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Des Gones à Montréal (3/3) : Robert Duverne, le préparateur physique

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Suite à la signature en tant qu’entraîneur principal de Rémi Garde à l’Impact de Montréal, plusieurs hommes de confiance l’ont rejoint. Après Joël Bats, l’entraîneur des gardiens, Robert Duverne, vient apporter sa science de la préparation physique de l’autre côté de l’Atlantique.

Robert Duverne

Né le 06/06/67 à Lyon (69)
Football
Club Actuel : Impact de Montréal (Canada)

Palmarès préparateur physique :
7 fois Champion de France avec Lyon (de 2002 à 2008)
2 fois vainqueur de la Coupe de France avec Lyon (2008 et 2012)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue avec Lyon (2001)
4 fois finaliste de la Coupe de la Ligue (1996, 2007, 2012, 2014)
Finaliste de la Coupe du Monde avec l’équipe de France (2006)

Son parcours à Lyon

Après un diplôme en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives, Robert Duverne intègre l’Olympique Lyonnais en tant que préparateur physique en 1991. Il y reste jusqu’en 2009. Il reste indissociable de l’époque de l’hégémonie lyonnaise au début des années 2000. Robert Duverne est connu dans le milieu du soccer européen et français notamment. Il était chargé de préparer l’équipe lyonnaise pour sa saison. Elle se caractérisait par une montée en puissance physique tout au long de l’année afin d’être fin prête lors du money-time. Cet amateur de jazz, notamment Miles Davis, est intransigeant et exigeant avec les joueurs à qui il fournissait un programme pour les vacances.

Robert Duverne sur le banc de l’OL – Foot 01

Il a notamment mis en place les stages de pré-saison à Tignes. Il « torturait » les joueurs avec ses exercices : tour du lac en courant, à vélo, des courses de run & bike. Il planifiait le moment le plus redouté : l’ascension à vélo du Col de l’Iseran, tels les coureurs du Tour de France. Oui, la préparation était difficile, mais elle était nécessaire pour appréhender la longue saison. D’ailleurs, les Lyonnais réalisaient très souvent des fins de championnat « canon » pour empocher le titre dans la dernière ligne droite.

A Lyon, il a travaillé avec de nombreux techniciens tels que Bernard Lacombe, Gérard Houiller, Paul Le Guen ou encore Raymond Domenech. Ce dernier a d’ailleurs souhaité collaborer avec Robert Duverne lorsqu’il a pris la tête de l’équipe de France. Malheureusement, des tensions sont apparues avec le manager général Claude Puel et il a quitté le club pour se consacrer intégralement aux Bleus.

Équipe de France

Raymond Domenech appelle donc Robert Duverne pour s’occuper de la préparation physique de l’équipe de France en vue de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne. Il a retenu, ou récupéré, Grégory Coupet qui devenait gardien remplaçant de la légende Fabien Barthez alors qu’il avait fait toute la campagne de qualification. Le gardien lyonnais avait décidé de quitter le stage à Tignes mais Duverne l’a persuader de rester dans le groupe bleu.

Bien leur en a pris puisque la France a atteint la finale contre l’Italie. Robert Duverne a continué son travail de préparateur entre l’OL et les Bleus pendant encore quelques années. Lors de la tristement célèbre Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, tout le monde du football l’a connu comme celui qui s’est embrouillé avec Patrice Evra. L’image où il jette son chrono par terre lors d’un entraînement est restée dans les mémoires, autant que la grève des joueurs peu après. Le fiasco sud-africain sonna le glas de son expérience internationale.

Globe-trotter

Après les Bleus, Robert Duverne tentera sa chance en tant que coach adjoint d’un promu, Arles-Avignon. Malheureusement, il choisit de démissionner quelques mois après son arrivée dans le sud de la France. C’est alors qu’il est appelé par Gérard Houiller pour s’occuper de la préparation physique des joueurs d’Aston Villa. Là encore, ce n’est pas une réussite. En effet, certains cadres du vestiaire lui reprochent un entraînement trop difficile et un régime alimentaire trop strict pouvant être à l’origine de l’hécatombe de blessures au sein de l’équipe.

Il est alors de retour au bercail, chez lui à Lyon. En effet, Rémi Garde vient de prendre les commandes de l’équipe et souhaite travailler avec des hommes de confiance, déjà. Il remporte une nouvelle Coupe de France avec l’OL, sa dernière à ce jour. Les supporters lyonnais étaient alors contents de le voir revenir. A la fin du contrat avec Lyon, il va faire une pige à Metz, puis rejoint de nouveau Rémi à Aston Villa cette foisci. Là encore, mauvaise expérience puisqu’il quitte le club en 2016, à l’issue de la saison catastrophique du club. Après un dernier rapide passage en France, à Lens, Rémi Garde lui demande de venir avec lui tenter l’aventure canadienne. Il accepte, ainsi que son club, et se retrouve donc à Montréal pour gérer la préparation physique du club de l’Impact.

L’un des soucis de l’Impact les années précédentes était bien physique. Les joueurs arrivaient rincés en fin de saison, là où les points sont importants. Rémi Garde, conscient de ce problème, souhaite y remédier en appelant son ami Robert Duverne afin de les préparer correctement à la longue saison américaine. Il sait y faire et le tandem a plutôt bien fonctionné à Lyon. Chacun ayant certainement appris de leurs erreurs, ils devraient faire du bon travail Outre-Atlantique.

Garde, Bats, Duverne : trois noms qui restent dans les mémoires de tous les Lyonnais. Beau jeu, bon gardien, belle prestance physique, trois ingrédients nécessaires pour une réussite au plus haut niveau. Dans un championnat qui s’améliore d’année en année, l’expérience et l’expertise lyonnaise sera un atout non négligeable pour l’Impact de Montréal afin de retrouver les sommets. Bon vent les Gones.

Damien Meunier

Journaliste/rédacteur depuis décembre 2016 - Amateur professionnel de sport, d’abord le football, j’aurais pu en faire mon métier. Mais bon, vous savez les … non, pas les croisés, ils vont bien eux. Juste un manque de talent, de technique et de niveau surtout. Mais cette passion est ancrée en moi telle la pomme dans la tarte tatin. Le côté suiveur/supporter est évidemment important au quotidien, que ce soit un soir de juillet 1998 en banlieue lyonnaise ou de juillet 2018 à Montréal. Car oui, depuis ma France natale, j’ai migré outre-Atlantique, au pays des caribous. Là, le football se joue à la main et non au pied. Et surtout, la religion sportive est plutôt froide et se joue avec une crosse. Non, ce n’est pas le curling ni le Lacrosse, encore que, mais le hockey sur glace. Une autre vision, une autre culture. On troque les crudités devant la télé pour une poutine et on s’installe avec notre chandail pour suivre cela. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ou la vitesse d’un slap shot de McDavid ou un arrêt de la mitaine de Price, j’écris sur de l’actualité par ici mais aussi le sport féminin, pas assez mis en avant.

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