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EuroLigue 2023-2024

EuroLigue (J8) : L’ASVEL s’offre le duel des cancres à Berlin

Maxime Cazenave

Publié le

EuroLigue (J8) : L'ASVEL s'offre le duel des cancres à Berlin
Photo Icon Sport

EUROLIGUE 2023-2024 – Au terme d’une rencontre sans queue ni tête, l’ASVEL a décroché sa deuxième victoire de la saison sur le parquet de l’Alba Berlin. Impressionnants dans le premier quart, les Lyonnais se sont ensuite délités avant d’effectuer un run décisif mené par la traction Fall-Lee dans le dernier quart pour l’emporter, 73-68.

Duel de cancres ! Co-lanternes rouges d’EuroLigue, l’Alba Berlin et l’ASVEL s’affrontaient avec la volonté de quitter la dernière place. Le club lyonnais s’avançait pour la première fois sans Frank Jackson, libéré ce mercredi. Pour les hommes de Gianmarco Pozzecco, un résultat était attendu afin de confirmer les progrès entraperçus à Kaunas, ainsi qu’à Monaco.

L’ASVEL en mode Mr Hyde et Dr Jekyll

Les Lyonnais se montrent plus efficaces en début de partie dans le sillage d’un Timothé Luwawu-Cabarrot omniprésent à la finition comme à la création. Agressifs en défense, ils cadenassent totalement une offensive allemande en panne de solution. Entre pertes de balle, shoots casse-croûtes ou possessions stériles, l’Alba n’y arrive pas. Pendant ce temps, l’ASVEL prend de la confiance et punit en transition. Tout sourit aux hommes de Pozzecco, un écart conséquent est créé en seulement sept minutes, forçant Israël Gonzalez, coach de l’Alba, à cramer prématurément deux temps morts. Sous le cercle, Youssoupha Fall réalise un chantier et les rotations assurent pour boucler un premier quart réussi sur tous les plans (13-28).

Il faut attendre la période suivante pour voir les Allemands réagir. Ces derniers profitent d’un relâchement lyonnais, qui entraîne des paniers faciles et une grosse perte de rythme en attaque. En patron, Nando De Colo stoppe l’hémorragie derrière l’arc pour mettre fin à un 0-7 (20-31). Toutefois, cela ne va pas empêcher son équipe de se déliter au fil des minutes. Les Berlinois ont retourné totalement le momentum en profitant de neuf pertes de balle ! Revenus à -2, ils vont alors être repoussés avant la pause grâce à deux filoches de l’inévitable De Colo. L’ASVEL limite alors la casse après avoir montré un visage inquiétant pendant dix minutes (35-43).



Le calvaire continue dans le 3e quart

Ces efforts de dernière minute seront anéantis aussi rapidement au retour des vestiaires, l’ASVEL continuant à lâcher des ballons tout en laissant des shoots extérieurs grands ouverts. Cette dernière n’inscrit pas un seul point durant près de cinq minutes et a laissé l’Alba prendre les commandes pour la première fois en collant un cinglant 12-0 (43-47). La production offensive reste abyssale, et seuls des shoots extérieurs de De Colo permettent d’éviter une disette stratosphérique.



Sauf que ce dernier va subir un contact l’obligeant à retourner aux vestiaires prématurément, ajoutant un iceberg supplémentaire sur la route d’un navire rhodanien à la dérive. Un shoot miraculeux de Luwawu-Cabarrot laisse encore pourtant croire à un miracle en fin de troisième quart puisque les Berlinois n’ont pas tué le match malgré les opportunités (55-53).

L’ASVEL se fait peur jusqu’au bout

Entre deux équipes malades, tout reste indécis. C’est au tour de Berlin de connaître un moment d’absence et de subir de plein fouet le réveil de Youssoupha Fall sous les cercles. La confiance change de camp, et Paris Lee redonne de l’air aux Lyonnais grâce à une nouvelle série dans un match pauvre en scoring (55-60). Le duo fait la différence en piquant pendant que l’Alba continue de s’enterrer. À l’aube des cinq dernières minutes, les Tricolores se sont ouvert une voie royale (57-67).

À défaut de proposer du basket de qualité, la rencontre a le mérite d’être équilibrée jusqu’au bout puisque les lumières s’éteignent de nouveau côté villeurbannais. Berlin en profite immédiatement pour recoller à seulement une possession en retrouvant de l’adresse et la maîtrise du rebond. Finalement, deux stops défensifs miraculeux et des lancers de Luwawu et David Lighty vont faire la différence. Au bout de 40 minutes peu reluisantes, l’ASVEL parvient tout de même à décrocher son deuxième succès de la saison. Pour la première fois depuis de longs mois, le club lyonnais n’est plus lanterne rouge de l’EuroLigue, et c’est bien la seule chose que l’on retiendra de cette bouillie de basket.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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