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De l’autre côté du pas de tir #3 : Emilien Jacquelin confirme à Oberhof

Mathieu Veillon

Publié le

En commençant son week-end par une 54ème place sur le sprint, Emilien Jacquelin a eu l’occasion d’effectuer une belle remontée avec une 43ème place sur la poursuite, et de limiter la casse sur un relais compliqué vu les conditions météorologiques. Nous l’avons interviewé juste après ce relais :

Emilien, relais plutôt réussi malgré cet épais brouillard aujourd’hui ?

Emilien Jacquelin : Oui c’était compliqué, c’est vraiment des conditions difficiles. En fait par rapport aux essais de tirs, 30 minutes avant la course, le brouillard était déjà installé mais il n’était pas aussi dense, du coup c’était tirable ! Sur mon premier tir ça s’est plutôt bien passé, le brouillard n’était pas aussi dense encore, par contre sur le debout j’ai vraiment rien réussi à voir. Dans ces conditions il faut rester sur ses schémas de tir et se concentrer seulement sur la visée mais ça n’est vraiment pas évident…

Vos sensations étaient bonnes sur ce week-end à Oberhof ?

C’est un peu le même constat que sur le début de saison, c’est à dire que plus je fais des courses et mieux ça va, en tout cas au niveau du physique. C’est assez frustrant du coup, parce que ça commence avec le sprint, où il faut être le plus performant possible parce que ça conditionne la poursuite. Encore cette semaine, sur le sprint je n’étais pas dans de bonnes conditions, le lendemain c’était un peu mieux j’ai pu vraiment avoir de bonnes sensations pendant 3 tours et après j’ai coincé un peu, et sur le relais ça allait bien. Donc c’est frustrant parce que je ne fais pas des courses parfaites au bon moment, sur le relais ça allait bien sur les skis mais moins bien derrière la carabine au debout par exemple. Si je dois en retenir quelque chose en tout cas de ce week-end, c’est le plaisir de courir ici sur Oberhof qui est un site mythique, et puis il y a des choses intéressantes quand même au niveau du tir et au niveau du ski qui peuvent me permettre d’améliorer des choses la semaine prochaine.



Justement vous serez à Ruhpolding dès mercredi pour la prochaine étape ?

J’attends la confirmation officielle des coachs, mais je devrais y être oui. Il y aura seulement une individuelle, un relais dont je ne ferais sans doute pas parti, et une mass start. Pour me qualifier pour la mass start il va falloir que je sois dans les 5 meilleurs de l’individuelle, sans compter les 25 meilleurs du classement général. C’est tout à fait possible sur une course comme l’individuelle et ça sera l’objectif mercredi !



C’est un format qui vous convient bien l’individuelle ? (Rappel : L’individuelle est l’épreuve où une erreur au tir coûte une minute de pénalité et non un tour de pénalité)

Oui, c’est sûr que sur les skis il ne faut pas se le cacher je ne suis pas celui qui a le plus d’expérience, à 22 ans c’est normal qu’il y ait encore du travail là dessus. L’avantage de l’individuelle c’est que, quand ça va bien au ski, je peux vraiment faire de gros coups, c’est un format qui me va bien au niveau du tir. C’est encore un peu long comme format pour moi sur les skis mais il y a toujours moyen de faire quelque chose de bien !

Un pronostic pour la suite de la saison et pour les Jeux Olympiques ?

Clairement j’ai l’impression que pour Martin (Fourcade), d’avoir un peu plus d’adversité ça le pousse à être encore plus fort, même si sur les skis il se montre un peu moins impérial qu’il n’a pu l’être auparavant. Mais il est toujours aussi fort, il a de la constance avec 10 podiums en 10 courses, clairement c’est lui pour moi qui ira chercher le globe, même si Johannes Boe est très fort cette année. Et puis pour les JO, des français comme Quentin Fillon-Maillet, Simon Desthieux ou Antonin Guigonnat peuvent tous aller chercher une médaille sur une course, moi je n’y pense pas je serai déjà très heureux d’être remplaçant sur le relais !

Une belle progression pour Emilien Jacquelin, que nous avions déjà pu interviewer en début de saison. Le jeune biathlète français a encore un beau potentiel à exploiter !

Journaliste/rédacteur depuis septembre 2015 - Ma définition du bonheur ? Une galette-saucisse au Roazhon Park ou un café devant un Lakers/Celtics au petit matin. Fidèle membre de la team insomniaque de la rédac, j’ai le pouvoir de rester éveillé jusqu’à l’aube pour faire vivre aux lecteurs ma passion du sport. Ainsi, j’écris principalement sur la NBA, le biathlon, le cyclisme ou encore la F1. Comptez dans mes exploits sportifs le fait d’avoir fait gagner le Tour de France 2018 à Tony Gallopin sur Pro Cycling Manager, ou encore d’avoir mené l’équipe nationale de Bretagne en finale de Coupe du monde sur Football Manager.

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