Nous suivre

Basket-ball

Euroleague : Clutch face à l’Anadolu Efes, Kostas Antetokounmpo prend de l’épaisseur à l’ASVEL

Maxime Cazenave

Publié le

Euroleague : Clutch face à l’Anadolu Efes, Kostas Antetokounmpo prend de l’épaisseur à l’ASVEL
Photo Icon Sport

EUROLEAGUE 2021-2022 – Ce mardi soir, l’ASVEL est parvenue à renverser l’Anadolu Efes, champion d’Euroleague en titre, au terme d’un come-back époustouflant. Toujours invaincu depuis le début de saison, le club lyonnais a démontré une force de caractère à toute épreuve pour combler un déficit de 19 points. Déterminant en deuxième période et clutch dans le money-time, Kostas Antetokounmpo s’est signalé de manière autoritaire.

Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas pour l’ASVEL en Euroleague. Lors du dernier exercice, les hommes de TJ Parker avaient connu une mise en route difficile avec une seule victoire au bout de cinq rencontres. Cette saison en revanche, c’est une autre dynamique qui souffle sur le club lyonnais. Après trois journées, ce dernier est toujours invaincu, et vient surtout de signer une victoire marquante.

Un rôle prépondérant dans le réveil défensif lyonnais en deuxième période

Vainqueur sortant de l’Euroleague, l’Anadolu Efes représentait par conséquent un adversaire compliqué. Depuis 1997, aucun club français n’était parvenu à terrasser l’ogre turc. Au bout d’une mi-temps, la logique était partie pour être respectée. À la peine face aux multiples solutions offensives adverses, la défense lyonnaise concède alors un total de points (49) trop important pour espérer rivaliser. Totalement au fond du gouffre à la 25e minute, l’ASVEL va alors se ressaisir pour signer un come-back inoubliable. La soirée se scella alors par une victoire improbable, 75-73, avec donc seulement 24 points encaissées en seconde période. Un contraste saisissant qui résume bien la soirée vécue par le héros du soir, auteur de la claquette victorieuse, Kostas Antetokounmpo.



Très attendu pour sa première en Europe après un passage NBA mitigé, le Grec était pour le moment plutôt discret. Utilisé à quasiment toutes les rencontres en raison notamment des nombreuses absences de ce début de saison (David Lighty, Victor Wembanyama…), l’ancien champion NBA prend ses marques progressivement. Ainsi, statistiquement, son apport est moindre, mais ses capacités athlétiques lui ont déjà permis d’intégrer les Top 10 en Betclic Élite ou en Euroleague. Toutefois, il était encore difficile de trouver un match véritablement référence au frère de Giannis. Ce mardi, il a saisi à merveille la grande scène offerte par la réception de l’Anadolu Efes pour briller.



YouTube video

Deux actions clutchs qui assurent la victoire

En première mi-temps, il est pourtant peu utilisé par TJ Parker, se contentant de quelques miettes, le temps notamment de claquer un gros dunk. C’est dans le second acte qu’il va prendre une part prépondérante dans la remontée fantastique des siens. Aux côtés d’un Matthew Strazel insaisissable et d’un Paul Lacombe à l’énergie débordante, le Grec est l’un des hommes clés de l’énorme run ayant permis aux Lyonnais de combler un déficit de 19 points. Intransigeant défensivement et efficace en phase offensive sous le cercle, il va faire vivre une période compliquée au secteur intérieur stambouliote.

Mais surtout, il va se montrer d’une clutchitude remarquable. Derrière l’adresse à 3 points de Chris Jones et William Howard qui tiennent les Rhodaniens au coude à coude jusque dans les dernières secondes, c’est bien Kostas Antetokounmpo qui va faire la différence. Tout d’abord, il suit parfaitement un move de Dylan Osetkowski afin de placer une claquette permettant de donner l’avantage. Puis, sur la séquence suivante, l’Anadolu le cible pour la dernière possession. Cependant, la rapidité latérale du Grec va obliger Shane Larkin à prendre un shoot casse-croûte, annihilant ainsi les espoirs turcs.

Un impact intéressant avec un temps de jeu restreint

Si statistiquement Kostas Antetokounmpo n’a pas noirci la feuille comme ont pu le faire Elie Okobo (7 points, 6 rebonds, 10 passes, 4 interceptions) ou Chris Jones (16 points, 6 rebonds), il a en revanche eu un un impact conséquent. C’est à ce niveau-là que le joueur était attendu, et il a répondu présent. Au sein des rotations nombreuses effectuées par TJ Parker, on l’a vu plus ou moins impliqué en Betclic Élite avec seulement 31 minutes de jeu en 3 rencontres.

Il s’était notamment fendu d’une belle prestation dans la victoire face au Portel (9 points, 4 rebonds, 4 contres). Toutefois, c’est en Euroleague qu’on l’attendait. Et pour le moment, on est plutôt satisfait côté lyonnais des performances du jeune intérieur. Que ce soit face au Zalgiris (6 points, 3 rebonds), à Berlin (9 points, 4 rebonds), ou donc face à l’Anadolu (10 points, 4 rebonds), il a eu un impact réel dans le jeu lyonnais malgré une forme encore perfectible.

YouTube video

« On pourra compter sur lui »

En conférence de presse, TJ Parker a donc été dithyrambique concernant la performance de son intérieur grec : « Il a été très bien défensivement, sauf une erreur sur le switch avec Micic. Il fait un oubli mais il met le panier de la gagne alors ça va, pas de problème. Au début, c’était un peu compliqué pour lui car il est arrivé hors de forme. Là, on voit qu’il récupère un peu du poil de la bête. Physiquement, il retrouve ses jambes donc c’est vraiment intéressant. On pourra compter sur lui car il est mobile ».

Mis dans le moule progressivement, le joueur grec apporte déjà une contribution importante. Alors que certaines absences durent en ce début de saison (David Lighty, Vicor Wembanyama), sa présence dans la rotation intérieure est indispensable pour apporter des minutes précieuses en terme d’intensité en relais de Dylan Osetkowski, James Gist ou Youssoupha Fall. Sans être au complet, l’ASVEL affiche donc une tenue épatante, et peut préparer sereinement son prochain rendez-vous face au Maccabi Tel-Aviv ce jeudi. Évidemment, cela se fera avec un Kostas Antetokounmpo bien parti pour se faire un prénom sur la scène européenne.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

Clique pour commenter

Laisser un commentaire

Vos commentaires sont pris en compte mais ne s'affichent pas actuellement suite à un souci technique.


Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *