Édito – Milan-San Remo : Sagan et Alaphilippe, le vélo qu’on aime !

Édito – Peter Sagan et Julian Alaphilippe sont, hors coureurs de grands Tours, ce qui se fait de mieux sur la planète vélo en 2019. Si on aime les voir gagner, le bien qu’ils font à ce sport dépasse la notion de victoire. 

Aujourd’hui, les deux champions font partie des grandissimes favoris de Milan-San Remo. Il y a en effet de grandes chances de les voir sur le podium, même si leurs adversaires leur ont collé deux énormes affiches dans le dos, celles du « tu ne pourras pas bouger, le marquage au dossard tu connais ? » S’ils sont autant craints, c’est parce qu’ils sortent de ces cases que le cyclisme d’aujourd’hui impose à la plupart des coureurs.

A la fois par leur polyvalence sur un vélo, car si on écarte la haute-montagne, notamment pour Peter Sagan, ils sont à l’aise sur tous les terrains et peuvent gagner dans des dizaines de configurations différentes. Mais aussi par leur caractère, ils ne sont pas robotisés, leur sport, ils le vivent comme des gamins bien loin de s’arrêter au nombre de watts qu’ils devraient développer à tel moment de la course.

Peter Sagan et Julian Alaphilippe entourent Michal Kwiatkowski lors de Milan-San Remo 2017 – Sirotti

Sagan est parti de très loin pour gagner Paris-Roubaix l’an dernier, Julian Alaphilippe a battu les meilleurs sur un sprint massif lors du dernier Tirreno-Adriatico. C’est ça leur vélo, fait d’instinct, d’intuitions, de sens de la course et on ne peut le cacher, d’une bonne dose de talent. Quand ils sont sur le vélo, quelque chose se passe. Tout à l’heure, à l’approche du Poggio, tout le monde aura les yeux fixés sur eux, attendant le démarrage de Julian dans l’ascension et le contre de Peter dans la descente.

Ou alors seront-ils au coude à coude dans un sprint final ? Vous l’aurez compris, ces deux hommes-là sont le cyclisme que j’aime. Je dirais même qu’ils sont le vélo, tout simplement.

Nicolas Jacquemard

Passionné de sport et entrepreneur depuis mes 18 ans, la création de Dicodusport m'a semblé évidente pour participer à la médiatisation d'un plus grand nombre de sports. Le chemin est long mais avec une équipe des plus motivées et les Jeux Olympiques de Paris 2024 en point de mire, nous y arriverons ! Journaliste dans le monde du sport depuis plus de 5 ans, je traite aussi bien de football, de rugby, de biathlon que de cyclisme.