Kheira Hamraoui se charge de faire appliquer la loi. Eugénie Le Sommer et Dzsenifer Marozsan combinent, Le Sommer se joue de sa défenseuse, perd l’équilibre, Hamraoui a flairé le coup, s’occupe de faire fructifier (0-5, 68ème).

Les vingt minutes restantes furent à l’image du reste : à sens unique. Pour les Lyonnaises, l’essentiel se joue ailleurs, dans une semaine contre la seule équipe capable de les faire chuter. La particularité de ce championnat français est que deux équipes seulement existent, le reste semble voué à de la figuration. Nul mépris, mais douloureux constat. A mesure que passent les matchs, cette vérité : seul le Paris Saint Germain peut rivaliser. L’acte I aura lieu le 11 décembre, au Groupama Stadium. Une victoire lyonnaise, et l’affaire 2017/2018 serait pliée.

Camille Cordouan

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