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Draft NBA 2023 : Le mois de décembre des prospects français

Tom Compayrot

Publié le

Photo Icon Sport

DRAFT NBA 2023 – Chaque année, plusieurs Français tentent de réaliser leur rêve en se présentant à la Draft NBA. Et les prochaines générations sont particulièrement riches en termes de jeunes à potentiel. À commencer par celle à venir. Menés par le phénomène Victor Wembanyama, ils sont quatre à être annoncés draftés en 2023. De manière mensuelle, nous allons suivre la manière dont ils s’y préparent, leurs performances et leurs progrès.

Victor Wembanyama (Metropolitans 92, Betclic Elite)

  • Ses statistiques : 22.9 points, 9.6 rebonds, 2.3 passes, 1 interception et 3 contres à 58% au tir, 30% de loin et 80% aux lancers-francs, en 32 minutes.
  • Meilleure performance : 32 points, 10 rebonds, 3 passes et 4 contres contre Fos-sur-Mer (victoire 96-85).

Semaine après semaine, Victor Wembanyama continue de montrer qu’il est le leader incontesté de la cuvée 2023. D’autant plus que son principal concurrent, l’Américain Scoot Henderson, vient de rater un mois de compétition après une blessure au visage. Wembanyama, lui, n’a toujours pas manqué le moindre match cette saison. Les blessures l’ont épargné, alors que c’est la principale inquiétude concernant son physique hors norme. Pourtant, il est loin de ménager ses efforts, en démontre son temps de jeu. Le Français a dépassé par trois fois les 35 minutes de jeu en décembre, dont un match à 40 (contre Monaco), son record en carrière.

À l’image de son temps de jeu, Wembanyama prend de plus en plus de place dans son équipe. En décembre, il a dépassé par trois fois les 20 tirs tentés en un match, ce qui ne lui était arrivé qu’une seule fois cette saison. De quoi parfois laisser une amère impression, comme lors de ce match contre Strasbourg (défaite 84-81), où il n’a rentré que 6 de ses 18 tentatives.

Il donne parfois l’impression de vouloir trop en faire en attaque, au détriment du collectif. Heureusement, et c’est aussi pour ça qu’il est n°1 des projections de draft, il compense avec une présence défensive inégalable. Ses Metropolitans sont aujourd’hui deuxièmes du championnat, tandis que Wemby est en tête du classement du MVP, en dominant la plupart des catégories statistiques.


Rayan Rupert (New-Zealand Breakers, NBL)

  • Ses statistiques : 6.2 points, 2.3 rebonds, 1.2 passe, 0.6 interception, 0.2 contre à 34% au tir, 20% de loin et 83% aux lancers-francs, en 21 minutes.
  • Meilleure performance : Aucun match joué.

Le cas de Rayan Rupert est assez particulier. L’arrière/ailier des Breakers est blessé depuis début novembre. Il s’est fracturé le poignet, ce qui devait l’éloigner des parquets pendant 6 semaines. Mais son absence devrait se prolonger jusqu’à début janvier, comme il l’a indiqué dans une vidéo réalisée par son équipe. Malgré ce contre-temps, le jeune Français figure toujours à la 18ème place du Top 100 d’ESPN (média référence en matière de draft) des prospects pour 2023. Son énorme potentiel défensif, qui ne devrait pas être impacté par sa fracture, le maintient à cette belle place. À lui de montrer qu’il peut surmonter cette blessure, et continuer à progresser offensivement.


Sidy Cissoko (Team Ignite, G-League)

  • Ses statistiques : 9.6 points, 2.7 rebonds, 2.7 passes, 0.8 interception, 0.9 contre à 41% au tir, 32% de loin et 68% aux lancers-francs, en 29 minutes.
  • Meilleure performance : 15 points, 4 rebonds, 4 passes, 2 interceptions contre les Ontario Clippers (victoire 114-108).

