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Euro féminin de football 2022

Euro féminin 2022 : La grande preview, les Bleues, les favorites, et les joueuses à suivre

Romain Fiore

Publié le

Euro féminin 2022 La grande preview, les Bleues, les favorites, et les joueuses à suivre
Photo Icon Sport

EURO FÉMININ 2022 – À l’occasion de l’Euro féminin de football qui débute le 6 juillet, Dicodusport, vous propose une grande preview pour tout connaître sur l’évènement de cet été côté foot. Au programme, une analyse de l’équipe de France, et ses chances de gagner la compétition, mais aussi ses adversaires, ainsi que les joueuses à surveiller lors du tournoi. 

La France attendue au tournant

Comme lors de chaque compétition internationale, l’équipe de France est attendue au tournant. Si au début des années 2010, les Françaises faisaient partie des outsiders des compétitions, au fil des dernières années et grâce à l’hégémonie du club de Lyon, en championnat mais surtout en Ligue des Champions (8 victoires en 11 ans), l’équipe de France s’est imposée comme l’une des nations favorites. Attirant de nombreuses internationales en championnat, les jeunes Françaises sont désormais en concurrence à tous les postes dans leur équipe, ce qui permet de rester compétitif tout au long de la saison.

Après avoir échoué lors des cinq dernières compétitions internationales (Euro, Mondial, JO), en quart de finale, les joueuses de Corinne Diacre vont devoir arriver à passer un cap dans cet Euro, si elles veulent officiellement devenir une nation forte du football féminin. L’objectif pour cette équipe est bien sûr d’aller au-delà de ce stade et de ne pas se fixer de limite, comme l’a expliqué la sélectionneuse à la suite du match amical de préparation à l’Euro contre le Vietnam remporté 7-0, « On aimerait aller le plus loin possible mais on a cette ambition d’atteindre la finale.« 

L’attaque, une qualité made in France

Et pour passer ce cap l’ancienne adjointe de Bruno Bini, va pouvoir compter sur la force de cette équipe de France : son attaque. Si Didier Deschamps peut compter sur peut-être la meilleure attaque du football masculin avec Karim Benzema et Kylian Mbappé, son homologue féminin n’est pas en reste avec Marie-Antoinette Katoto (PSG), Kadidiatou Diani (PSG), Sandy Baltimore (PSG), Delphine Cascarino (OL), Melvine Malard (OL) ou encore Clara Mateo (Paris FC).

Mais l’attaquante sur qui tout les espoirs vont reposer c’est bien Katoto. Native elle aussi d’Île-de-France, joueuses elle aussi du PSG, âgée de 23 ans également, et enfin leader offensif de l’équipe de France et meilleure buteuse en championnat, l’attaquante a tout pour être comparée à son homologue masculin, Kylian Mbappé. Car comme lui, elle est le fer de lance de sa sélection, et comme lui elle a signé un nouveau contrat avec le club parisien en cette fin d’année. Pour son premier tournoi international majeur, la native de Colombes va devoir prouver qu’elle fait partie des meilleures attaquantes du monde en emmenant l’équipe de France le plus loin possible.

Le milieu, encore des inquiétudes

Si les Françaises disposent d’une attaque décisive et d’une défense très solide, le point d’interrogation de cette équipe est pour le moment le milieu de terrain. Avec la non-sélection d’Amandine Henry, Corinne Diacre a fait un choix fort, et préfère disposer  d’un milieu peut-être moins compétitif, mais plus à même d’écouter sans broncher. Si Charlotte Bilbault l’ancienne Bordelaise devrait être la vraie numéro 6 et récupératrice de ce milieu, la question se pose sur Grace Geyoro qui revient d’une entorse du genou gauche, et qui a été mise au repos lors du match contre le Vietnam par précaution.

Reste à savoir si la milieu de terrain du PSG pourra disputer l’Euro en pleine forme, sinon, la sélectionneuse pourra s’appuyer sur Sandie Toletti (25 sélections) ou Kenza Dali (34 sélections). Des joueuses qui disposent d’une expérience internationale moindre comparée à Geyoro. La surprise pourrait bien venir de Clara Matéo, l’attaquante du Paris FC impressionne cette saison, et un replacement en tant que numéro 10 derrière MAK, a été plutôt prolifique et bien perçu lors des derniers matchs des Bleues. Avec 3 passes décisives et 1 but lors des trois derniers matchs avec la France, la joueuse de 24 ans qui joue ailière en club a de fortes chances de débuter titulaire face à l’Italie, le 10 juillet prochain.

