Freeride World Tour : Noémie Equy, rookie et déjà sacrée

FREERIDE WORLD TOUR 2025 – Le weekend dernier, la Française Noémie Equy a réalisé un véritable exploit en décrochant le titre de championne du monde dès sa première saison sur le circuit référence de hors piste. Un accomplissement gigantesque pour la rookie de 24 ans.

Il n’y a pas qu’en snowboardcross que les Français s’illustrent avec un snowboard sous les pieds. En dehors du circuit traditionnel de la FIS, le Freeride World Tour a su s’imposer depuis plus d’une décennie comme le circuit référence du hors piste. Contrairement aux disciplines encadrées par des pistes ou des circuits, le FWT se distingue par son côté spectaculaire poussé au paroxysme, les athlètes étant lâchés au sommet de monts non balisés, leur permettant ensuite de choisir leur propre tracé. Cela offre donc des runs époustouflantes.

Noémie Equy, 4ème snowboardeuse française sacrée sur le FWT

Depuis plusieurs années maintenant, Victor de le Rue est le véritable porte-étendard de la discipline en France, fort de trois titres de champion du monde, le dernier acquis l’hiver dernier. Les Bleues ne sont pas en reste puisqu’elles étaient trois à avoir accroché leur nom au palmarès en snowboard : Élodie Mouthon, la légende Marion Haerty, et Tiphanie Perrotin, en 2022. Mais depuis ce weekend, une quatrième élue est venue rejoindre cette liste : Noémie Equy. En effet, alors qu’il reste encore une manche au programme, la Française a décroché le titre de championne du monde le weekend dernier, grâce à sa troisième victoire de l’année, au Fieberbrunn Pro. Un véritable exploit puisqu’il s’agissait seulement de la 5ème épreuve de la saison ! Un exploit rendu encore plus grand par le fait que la Tricolore était rookie sur le circuit !

Du freestyle au freeride, toujours avec succès

En effet, à 24 ans, cette dernière était à la découverte de son rêve. Un rêve devenu réalité grâce à une ascension éclair. Formée au freestyle au club des 7 Laux, la Grenobloise avait montré son talent en raflant deux médailles aux mondiaux universitaires 2023, deux ans après avoir remporté le général de la Coupe d’Europe. Mais en parallèle, elle s’est progressivement tournée vers le freeride à partir de 2021. Naturellement, elle a alors brûlé les étapes au niveau national. Puis, l’hiver dernier, elle a franchi un nouveau cap en remportant le circuit secondaire mondial, avant de battre des éléments du Free Ride World Tour lors d’une sorte de barrages pour sécuriser sa place sur le circuit roi.

Au début de l’hiver, elle faisait ainsi partie des sept snowboardeuses en lice pour succéder à la Canadienne Erin Sauve. Si une favorite claire ne s’était pas dégagée, Noémie Equy s’est chargée d’endosser ce rôle dès la première étape à Baqueira Beret, avant d’enchaîner sur une 2ème place à Val Thorens. Malgré un échec à Kicking Horse, elle a ensuite assis sa domination en s’imposant en Géorgie, puis le week-end dernier en Allemagne. Avant même d’aller effectuer la dernière manche à Verbier, Noémie Equy est donc déjà couronnée. Un avènement à moitié surprenant donc, puisque malgré son déficit d’expérience en hors piste, son passé dans d’autres disciplines à haut niveau lui a permis de compenser.

« Je ne m’attendais pas à faire une saison aussi belle »

Malgré tout, cette domination a surpris la première intéressée, comme elle l’a précisé dans L’Équipe.

Je ne m’attendais pas vraiment à faire une saison aussi belle. J’ai démarré l’hiver avec aucune attente, je voulais juste profiter. C’était déjà top d’être sur le Freeride World Tour. Il n’était pas question de se mettre trop la pression. Techniquement, je savais que j’étais à la hauteur du circuit, mais j’avais bien conscience que le niveau dans ma catégorie était assez dense.

La Tricolore peut donc aborder sereinement les finales de Verbier fin mars pour doucement réaliser la portée de son exploit. Il y a donc un nouveau membre de la famille Equy à pouvoir se targuer d’être champion du monde. En effet, avant la petite sœur, le grand frère, Samuel Equy, avait déjà obtenu pareil honneur en ski alpinisme. On peut donc parler là d’une véritable famille en or !

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— Valais/Wallis (@valaiswallis) March 11, 2025

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.