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Cyclisme

Des tensions entre l’UCI et l’AMA autour du cas Froome

Maxime Cazenave

Publié le

Chris Froome Vuelta 2017
Photo Unipublic / Photogomez Sport

CYCLISME – Le contrôle anormal de salbutamol de Chris Froome continue à faire parler. Contrôlé en 2017 sur la Vuelta, le coureur britannique avait été blanchi quelques mois plus tard. Son cas a été à l’origine de tensions entre l’UCI et l’AMA à l’époque, comme le révèle la BBC.

C’est le genre de dossiers qui rappellent de mauvais souvenirs aux amoureux du cyclisme. Alors qu’il écrase la concurrence sur le Tour de France au milieu des années 2010, Chris Froome et son équipe Sky font constamment sujet de doutes autour de leur propreté. Alors, quand un contrôle du champion britannique se révèle être anormal, l’emballement médiatique qui suit prend de l’ampleur. Qui plus est lorsque cela arrive sur une course comme la Vuelta.

UCI ou AMA, qui est responsable ?

Cependant, malgré ce contrôle anormal, Froome est blanchi quelques mois plus tard de cette affaire, sans avoir été véritablement inquiété, même si son image en est elle ressortie écornée. Son cas a été un sujet de discussions et de querelles au bar des sports du coin, mais également dans les plus hautes instances du cyclisme, et de la lutte anti-dopage. Les protagonistes de ces tensions ? Tout simplement David Lappartient (Président de l’Union Cycliste International) et Sir Craig Reedie (Président de l’Agence Mondiale Antidopage).

La BBC a ainsi révélé des courriers échangés entre les deux hommes au sujet de ce test. La cause de la discorde ? Le fait que chacun des deux partis ait voulu se dédouaner de responsabilité, sans s’accorder réellement. Ainsi, dans un premier courrier envoyé une dizaine de jours après le blanchiment du coureur britannique, Sir Craig Reedie explique qu’il est « erroné d’insinuer que l’UCI n’avait d’autres choix que de suivre l’AMA et de clôturer le dossier. L’AMA n’a eu aucune influence sur la manière dont le processus a été mené. C’est avec regret que nous avons observé des tentatives apparentes de la part de l’UCI de se détacher de toute responsabilité dans la décision. »

Un « manque de solidarité » désormais oublié ?

Plusieurs jours plus tard, son homologue de l’UCI, David Lappartient, lui répond : « L’AMA semble placer l’entière responsabilité de la décision sur les épaules de l’UCI. Nous savons tous deux très bien qui a pris l’initiative de classer cette affaire, et pourquoi ils l’ont fait. » Afin de désamorcer une potentielle bombe, les deux agences ont rapidement réagi. Pour l’UCI, il s’agit seulement « d’un échange de correspondance entre les deux hommes visant à aborder la relation entre l’UCI et l’AMA en allant de l’avant. » De son côté, l’AMA explique que « cette correspondance s’inscrivait dans le contexte d’une discussion franche… destinée à aborder toutes les questions en suspens de manière ouverte et honnête. »

Les deux instances préfèrent désormais jouer main dans la main après s’être opposées en interne et publiquement. À l’époque du verdict rendu sur le cas du Britannique, David Lappartient s’étant ainsi plaint d’un « manque de solidarité » de l’AMA. Espérons seulement que les communiqués pondus pour répondre à la publication de ces lettres partent d’une réelle unité entre les deux partis concernées. Pour l’avancée, la propreté et l’image du cyclisme, c’est une donnée importante.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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