Euro 2017 Féminin de Football : Les Pays-Bas en demies

Le  Stadion De Vijverberg de Doetinchem est le théâtre du 1er quart de finale de cet Euro 2017 féminin de football. Les Pays Bas, pays hôte, affronte les Suédoises, finalistes olympiques en titre. Les Oranje s’imposent 2-0 logiquement.

Présentation et contexte du match

 Les 2 équipes ont eu un parcours totalement différent en phase de poule. D’un côté, les hollandaises ont fait un carton plein avec 3 victoires et les Suédoises aux résultats plus contrastés (nul contre l’Allemagne, victoire contre la Russie et défaite face aux Italiennes déjà éliminées). L’arbitre sera l’allemande Bibiana Steinhaus qui sera la 1ère femme à arbitrer en Bundesliga (championnat professionnel masculin allemand) l’an prochain.

 Autant les Pays Bas ont surpris dans leur bons matchs et un bon niveau de jeu, autant les Suédoises ont vraiment eu du mal, malgré un nul encourageant en ouverture contre l’ogre allemand. Les Oranje ont les faveurs des pronostics du fait d’évoluer à domicile mais les Suédoises ont l’expérience pour elles (finalistes aus derniers JO, vainqueur de l’Euro en 1984 plus de nombreuses finales). Match indécis donc. A noté la présence dans les rangs scandinaves de joueuses connues du championnat de France telle que la capitaine Lotta Schelin (meilleure buteuse de l’historie de l’Olympique Lyonnais) ou Caroline Seger, passée par le PSG et l’OL.

Domination néerlandaise

 Dans un stade plein, les joueuses font leur entrée sur la pelouse. Après une bonne entame des Suédoises, les locales prennent  le monopole du jeu et se montrent pressante sur le but adverse. Lieke Martens est une chef d’orchestre et un véritable poison pour la défense adverse. Les Hollandaises  dominent et se procurent pas mal d’occasions mais sans succès. Elles doivent tout de même se méfier des actions suédoises comme cette tête de Nilla Fischer à la 25ème.

 Les Hollandaises se montrent pressante et obtiennent des coups de pied arrêtés. à la 33ème minute, Lieke Martens fait chavirer les spectateurs avec un coup franc direct dans le but de Hedvig Lindahl, mal placée dans sa cage. Les Pays Bas mènent logiquement au score. (Pays Bas 1 – 0 Suède).

 Les Scandinaves doivent à présent tout tenter et se livrer pour égaliser et croire encore aux prolongations. Toujours pas de but avant la fin de la période. Dans cette 1ère mi temps, le début fut suédois avant que les néerlandaises ne mettent le pied sur le ballon et se montrent dangereuse. Logiquement récompensé par la précieuse Martens, les locales ne sont plus qu’à 45 minutes du dernier carré. Attention tout de même à leur physqiue puisque la sélectionneuse, Sarina Wiegman, n’a que peu fait tourner. Côté Suédois, il va falloir monter le niveau de jeu pour espérer continuer la compétition et retrouver sa solidité défensive. 1ère période de bonne facture (Pays Bas 1 – 0 Suède).

Lieke Martens est heureuse de son but (crédit: www.uefa.com)

Confirmation des joueuses locales

La hollande double la mise

 Changement défensif pour les Pays Bas avec l’entrée en jeu de Mandy van den Berg en lieu et place de Stephanie van der Gragt, touchée en fin de période. Les Suédoises ré-attaque pied au plancher et la frappe de Fridolina Rolfö manque de peu de remettre les 2 équipes à égalité.Peu après, la joueuse de Montpellier, Stina Blackstenius rate aussi le cadre. Les hollandaises en sont pas en reste mais ne parviennent pas à mettre la Suède à terre avec un second but.

 A la 64ème minute, un contre joué à 3 permet au pays hôte de doublé la mise par Vivianne Miedema, qui marque son 1er but. Elle reprend un centre parfait de Shanice van de Sanden après une belle transversale de Martens! La mission se complique pour la Suède. Les débats s’équilibrent par la suite mais les scandinaves doivent réagir.

Miedema félicitée par ses coéquipières pour son 1er but dans le tournoi (crédit: uefa.com)

La Suède n’y arrive pas

 Bien que tentant beaucoup, les joueuses de Pia Sundhage ne parviennent pas à remonter au score. Les néerlandaises sont même proche de triplé la mise. La passeuse décisive est remplacée à la 76ème minute. Elle s’offre ainsi une ovation méritée de tout le public présent. Ce dernier sent de plus en plus l’odeur du dernier carré. Un frisson parcourt les travées du Stadion De Vijverberg quand Lotta Schellin réduit le score à la 81ème. Mais l’arbitre assistante lève le drapeau pour signaler un hors jeu. Le but est logiquement refusé. Peu après, une défenseure bleue sort pour une attaquante et la Suède prend tous les risques. Mais toujours autant de difficulté pour elles qui n’arrivent pas à se montrer dangereuses. Martens sort sous une standing ovation à la 87ème. La meilleure joueuse hollandaise a vraiment dominé son sujet cet après midi. Malgré les dernières forces suédoises jetées dans la bataille, plus rien ne sera marqué et la Hollande accède aux demis finales, une première depuis 2009 et une victoire sur les Françaises aux tirs au but. Le Stade explose de joie pour fêter ses favorites.

La déception est grande pour les Suédoise qui sortent par la petite porte (crédit: www.uefa.com)

 Victoire logique des Oranje. Elles ont dominé et été plus dangereuse. Tout un peuple se met à rêver à des successeurs de l’équipe masculine de 1988; notamment grâce au talent de Lieke Martens, véritable maître à jouer de cette sélection. Elles attendent donc de savoir qui de la France ou de l’Angleterre, qui s’affrontent dimanche, sera leur adversaire pour une place en finale. Mais nul doute qu’elles seront redoutables et difficiles à battre pour la finale. Côté suédois, on reste sur notre faim. Ma défense n’a pas été au niveau pendant cet Euro et l’attaque n’a guère été tranchante. Une page va se tourner avec le départ à la retraite de leur sélectionneuse. Sauront-elles se relever de cet échec? L’avenir nous le dira.

Damien Meunier

Journaliste/rédacteur depuis décembre 2016 - Amateur professionnel de sport, d’abord le football, j’aurais pu en faire mon métier. Mais bon, vous savez les … non, pas les croisés, ils vont bien eux. Juste un manque de talent, de technique et de niveau surtout. Mais cette passion est ancrée en moi telle la pomme dans la tarte tatin. Le côté suiveur/supporter est évidemment important au quotidien, que ce soit un soir de juillet 1998 en banlieue lyonnaise ou de juillet 2018 à Montréal. Car oui, depuis ma France natale, j’ai migré outre-Atlantique, au pays des caribous. Là, le football se joue à la main et non au pied. Et surtout, la religion sportive est plutôt froide et se joue avec une crosse. Non, ce n’est pas le curling ni le Lacrosse, encore que, mais le hockey sur glace. Une autre vision, une autre culture. On troque les crudités devant la télé pour une poutine et on s’installe avec notre chandail pour suivre cela. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ou la vitesse d’un slap shot de McDavid ou un arrêt de la mitaine de Price, j’écris sur de l’actualité par ici mais aussi le sport féminin, pas assez mis en avant.