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En immersion avec l’ALFA Lions #16 : le football australien, des postes si particuliers

Flo Ostermann

Publié le

Chaque semaine, retrouvez l’actualité de l’ALFA Lions, le club lyonnais de football australien. Cette semaine, les Lions nous présentent les différents postes du footy. Ces derniers n’auront plus aucun secret pour vous.

Premièrement, en France, (et en Europe), le footy se joue à 9 contre 9. Pour rappel, en Australie, ce sport se pratique à 18 contre 18 sur des terrains de cricket qui sont immenses.

Au football australien, tous les joueurs sont autorisés à aller partout sur le terrain. Ainsi, il est possible de retrouver un défenseur devant un attaquant, ou l’inverse. Néanmoins, les 9 joueurs sur le terrain se répartissent la plupart du temps entre 3 défenseurs, 3 milieux et 3 attaquants. S’il arrive à des équipes de privilégier 4 défenseurs pour 2 attaquants dans le but de laisser plus d’espace de courses aux attaquants, on va ici partir du schéma classique en 3/3/3.

Les postes au football australien

Back line / Les défenseurs

Fullback : Le fullback est le joueur positionné le plus bas sur le terrain. Sa priorité est de défendre sur le full forward adverse. Il est grand et costaud, mais se doit aussi d’être rapide pour suivre les appels de son attaquant. Il est finalement peu amené à plaquer car il est rare qu’il se retrouve face à un adversaire qui a déjà le ballon en dans les mains. Il est de tous les duels aériens face à son attaquant, et si son but n’est pas de capter le ballon, il doit absolument empêcher son adversaire de le faire en mettant un coup de poing dedans.

C’est généralement lui qui fait les renvois de behind, c’est-à-dire les renvois au pied depuis ses poteaux lorsque l’adversaire marque un point. Il doit aussi posséder un grand jeu au pied pour dégager son camp.

Back pocket : Les deux backs pocket accompagnent le full back dans ses tâches défensives. Généralement plus petits et plus rapides, ils s’organisent entre eux pour gérer les forwards pocket adverses. Leur rôle principal est d’empêcher leur adversaire direct d’avoir le ballon, mais ils sont confrontés à des situations bien différentes du full back.





Au duel aérien face à leur adversaire, ils doivent aussi être capables de gagner des ballons au sol, notamment lorsque leur full back a bien défendu et empêché le full forward adversaire de s’emparer du ballon. Ils sont idéalement placés sur le terrain, avec le jeu face à eux pour être les premiers instigateurs des offensives. Avec un coup de pied précis, ils doivent être capables de trouver un de leur attaquant en bonne position.

Followers / Les milieux

Les followers sont nommés comme tels car ils sont amenés à suivre (to follow) le ballon partout sur le terrain. Ils peuvent ainsi parcourir plus de 15 km pendant un match.

Ruck : Le ruck est le poste le plus particulier du football australien. Grand et costaud, souvent dans l’ombre des attaquants ou des autres milieux, il est un joueur indispensable pour gagner un match. Le rôle du ruck est de participer à tous les duels aériens sur les phases arrêtées, et en football australien, il y en a énormément.

A chaque engagement (début de quart-temps et but), à chaque touche, à chaque entre-deux, l’arbitre lance la balle en l’air et les deux rucks sautent alors pour détourner le ballon dans les mains de leurs partenaires.

Évidemment, la taille est un atout indispensable, mais le timing et la lecture de jeu ne le sont pas moins. En effet, il leur faut décider en l’air, en une fraction de seconde, dans quelle direction envoyer le ballon avec un adversaire qui arrive genou en avant pour en faire de même. Gagner les rucks, c’est permettre à son équipe de jouer vers l’avant. Vous comprenez maintenant l’importance de ce rôle. Ils sont aussi une cible de choix pour les renvois de behind du full back.

Rover / Ruck rover / Center (nous les appellerons milieux !) : En Australie, les autres milieux ont chacun des petites spécificités : récupérer le ballon du ruck, sortir des zones de danger, distribuer le jeu. En France, ce n’est pas le cas, et un milieu est amené à faire tout ça. Il est plus petit et vif, pour réceptionner les ballons du ruck sur les phases arrêtées et les sortir de la zone souvent entourés de 3 ou 4 adversaires.

Il doit être intelligent pour choisir les bonnes options offertes par leurs attaquants ou casser une ligne de passes adverse. Il est doté d’une technique irréprochable pour enclencher une passe à la main, au pied ou un tir en quelques secondes. Évidemment, il doit être capable de répéter des courses à haute intensité pendant 80 minutes.

Forward line / Les attaquants

Ils sont les pendants de la ligne défensive présentée plus haut.

Forward pocket : Le forward pocket est un joueur agile et vif. Il doit aussi bien être capable de donner un coup de main à ses milieux de terrain que de récupérer un ballon qui traîne au sol suite à la non-réception d’une passe au pied sur le full forward.
Intelligent pour libérer les espaces pour celui-ci, il doit posséder une technique en course parfaite, car ses tirs au but sont souvent effectués suite à une course.

Premier défenseur de l’équipe, le forward pocket trouve une utilité énorme à casser la relance adverse et permettre à son équipe de jouer haut sur le terrain. Sa capacité à répéter les efforts, offensifs comme défensifs, font du forward pocket un élément indispensable à la réussite d’une équipe.

Full forward : Encore un joueur grand sur le terrain ! Le full forward, c’est le joueur le plus haut. Son rôle principal ? Réceptionner les passes au pied de ses coéquipiers. Pour cela, il doit être costaud et fort car si on aimerait toujours être bien servi, malheureusement, la plupart des passes est faite sous pression, et donc pas toujours facile à capter.

Un full forward dominant doit être capable d’apporter un bol d’air à son équipe en captant les ballons dans les moments difficiles. Néanmoins, son rôle est évidemment de scorer. Contrairement au forward pocket, ses tirs au but sont effectués à l’arrêt (après réception d’une passe au pied, un joueur ne peut pas être plaqué). Son pourcentage de réussite au tir détermine souvent l’issue d’un match. Il fait peu de courses, mais celles-ci doivent être tranchantes pour se libérer de son marquage.

En résumé, sur un terrain de Footy, on retrouve 3 blocs de 3 joueurs aux caractéristiques similaires : 1 grand , 2 petits. Chaque joueur à une importance capitale, et dépasser sa fonction peut faire de vous un joueur unique. Champions il y a 2 ans, nous avions la chance d’avoir des joueurs d’élites spécialisés sur chacun des postes.

Avec l’expérience accumulée, et malgré une année difficile, nous avons aujourd’hui des joueurs excellents techniquement comme tactiquement, interchangeables et capables de jouer sur presque tous les postes. Suffisant pour décrocher le trophée à nouveau ? Réponse en juin !

ALFA Lions

Journaliste/Rédacteur depuis septembre 2015 - Mes premiers souvenirs dans le sport ? Les envolées du Stade Toulousain et les duels Villeneuve-Schumacher et Häkkinen-Schumacher à la fin des années 90, la Coupe du monde de football en 1998, l’exploit du XV de France face aux All Blacks en 1999, mais aussi Richard Cœur de Lion qui vole sur les montagnes du Tour de France. Bien parti pour devenir professeur d’EPS, les événements de la vie (et la flemme d’animer des séances de 3x500 mètres toute ma vie) m’ont conduit à revoir mes plans. Me voilà depuis fin 2017 sur Dicodusport, média grâce (et pour) lequel je partage ma passion : le sport dans tous ses états. Le tout accompagné par les fous furieux et folles furieuses cités sur cette page !

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