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Football (F) : Le Canada brouillon mais victorieux face au Mexique

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Football (F) Le Canada brouillon mais victorieux face au Mexique
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FOOTBALL (F) – À 2 mois du match contre les Bleues à Geoffroy-Guichard dans le cadre des Jeux Olympiques 2024, les championnes olympiques canadiennes en titre lançaient leur préparation contre le Mexique à Montréal. Après un match brouillon et difficile, le Canada s’impose finalement 2-0 grâce à des buts d’Adriana Leon et Cloé Lacasse en 2ème mi-temps.

Depuis la fin du Mondial 2023, catastrophique avec une élimination au 1er tour, l’équipe féminine du Canada s’est refait une belle santé. Tout d’abord, lors de la dernière Gold Cup en mars dernier, où les joueuses de Bev Priestman se sont fait éliminer en demi-finale par les USA lors de la séance des tirs au but, leur seule défaite du tournoi. Elles ont également fait une belle campagne de matchs amicaux et subit une défaite, encore aux tirs au but, en finale de la SheBelieves Cup, toujours par le voisin du Sud.

Les Canadiennes doivent aussi tourner la page Christine Sinclair, meilleure buteuse internationale de l’histoire. La 9ème nation mondiale veut acquérir de la confiance au Stade Saputo de Montréal. Les joueuses de l’Unifolié vont affronter deux fois le Mexique avant de s’envoler pour la France dans quelques semaines. Cela sera l’occasion d’une ultime revue d’effectif avant de préparer les visas pour la France. Face à elles, des Mexicaines moins expérimentées, et 31èmes mondiale, mais qui joueront crânement leur chance. Ce match est aussi l’occasion pour le Canada de présenter la nouvelle ligue de football au pays, avec une équipe à Montréal : la Super Ligue du Nord.

Un Canada trop brouillon

Dans l’équipe de départ des championnes olympiques en titre, beaucoup de têtes connues du championnat de France. Vanessa Gilles, tout juste finaliste de la Ligue des Championnes avec Lyon, Kadeisha Buchanan, ancienne lyonnaise, ou encore Ashley Lawrence, ancienne parisienne, sont bien présentes dans le XI type. Comme on dit au Québec, pas le temps de niaiser pour les locales qui, d’entrée, effectuent un pressing et mettent en difficulté l’arrière grade mexicaine, mais sans trouver le cadre pour le moment. Si le début est clairement à l’avantage des Rouges, le Mexique sort timidement de son camp et fait passer quelques frissons le stade, sans toutefois inquiéter Kailen Sheridan, la gardienne de San Diego.

Si le rythme baisse un peu après un gros début de match, le public, nombreux, encourage ses protégées avec des cris, des applaudissements ou encore des olas. Le Canada est beaucoup trop brouillon et imprécis pour faire la différence devant. Les attaquantes Adriana Leon et Janine Beckie jouant mal le coup à chaque fois. Et le Mexique ne demande que cela et se montre menaçant et n’est pas loin de trouver le cadre sur corner peu avant la mi-temps. Beckie est à quelques centimètres de faire chavirer Saputo avec une balle un peu trop croisée. 0-0 presque logique à la pause tant le Canada s’est montré trop insuffisant devant.

Des entrantes déterminantes

Afin de faire changer les choses, Bev Priestman fait un changement au retour des vestiaires. La jeune Olivia Smith, 19 ans et moins en vue en 1ère mi-temps, est remplacée par l’ancienne du Paris FC, Évelyne Viens, pour dynamiser davantage l’attaque rouge. Si les Mexicaines tentent un peu plus en début de 2ème mi-temps, le Canada vient mettre une grosse pression sur l’adversaire et se rapproche du cadre sous l’impulsion de la Gunner, Cloé Lacasse, entrée à l’heure de jeu. Elle sème le bazar sur son aile gauche, mais reste encore imprécise sur ces centres.





Si les hôtes continuent de se montrer dangereuses, leurs coups de pied arrêtés sont encore insuffisants pour forcer la décision. Et à trop se projeter à l’attaque, le Canada se découvre légèrement et doit se montrer vigilant sur une belle attaque en triangle de leurs adversaires. Enfin, le Stade Saputo explose enfin de joie grâce au but d’Adriana Leon. Elle trouve la faille sur une passe d’Évelyne Viens. Assez mérité depuis la reprise, ce but libère l’équipe qui veut retourner de l’avant. Mais les Mexicaines sont entreprenantes et ne sont pas loin d’égaliser lorsque Vanessa Gilles s’interpose en patronne sur une frappe adverse. La Lyonnaise a été la patronne ce samedi pour soulager l’équipe quand elle a été sous pression. Et finalement, les championnes olympiques se mettent à l’abri avec Cloé Lacasse qui vient crucifier la gardienne à la 85ème après avoir résisté à la défenseure sur son dos.

2-0 Canada, le score semble fait. Les changements ont quand même bien aidé les Rouges en cette seconde période avec l’apport déterminant de Lacasse et Viens. Les entrantes ont mis à mal la défensive aztèque, bien empruntée par la 1ère mi-temps, pour aller chercher un succès mérité.

Même si le Canada a gagné, logiquement, ce match, les travaux sont loin d’être terminés en vue des Jeux Olympiques. Brouillonnes devant, parfois en difficulté derrière, les joueuses de l’Unifolié devront monter leur niveau de jeu si elles désirent revenir de Paris avec une nouvelle médaille. Il leur reste deux mois et un match pour parfaire les automatismes et retrouver de l’efficacité. Les JO commencent pour elles le 25 juillet au Stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne contre la Nouvelle-Zélande. Elles défieront ensuite la France, toujours dans le Forez le 28 juillet, avant de conclure contre la Colombie le 31 juillet, à Nice.

Bev Priestman : « Je suis contente des entrantes, notamment Cloé Lacasse. Je ne sais pas encore comment je vais choisir les 18 pour les Jeux Olympiques. En tout cas, on est satisfaits du clean sheet et le Mexique nous a proposé une belle opposition ».

Journaliste/rédacteur depuis décembre 2016 - Amateur professionnel de sport, d’abord le football, j’aurais pu en faire mon métier. Mais bon, vous savez les … non, pas les croisés, ils vont bien eux. Juste un manque de talent, de technique et de niveau surtout. Mais cette passion est ancrée en moi telle la pomme dans la tarte tatin. Le côté suiveur/supporter est évidemment important au quotidien, que ce soit un soir de juillet 1998 en banlieue lyonnaise ou de juillet 2018 à Montréal. Car oui, depuis ma France natale, j’ai migré outre-Atlantique, au pays des caribous. Là, le football se joue à la main et non au pied. Et surtout, la religion sportive est plutôt froide et se joue avec une crosse. Non, ce n’est pas le curling ni le Lacrosse, encore que, mais le hockey sur glace. Une autre vision, une autre culture. On troque les crudités devant la télé pour une poutine et on s’installe avec notre chandail pour suivre cela. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ou la vitesse d’un slap shot de McDavid ou un arrêt de la mitaine de Price, j’écris sur de l’actualité par ici mais aussi le sport féminin, pas assez mis en avant.

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