Un groupe abordable

L’équipe de France débutera son aventure par un match face à l’Italie. Les Bleues affronteront ensuite une autre équipe voisine le 14 juillet, la Belgique, avant de conclure les phases de poules par un match face à l’Islande le 18 juillet, le tout à Rotheram. On peut clairement dire que les Françaises commenceront par l’adversaire le plus difficile de ce groupe, avec une équipe italienne en pleine progression, composée essentiellement de joueuses de la Juventus et de l’AC Milan. Elles pourront compter sur l’expérience des cadres de la Vieille Dame, qui avait réussi à s’imposer face à Lyon (2-1) à domicile lors du quart de finale aller de la Ligue des champions, avant de s’incliner au match retour (3-1). Les Italiennes arriveront pleines de confiance après avoir fait match nul (1-1) en match de préparation face à l’Espagne, une des favorites de la compétition.

Pour la Belgique, cela sera différent, puisque les Belges sont novices dans la compétition. Elles vont disputer pour la deuxième fois de leur histoire l’Euro, après une découverte en 2017 où elles avaient terminé troisièmes de leur groupe. Hormis Janice Cayman, attaquante emblématique du championnat de France, passée par Juvisy, Montpellier et Lyon, personne ne se détache du collectif belge. Du côté de l’Islande, ça sera déjà sa 5ème participation aux phases finales d’un championnat d’Europe. Les Islandaises ont déjà atteint les quarts de finale en 1995 et 2013. La Lyonnaise Sara Björk Gunnarsdóttir (133 sélections, 22 buts) affiche de l’ambition et compte bien sortir de cette poule et tenter d’aller le plus loin possible.

Plusieurs favorites se détachent

Si comme évoqué, la France fait partie des favorites, d’autres équipes font figure de prétendantes au titre, à commencer par l’Angleterre. L’équipe locale qui va accueillir la compétition pourra jouer devant son public et sera portée par une ferveur immense. Dans un groupe à leur portée (Norvège, Autriche, Irlande du nord), les coéquipières de Lucy Bronze joueront sous les orders d’une nouvelle coach. La Néerlandaise Sarina Wiegman qui aura réussi à porter sa nation au sommet européen en 2017, et qui a disputé la finale de la Coupe du monde en 2019 face aux États-Unis, va tenter de rééditer le même exploit avec l’Angleterre. Elle pourra compter sur un trio offensif de qualité composée d’Ellen White (Man. City), Beth Mead (Arsenal), et Nikita Parris (Arsenal).

L’Espagne est la nation qui monte en puissance et dont il faudra se méfier cet été. Après avoir échoué en quart de finale lors des deux dernières éditions, l’Espage est devenue la sélection européenne qui fait peur à tout le monde. Pour preuve, sa dernière défaite date de mars 2020, face aux championnes du monde en titre, les Américaines. Depuis, les Espagnoles ont enchaîné 24 matchs consécutifs sans défaite et ont surdominé leur groupe de qualification à la Coupe du monde, avec 45 buts inscrits et 0 encaissé.

La nation de Don Quichotte  doit ses résultats à l’explosion de son championnat national, mais surtout grâce aux performances du FC Barcelone. Le club a glané une Ligue des champions en 2021 et le championnat avec 30 victoires en autant de matchs et surtout 159 buts marqués. La Roja va pouvoir compter sur l’actuel Ballon d’Or féminin : Alexia Putellas. La milieu de terrain a inscrit 41 buts et délivré 22 passes décisives toutes compétitions confondues cette saison. Des statistiques ahurissantes pour celle qui vient d’atteindre les 100 capes en sélection.

