EuroLigue (J30) : À la dérive, l’ASVEL concède une 7ème défaite de rang à Madrid

EUROLIGUE 2024/25 – Le chemin de croix de l’ASVEL en cette fin de saison a connu une nouvelle étape à Madrid ce jeudi soir. Cueillis à froid par un 35-10, les Lyonnais n’ont jamais été dans le coup malgré le carton de Théo Maledon (25 points), et s’inclinent 81-70. 

À défaut de pouvoir encore espérer quoi que ce soit en cette fin de saison d’Euroligue, l’ASVEL a encore un rôle d’arbitre à jouer dans la lutte intense se déroulant en milieu de classement dans l’optique d’une qualification en playoffs. En déplacement sur le parquet d’un Real Madrid au bord de l’élimination, les Lyonnais pouvaient ainsi choquer l’Euroligue en cas d’exploit à la Movistar Arena.

Walter Tavares et le Real marchent sur l’ASVEL

À l’aller, Paris Lee avait arraché la victoire au buzzer, et les Madrilènes ne souhaitaient pas revivre un tel scénario. Dès les premières secondes, ces derniers ont exercé une pression terrible sur les Lyonnais dépassés. Minés par des pertes de balle, ils se font surtout malaxer par un Walter Tavares (23 points) en feu, qui enquille les points et accumule les rebonds à un rythme dingue. Puis, Dzanan Musa assène l’estocade derrière l’arc pour boucler un terrible 15-0 d’emblée ! David Lighty a ensuite sonné le réveil derrière l’arc pour enfin lancer le match. Mais le mano à mano va seulement durer quelques minutes.

Un cran au-dessus dans tous les compartiments du jeu, le club espagnol continue de dérouler son basket avec une facilité déconcertante. Sur son banc, Pierric Poupet n’arrive pas à trouver la solution. Son équipe est en retard sur les rotations, en difficulté pour poser le moindre système. Naturellement, la correction vire rapidement à l’humiliation : 35-10 en 11 minutes de jeu ! Cependant, le Real s’endort dans le deuxième quart. À l’instar d’un Campazzo à l’envers, il retombe dans ses travers en déjouant totalement. Les Lyonnais profitent alors pleinement de ce coup de mou dans le sillage des 15 points de Théo Maledon pour effacer en quelques instants la moitié de leur retard (29-42). Seulement, les lacunes du collectif ne se sont pas effacées, et le retour de Tavares va permettre au Real de reprendre le large à la pause (34-52).

⏸️ Fin del primer cuarto.@RMBaloncesto 32 – 10 @LDLCASVEL pic.twitter.com/k869D0QDPu

— Real Madrid Basket (@RMBaloncesto) March 20, 2025

L’ASVEL incapable de combler son retard

Si Maledon a toujours la main chaude au retour des vestiaires, il est bien le seul. Les espoirs de possible come-back vont progressivement s’éteindre dans le 3ème quart. Après trois minutes de survie, l’ASVEL lâche totalement prise et va proposer plusieurs séquences catastrophiques. Le Real n’en demandait pas tant, et a puni ces errements sans forcer (39-63). Et lorsqu’un timide run pointe le bout de son nez au moment où Paris Lee trouve de l’adresse extérieure, le manque de continuité annihile toute continuité. (68-53).

Cependant, le déficit de confiance encore clairement visible des Madrilènes laisse constamment une brèche. À six minutes du buzzer, un trois points d’Edwin Jackson, suivi d’un lay-up de Théo Maledon (25 points, 5 passes), ramène les Tricolores à -10, soit le plus petit écart du match depuis le 12-0 initial (60-70). La pression se sent sur des locaux de plus en plus fébriles, qui enchaînent les pertes de balle sur chaque offensive. Impliqué sur la moitié des points de son équipe, Maledon poursuit son festival afin de  Mais à l’image d’une action à trois rebonds offensifs conclue par trois échecs, l’ASVEL n’avait tout simplement par le jus nécessaire pour combler l’immense déficit concédé en début de rencontre. À trois minutes du buzzer, un 5-0 mené par Mario Hezonja et Sergio Llull met un terme définitif au pseudo suspense existant (63-76).

En toute logique, l’ASVEL s’incline 81-70, et concède sa 7ème défaite successive en EuroLigue. Une série cataclysmique qui entache la campagne de bonne qualité réalisée jusqu’à fin janvier.

A win to sleep in Play-In spots tonight!@RMBaloncesto I #EveryGameMatters pic.twitter.com/jdv0Lafxia

— Turkish Airlines EuroLeague (@EuroLeague) March 20, 2025

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.