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Rugby à XV

Finale Top 14 : Toulouse crucifie La Rochelle et s’offre un 22ème Brennus !

Etienne Goursaud

Publié le

Finale Top 14 Toulouse crucifie La Rochelle et s'offre un 22ème Brennus ! (1)
Photo Icon Sport

FINALE TOP 14 2022-2023 – Dans une finale pleine de suspense, Toulouse a dominé La Rochelle (29-26). Dans les derniers instants, Romain Ntamack a réalisé un exploit personnel pour offrir la victoire à son équipe, très mal embarquée et ballotée comme rarement par des Rochelais qui risquent bien de se mordre les doigts ce samedi soir.

En trente secondes, vous pouvez passer de zéro à héro. Et, en trente secondes, vous pouvez passer de champion de France en vaincu terrassé. En grande difficulté dans sa fin de match, Romain Ntamack a fait parler le génie. L’ouvreur toulousain a déployé les cannes et fait exploser à lui seul la défense rochelaise en même temps que le match (79e). Il venait pourtant de commettre deux erreurs majeures, qui aurait dû, dans un scénario classique, coûter le titre à son équipe. Le génie à l’état pur. Toulouse reprend sa couronne, un an après l’avoir cédée à Montpellier. Le premier de la saison régulière a donc triomphé.

De quoi faire faire des cauchemars aux Rochelais. Qui vont ruminer longtemps cette action. Alors qu’ils tenaient le titre (26-22), après avoir globalement maitrisé leurs adversaires. Mais, le rugby est fou. La Rochelle s’incline pour la troisième fois de rang en finale face à Toulouse. Le titre de champion de France attendra encore. Peut-être en 2024, pour les 10 ans de la remontée. Car il ne faut pas oublier d’où vient cette équipe rochelaise. Mais, c’est à croire que la France est plus dure à conquérir que l’Europe. Que le rugby peut être beau en tout cas.

La Rochelle a répondu à Toulouse

Comme souvent dans une finale et surtout entre deux équipes qui se craignent, le début de match est très tendu. Et marqué par énormément de fautes, avec six pénalités en moins de quinze minutes, trois de chaque côté, pas de jaloux. Qui dit pénalités, dit buteurs. À ce petit jeu-là, c’est Thomas Ramos qui prend le meilleur sur le Rochelais Antoine Hastoy. Avec un 2/3 contre un 1/3 pour son homologue. Cela permet aux Toulousains de prendre les commandes (6-3, 21ᵉ).



Costaud dans les rucks et récupérant beaucoup de ballons, sur les quelques maladresses rochelaises, le Stade Toulousain va débloquer la situation sur une action où les Rochelais avaient le ballon. Jonathan Danty, en difficulté dans ce premier acte, commet une faute de main. Et en quelques secondes, Santiago Chocobares est servi. Il déploie les cannes sur le côté droit pour filer en terre promise. Avec la transformation de Thomas Ramos, Toulouse fait un premier break (13-3, 24ᵉ). Antoine Hastoy, après un nouvel échec, ramène les siens à un essai transformé (13-6, 30ᵉ). Profitant de la domination des avants rochelais.

Est-ce un hasard si le si solide François Cros commet un en-avant grossier à 5 mètres de sa ligne ? Certainement pas. Il y a de la peur chez les avants toulousains. Le fait est que, quelques temps de jeu après la mêlée, Tawera Kerr-Karlow, qui a réussi à s’infiltrer et échapper au plaquage de Julien Marchand, inscrit le premier essai rochelais. Avant la sirène, les Rochelais sont à hauteur des Toulousains (13-13).



Toulouse a fini par craquer

Portés par ce retour, les Rochelais sont déchaînés en début de second acte. Pierre Bourgarit s’infiltre tel un trois-quarts, dans la défense toulousaine. Le talonneur est repris à cinq mètres de la ligne. Le ballon est libéré et Antoine Hastoy en hérite. Il est repris de nouveau, mais les Toulousains ne pourront rien face à Uini Atonio. Pour la première fois de la finale, La Rochelle prend les commandes (13-20, 46ᵉ). Mais, Thomas Ramos ramène les siens à 4 points. Il en est alors à un joli 4/5 à la botte (16-20, 50ᵉ). Puis 5/6 quelques minutes après. Jonathan Danty pourra s’en vouloir d’avoir contesté la décision arbitrale. Les 10 mètres perdus ont placé le buteur toulousain dans une situation plus confortable (19-20, 60ᵉ).

Alors que les Rochelais avaient le match en main, ils commettent des petites erreurs. Comme Jonathan Danty qui s’isole ballon en mains et qui concède une pénalité dans son camp. Thomas Ramos permet à Toulouse de reprendre l’avantage (22-20, 64ᵉ). Pendant trois minutes. Car les avants rochelais continuent de dominer leurs homologues. Antoine Hastoy, qui s’est réglé dans cette finale, concrétise le beau travail (22-23, 67ᵉ). Et ce sont les Toulousains, après dix belles minutes, qui commettent désormais de petites erreurs. Cette finale est marquée sous le sceau de la tension et de la crainte. Thomas Ramos commet un en-avant repris devant, par un de ses coéquipiers.

Trois points de plus pour Antoine Hastoy (22-26, 71ᵉ). Surtout, la touche non trouvée par Romain Ntamack, alors qu’il pouvait offrir une touche à 5 mètres aux siens (74ᵉ). Peut-être le tournant du match. Car le Stade Rochelais détruit une nouvelle fois la mêlée toulousaine. 70 mètres perdus. À vrai dire, on pense à ce moment-là que la finale a basculé du côté de la Charente-Maritime. La suite, on la connaît.

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Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Élevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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