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Handball JO 2024 : Les Bleus, à deux doigts du précipice, verront les quarts de finale

Etienne Goursaud

Publié le

Handball JO 2024 : Les Bleus ont caressé le précipice mais sont qualifiés en quarts
Photo Icon Sport

HANDBALL JO 2024 – Menés au cœur du second acte et virtuellement éliminés, les Bleus ont finalement dominé la Hongrie (24-20). Avec du cœur et une défense extraordinaire. Ils sont qualifiés en quarts de finale. Mais le chemin est grand au moment de croiser le fer avec l’Allemagne. Les champions olympiques sont encore en vie. Ce n’était pas gagné.

Les Bleus au pied du mur ! Pour la première fois depuis 1992 inclus, la France pouvait ne pas se qualifier pour un quart de finale des Jeux Olympiques. Impensable pour une nation comme la France, impensable pour une nation qui a été en finale des quatre dernières olympiades. De l’autre côté, la Hongrie devait gagner pour se qualifier. Autant appeler ce match un 8e de finale entre ces deux équipes. Et ces Bleus sont incorrigibles, malgré cette victoire et cette qualification en quart de finale. Car ils ont caressé le précipice, menés de deux buts dans le second acte et virtuellement éliminés à ce moment du match.

Trois buts d’avance et une défense qui tient

Et pourtant, le premier acte était solide. Malgré un début de match à la fois emprunt de nervosité et avec énormément de choses brouillonnes de chaque côté du terrain. Un but dans les cinq premières minutes, pour les Bleus (1-0, 5e). Néanmoins, on observe que la défense française, ressuscitée depuis la 2e période contre l’Égypte, tient encore la route. Deux buts encaissés en douze minutes (huit dans le premier acte) et des Hongrois en souffrance sur attaque placée. En plus, en difficulté en début de tournoi, Elohim Prandi décoche les flèches et marque trois des quatre premiers buts de son équipe. Mais sera moins en réussite par la suite dans ce premier acte. Mais les Bleus s’envolent déjà (6-2, 13e).

Ce n’est pas du beau handball, loin de là, avec des attaques placées encore forcées et des Bleus qui s’en remettent encore trop sur sa base arrière pour faire la différence. Négligeant parfois les ailes. Mais ils ont retrouvé des fondements de leur jeu, à savoir de la solidité. Avec un Vincent Gérard, qui fait le job dans les cages (6/12, après 24 minutes, 7/15 dans le premier acte). Et un Nedim Remili, repositionné rapidement au poste d’arrière, qui enquille deux buts consécutifs. Sur son vrai poste. Mais les manques collectifs laissent la Hongrie dans la partie (10-8, 27e). Un seul but sera marqué dans cette fin d’un premier acte bien fermé. Mais dominé par les Bleus. Et à ce stade et dans cette configuration de match couperet, on sait savourer ces trois buts d’avance à la pause (11-8). Surtout au vu du second acte



Un début de second acte catastrophique, mais une fin de match énorme

Le début du second acte est plus débridé. Les Hongrois, au pied du mur et obligé de combler leur retard, se ruent et effectuent du jeu plus direct. Si cela perturbe la défense française, les Français gèrent un temps l’écart (14-11, 35e). Mais, deux minutes plus tard, les Hongrois reviennent à un but pour la première fois depuis le début du match. Les Français butent sur Roland Mikler (6/10), tandis que Vincent Gérard n’a plus la même efficacité du premier acte et encaisse but sur but. Il faut toute la rage d’Elohim Prandi, mais ce n’est pas suffisant. La défense des Bleus est désormais un panier percé. Qui a pris autant de buts en dix minutes que dans le premier acte. La Hongrie égalise (16-16, 41e) et passe même devant. À 18 minutes de la fin, la France est virtuellement éliminée des JO. C’est un 2-7 encaissé en dix minutes. Il y a le feu dans la nation.



Mais les Bleus, au pied du mur, ont remis de la solidité en défense. Avec un seul but encaissé en six minutes. Ils récupèrent de nouveau des ballons et Valentin Porte redonne l’avantage au sien (20-19, 52e). Et tout se remet en ordre, comme par magie. Les buts rentrent de nouveau. La Hongrie se remet à buter sur une défense totalement retrouvée, après le naufrage, pendant près d’un quart d’heure. Les Bleus reprennent trois buts d’avance (22-19, 55e). Le coup sur la tête des Hongrois sera trop grand. Le match aura été dur, mais la qualification est là. Et ce n’était pas gagné d’avance.

 

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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