Derrière Wembanyama, Sidy Cissoko est le prospect français qui est le plus sous la lumière des projecteurs. Les performances de son équipe, la G-League Ignite, sont à chaque fois scrutées par les scouts et observateurs. Le Français, lui, continue d’être une valeur sûre de cet effectif. En décembre, il a même passé la vitesse supérieure. Par six fois (contre deux en novembre), il a dépassé la barre des 10 points sur un match. Il a aussi progressé en défense et à la création. Toutefois, il peine à trouver son petit quelque chose en plus. Il continue d’être bon dans tout ce qu’il fait, mais sans exceller dans un domaine. Ce qui est pourtant nécessaire pour jouer en NBA.

Cissoko est aujourd’hui classé 25ème dans le Top 100 d’ESPN, une perte de trois places par rapport à novembre. Le retour de blessure de son leader, Scoot Henderson, devrait aussi modifier son rôle. Très vorace en ballons, ce dernier devrait pousser Cissoko à jouer davantage sans ballon. Il devra alors progresser sur son tir extérieur, et améliorer son pourcentage à 3 points. Les espaces créés par Henderson devraient lui permettre d’avoir plus de tirs ouverts et de lignes libres vers le panier. De quoi l’aiguiller vers un rôle de 3&D qu’il doit viser au long terme.


Bilal Coulibaly (Metropolitans 92, Betclic Elite)

  • Ses statistiques (en espoirs) : 19.8 points, 5.8 rebonds, 2.2 passes, 2.7 interceptions, 1.2 contre à 50% au tir, 32% de loin et 74% aux lancers-francs, en 31 minutes.
  • Meilleure performance : 21 points, 12 rebonds, 6 passes, 2 contres contre Monaco (victoire 84-79).

C’est un petit nouveau dans le classement des joueurs draftables. Bilal Coulibaly, arrière de 18 ans, fait son entrée à la 60ème place du Top 100 d’ESPN. Coéquipier de Victor Wembanyama, il joue lui aussi aux Metropolitans 92. Mais à la différence de son aîné, Coulibaly est à cheval entre le championnat espoirs et le professionnel. En fonction des choix du coach et de l’état des effectifs, il fait l’aller-retour entre les deux équipes. Ce qui lui permet de s’intégrer en douceur pour ce qui n’est que sa première saison au niveau professionnel. Depuis le début de saison, Coulibaly a joué 13 matchs en espoir, et 8 en Betclic Elite.

Une tendance qui s’est inversée pour la première fois en décembre, puisqu’il a davantage joué en professionnel (4 matchs contre 2). Un temps de jeu à chaque fois limité à une poignée de minutes, mais qui lui a permis de montrer quelques flashs très intéressants. Comme lors de ce match contre le Paris Basket, où il a compilé 4 points, 7 rebonds, 2 interceptions et 1 contre. En espoirs, il explose les compteurs et est le deuxième meilleur marqueur du championnat. Des statistiques à relativiser cependant, puisqu’il joue contre des jeunes de moins de 21 ans. Mais son potentiel athlétique et sa maturité devraient lui permettre de jouer davantage avec les « grands » dans les prochaines semaines et mois. L’occasion de profiter de la lumière apportée par Wembanyama pour se montrer auprès des scouts.


Les autres Français en embuscade

À l’image de Bilal Coulibaly, qui a gagné 3 places depuis novembre, certains joueurs peuvent encore faire leur entrée dans le top 60 – synonyme de draft – des projections. Daniel Batcho, qui réalise une superbe saison avec Texas Tech, pourrait en être un autre exemple. Son compatriote en NCAA, Yohan Traoré, perd lui de plus en plus de terrain. Il ne joue qu’une douzaine de minutes avec la fac d’Auburn, et ne marque que 3 points de moyenne. Malcolm Cazalon a lui aussi connu une baisse statistique en décembre avec le KK Mega Basket en Serbie. Il n’est plus qu’à la 95ème place du Top 100 d’ESPN.

Journaliste/rédacteur depuis mars 2017 - Amoureux de la petite balle jaune et du gros ballon orange qui traîne sa carcasse sur Dicodusport depuis 2017. Rafael Nadal et LeBron James sont les meilleurs joueurs de l'histoire.

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