Les autres prétendantes

Les Pays-Bas, actuels champions d’Europe, voudront défendre leur bien. Après avoir glané le trophée chez elles en 2017, les Néerlandaises sont montées en puissance en se hissant jusqu’en finale de la Coupe du monde en 2019. Malheureusement pour elles, elles sont tombées sur les États-Unis, leur bête noire. En effet, l’an dernier lors des Jeux Olympiques de Tokyo, elles se sont inclinées en quart de finale aux tirs au but face à cette même équipe. Pourtant elles avaient impressionné lors des phases de poule, avec 21 buts inscrits en 3 matchs. L’attaquante Vivianne Miedema avait même terminé meilleure buteuse de la compétition avec 10 buts inscrits en l’espace de 4  matchs. Avec les deux Lyonnaises au milieu de terrain, Danielle van de Donk et Damaris Egurrola, ainsi que la nouvelle attaquante du PSG, Lieke Martens, les Pays-Bas peuvent réaliser le doublé.

Il ne faut pas oublier l’Allemagne qui détient le record de titres, avec 8 victoires en 10 participations. Les Allemandes n’ont laissé que des miettes entre 1989 et 2013 avec un seul échec en 1993. Mais depuis 2017 et le dernier Euro, la Mannschaft est dans une phase de reconstruction, et peine à performer en compétition. Avec une défaite en quart de finale lors de l’Euro et la Coupe du monde, et une non-qualification aux Jeux Olympiques, les Allemandes vont devoir prouver. Si Martina Voss-Tecklenburg en place depuis 2018, sera privée de Dzsenifer Marozsan (111 sélections, 34 buts) blessé, elle pourra tout de même compter sur l’expérimentée Alexandra Popp (31 ans, 111 sélections, 53 buts), mais aussi l’ancienne Parisienne qui vient de signer à l’OL, Sara Dabritz. La milieu de terrain pourrait bien utiliser sa lourde frappe et ses qualités techniques pour débloquer la situation dans des matchs fermés.

La Suède est aussi une des nations fortes à surveiller lors de cet Euro. Finaliste des JO, où elles se sont inclinées face au Canada, les championnes d’Europe 1984, vont tenter de surfer sur la vague de l’été dernier. Les Blågult possèdent une équipe équilibrée entre jeunesse et expérience, mais restent très soudées mentalement. Avec des joueuses cadres comme Stina Blackstenius (Arsenal), Lina Hurtig (Juventus), Kosovare Asllani (AC Milan) ou encore Fridolina Rolfo (FC Barcelone), les Suédoises vont devoir se défaire des Hollandaises dans leur groupe si elles veulent finir premières. Elles pourront compter sur leur série d’invincibilité de 12 matchs sans défaites dont 11 victoires, pour rentrer en pleine confiance dans la compétition.

Les outsiders scandinaves

Les dernières équipes qui pourraient surprendre sont scandinaves. Le Danemark, dernier finaliste de la compétition avait éliminé à la surprise générale les Allemandes en quart de finale, avant de l’emporter face à l’Autriche en demi-finale. Si l’équipe emmenée par Lars Søndergaard a réussi à déjouer les pronostics lors de la précédente édition, nul doute que cette fois-ci elle sera attendue au tournant. Dans la poule de la mort avec l’Allemagne et l’Espagne, les coéquipières de Nadia Nadim, devront afficher un niveau de jeu similaire à l’Euro 2017, si elles veulent se qualifier pour les quarts. Avec Signe Bruun (Lyon) et Pernille Harder (Chelsea) en attaque, les Danoises pourront compter sur une équipe expérimentée et efficace.

Enfin, la dernière nation à surveiller c’est bien la Norvège, et pour une seule raison : Ada Hegerberg. La joueuse de l’Olympique Lyonnais avait mis sa carrière internationale entre parenthèses en 2017 à la suite d’un différend avec sa fédération sur le traitement du football féminin. Elle avait même dû manquer la Coupe du monde 2019 disputée en France. De retour avec son pays, la Norvégienne va tenter de décrocher un troisième Euro pour sa nation après les victoires de 1987 et 1993. Avec le Ballon d’Or 2018, la Norvège va pouvoir passer un cap et fait office de favorite pour se qualifier en quart de finale.

Fan absolu de foot et d'un certain club à l'étoile en bleu et blanc. Amateur de beau jeu et d'Argentins au pied gauche magique. Passionné de sport US (NBA, NFL, MLS) et loyal à la Damian Lillard. Je suis là pour vous apporter tout ce que le sport peut nous donner.

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