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Euro 2017 Féminin

Euro 2017 – Groupe B: La Suède est là, l’Allemagne aussi

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2ème journée de cet Euro 2017 pour la poule B. La Russie veut confirmer son succès initial contre une Suède qui a accroché l’Allemagne alors que l’Italie veut se relever de sa défaite initiale. Les 2 favorites de la poule l’ont emporté mais pas de la même manière.

Tranquille comme la Suède

 Après un nul encourageant contre l’ogre Allemand, les Suédoises voulait commencer leur Euro contre des Russes décomplexées. En effet, ces dernières avaient remporté leur duel contre les Italiennes en 1ère journée et peuvent rêver aux quarts de final en cas de bon résultat. Lotta Schelin, capitaine scandinave pour la partie, se disait satisfaite d’avoir accroché les tenantes du titre allemandes en début de tournoi. D’un point de vu statistique, la Suède l’a toujours emporté face à la Russie en phase finale d’un Euro.

 Finalement, la Suède a remporté relativement facilement son match avec beaucoup plus d’occasion franches et dangereuses que leurs adversaires. C’est d’ailleurs sous la pression scandinave que la gardienne russe, Tatyana Shcherbak, rate totalement sa sortie aérienne sur un coup franc de Magdalena Ericsson du milieu du terrain. La capitaine Schellin en profite pour placer une tête dans le but vide à la 22ème minute de jeu. Même si les suédoises continuent de dominer, elles ne parviennent pas à doubler la mise avant la pause. (Suède 1 – 0 Russie)

 Dans une seconde période un peu moins enlevée, la sélectionneuse suédoise le regrettant en fin de match, la Suède est toujours au dessus de leur adversaire. Elles finissent enfin par trouver l’ouverture grâce à Stina Blackstenius à la 51ème minute. Le plus dur est alors fait et la Suède se dirige tranquillement vers son 1er succès dans cet Euro 2017. Le jeu est un peu plus haché en fin de match et le score en reste là. Les nordiques ne seront plus rejointes et l’emportent donc 2-0 et prennent la 1ère place de la poule avec 4 points en attendant le match des Allemandes. Elles se dirigent sereinement vers les 1/4. La capitaine Lotta Schelin est élue joueuse du match.

Lotta Schelin avec son trophée de « Player of the Game » (crédit : www.uefa.com)

L’Allemagne dans la douleur

 L’Allemagne part favorite de ce match face aux Italiennes. Il est intéressant de noter que les transalpines dont les dernières à avoir vaincue en match à élimination directe en 1993 aux tirs aux buts. Chez leurs homologues masculins, c’est une magnifique affiche, riche de nombreux titres et un classique du genre. Si les Allemandes ont une armoire à trophées plus que remplie, pas grand chose chez les transalpines en titre officiel (elles avaient remporté des titres lors de compétition hors égide UEFA ou FIFA).

Des erreurs et des poteaux

 Les joueuses de Steffi Jones dominent largement le début de partie et pratiquent un football attractif avec des beaux mouvements. Les Italiennes sont sous l’étouffoir et subissent la pression allemande. Comme pour le match précédent, l’ouverture du score intervient après un coup franc et une erreur de Laura Giuliani, la portière italienne. En effet, alors qu’elle allait se saisir du ballon, elle le relâche et Josephine Henning place une tête dans la cage vide. L’Allemagne mène alors 1-0, à la 19ème minute, et les spectateurs pensent que la Mannschaft va tranquillement dérouler. Ce n’est pas le cas. Les joueuses d’Antonio Cabrini vendent chèrement leur peau, malgré quelques frayeurs sur leur but, la gardienne n’étant pas encore remise de sa boulette. Les Allemandes touchent le montant adverse et essayent d’alourdir rapidement addition.

 Sur un contre, les Italiennes profite de la passivité de Almuth Schult pour glisser un ballon entre ses jambes et égaliser grâce à un but de Ilaria Mauro à la 29ème minute. Pour la suite de la période, les équipes se neutralisent et n’ont pas de grosses occasions. Juste avant la pause, un gros coup dur pour l’Italie avec la sortie sur blessure de la buteuse! 1-1 à la mi-temps, tout est à refaire pour les Allemandes pour qui la partie ne sera pas si facile face à de vaillantes italiennes.

Sortie de la buteuse italienne: Ilaria Mauro (crédit : www.uefa.com)

Fin de match houleuse

 A la reprise, changement allemand avec la sortie de la buteuse Josephine Henning et reprennent leur marche en avant. D’entrée, elles trouvent de nouveau le poteau adverse (47ème) puis obligent Guiliani à un superbe arrêt. Des occasions, des fautes de part et d’autre, le match monte en intensité. A la 66ème minute, l’arbitre ukrainienne, Kateryna Monzul, accorde un pénalty aux Allemandes pour une faute de part de la gardienne italienne. La faute n’est pas évidente et les transalpines contestent la décision Daniela Stracchi reçoit un avertissement. Babett Peter ne se fait pas prier et redonne l’avantage à son équipe en prenant la portière à contre pied (Allemagne 2 – 1 Italie). Le verrou italien a cédé et la suite risque d’être compliqué.

 En effet, Elisa Bartoli reçoit un second carton jaune et laisse ses coéquipières à 10 à 30 minutes de la fin du match. Les difficultés se confirment avec beaucoup d’occasions allemandes mais la gardienne fait son match et repousse l’échéance. En fin de match, les Italienens ressortent du bois et se font pressentes sur le but de Schult, elle aussi gratifiée de belles interventions, et manquent de peu d’arracher l’égalisation. Même sur le reculoire,  les partenaires de la capitaine Dzsenifer Marozsán tiennent bon et remportent, dans la douleur, 3 points essentiels pour la suite de la compétition. (Allemagne 2 – 1 Italie).

 Après cette 2ème journée dans la poule B, les données sont simples. Suédoises et Allemandes sont 1ère ex aequo avec 4 points (+2 pour les nordiques contre +1 pour les championnes d’Europe), les Russes suivent de prêt avec 3 points  et les Italiennes sont les 1ers éliminées avec 0 point. Pour la dernière journée, Allemandes et Russes se disputeront un ticket alors que les Suédoises devraient valider le leur face à des Italiennes qui voudront sortir par la grande porte. Mardi, cela sentira la poudre sur les pelouses hollandaises.

Damien Meunier

Journaliste/rédacteur depuis décembre 2016 - Amateur professionnel de sport, d’abord le football, j’aurais pu en faire mon métier. Mais bon, vous savez les … non, pas les croisés, ils vont bien eux. Juste un manque de talent, de technique et de niveau surtout. Mais cette passion est ancrée en moi telle la pomme dans la tarte tatin. Le côté suiveur/supporter est évidemment important au quotidien, que ce soit un soir de juillet 1998 en banlieue lyonnaise ou de juillet 2018 à Montréal. Car oui, depuis ma France natale, j’ai migré outre-Atlantique, au pays des caribous. Là, le football se joue à la main et non au pied. Et surtout, la religion sportive est plutôt froide et se joue avec une crosse. Non, ce n’est pas le curling ni le Lacrosse, encore que, mais le hockey sur glace. Une autre vision, une autre culture. On troque les crudités devant la télé pour une poutine et on s’installe avec notre chandail pour suivre cela. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ou la vitesse d’un slap shot de McDavid ou un arrêt de la mitaine de Price, j’écris sur de l’actualité par ici mais aussi le sport féminin, pas assez mis en avant.

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