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Hockey sur glace

Hockey Mondial Élite 2022 : Les Bleus renversent l’Italie dans le money-time et volent vers le maintien

Maxime Cazenave

Publié le

Hockey Mondial Élite 2022 Les Bleus renversent l'Italie dans le money-time
Photo Icon Sport

Hockey Mondial Élite 2022 – Deux jours après avoir accroché l’Allemagne, l’équipe de France a assuré l’essentiel ce mercredi face à l’Italie malgré une prestation décevante. Menés toutes la rencontre, les Bleus ont arraché l’égalisation dans les dernières secondes grâce à Sacha Fleury, avant de l’emporter en prolongations sur un lancer chirurgical de Hugo Gallet. Avec respectivement quatre et cinq points d’avance sur l’Italie et le Kazakhstan, le maintien est quasiment assuré.

C’était le Jour J pour l’équipe de France de hockey sur glace ! Si le Mondial élite vient à peine de rentrer dans la deuxième partie des phases de poules, les Bleus avaient une occasion en or d’assurer de manière quasi-définitive le maintien. Opposés à l’Italie, ils pouvaient engranger une deuxième victoire face à un concurrent direct, après celle récoltée face au Kazakhstan. Une mission accessible, mais pas si évidente puisque les Transalpins avaient remporté la dernière confrontation il y a une dizaine de jours (1-0). Pour l’occasion, Philippe Bozon a remis l’équipe-type alignée lors des deux premières parties, avec notamment Henri-Corentin Buysse devant le filet, deux jours après avoir procédé à quelques ajustements pour la défaite contre l’Allemagne.

Luca Frigo climatise des Bleus défaillants

Anthony Rech se procure le premier lancer cadré dans un début de rencontre très brouillon où le puck navigue d’un côté à l’autre de la glace sans être véritablement contrôlé. Toutefois, ce manque de maîtrise de part et d’autre entraîne une grosse intensité. Les Italiens s’offrent une première séquence construite en zone offensive au bout de cinq minutes de jeu, mettant une première fois à contribution Henri-Corentin Buysse. Les Bleus subissent le premier temps fort sans réellement être mis en danger par des Transalpins peu inspirés. La réaction intervient au bout de huit minutes suite à un lancer de Vincent Llorca que Louis Boudon est tout près de dévier dans la cage.

Ceci ne reste qu’une légère secousse dans un premier tiers globalement soporifique. Les deux équipes vont bénéficier l’une et l’autre d’un Powerplay, mais entre des Tricolores en difficulté pour s’installer et des Transalpins incapables de trouver des espaces dans le bloc adverse, cela accouche à chaque fois d’une souris. Finalement, les Bleus bénéficient d’un nouvel avantage numérique, mais se font cueillir à froid par Luca Frigo. Le joueur italien chipe le palet à Florian Chakiachvili et vient ensuite tromper Buysse en solitaire (0-1, 15e). Un véritable coup de massue qui récompense des Italiens plus hargneux et concentrés. Les Bleus retombent dans leurs travers de la préparation, payant ainsi cash les erreurs individuelles, et leur manque de mordant. Juste avant la pause, Alex Petan passe même à deux doigts de faire le break.



Un deuxième tiers frustrant

Une réaction est attendue dans le deuxième tiers. Damien Fleury sonne la charge d’emblée en menant un forecheck beaucoup plus agressif. L’équipe de France trouve avec plus de facilité l’accès à la zone offensive mais reste cantonnée dans les bandes, sans parvenir à trouver de réelles solutions pour porter le danger sur  le filet.  C’est même l’Italie qui se montre la plus dangereuse en bénéficiant d’un nouvel avantage numérique et en portAnt le danger dans le slot. Heureusement, Henri-Corentin Buysse veille au grain. Lorsque ce dernier est battu, il faut un énorme raté de Mattias Mantinger pour éviter la catastrophe. Si Anthony Rech passe à deux doigts de reprendre victorieusement un rebond, les Bleus gâchent ensuite un nouveau Powerplay durant lequel ils frisent de nouveau la correctionnelle.

A mi-match, la maîtrise fuit toujours les Bleus, incapables de trouver une quelconque alchimie offensive par leur maladresse chronique, additionnée à la solide défense italienne. Les pénalités s’accumulent également, n’aidant pas à trouver un rythme qui manque cruellement. Le Penalty Killing fait en revanche preuve d’une grosse efficacité pour frustrer les Italiens. Les Français se procurent des occasions mais ces banderilles ne sont pas synonymes de réels temps forts. Sans être réellement asphyxiée, l’Italie conserve son maigre avantage à l’aube de la dernière période, et ce malgré trois dernières minutes plus intenses des Bleus, marquées par un magnifique arrêt d’Andreas Bernard pour enlever l’égalisation à Yohann Auvitu.



Sacha Treille arrache le but du maintien

Aux abords du dernier tiers, l’espoir est encore plus que permis face à un adversaire qui semble commencer à baisser en régime, 24h après avoir bataillé face au Danemark. D’emblée, les Italiens continuent à briser le rythme du match en bloquant régulièrement le palet dans les bandes. Tout sauf spectaculaire, mais plutôt efficace puisqu’aucun lancer n’est déclenché durant quatre minutes avant que Jordann Perret ne se procure une première occasion au premier poteau. Toutefois, cela reste encore bien pauvre, et ce sont encore une fois les Italiens qui se procurent les deux plus belles occasions alors que l’on se rapproche à grandes enjambées du money-time. Ils connaissent même un réel temps fort durant lequel ils enchaînent plusieurs lancers, obligeant Buysse à se déployer, à l’image d’une belle tentative d’Alex Trivellato.

Pénalisés de nouveau, les Bleus dilapident un temps précieux à devoir défendre en infériorité. Une fois l’orage passé, Philippe Bozon modifie ses lignes afin de donner un élan nouveau pour décrocher l’égalisation. L’effet escompté ne va malheureusement pas se produire puisque malgré quelques timides tentatives, la faille n’est pas trouvée. Les Italiens bénéficient à plusieurs reprises de la possibilité de faire le break, sans réussite. Dans les deux dernières minutes, le filet est laissé vide. Alors que tous les espoirs s’évaporaient, Sacha Treille dévie victorieusement un lancer de Damien Fleury pour arracher l’égalisation (1-1, 59e) ! Un but déterminant qui envoie le match en prolongations, et assure surtout au minimum un point à son équipe, déterminant dans la quête du maintien.

Hugo Gallet scelle le sort de l’Italie

A trois contre trois, le jeu est en toute logique plus débridé. Assommés, les Italiens cèdent au bout de quelques secondes sur un lancer en pleine lucarne de Hugo Gallet, servi sur un plateau par Tim Bozon après une récupération derrière le filet (2-1, 62e). Sans briller, l’équipe de France arrache donc une victoire déterminante malgré une prestation d’ensemble indigente. Désormais à cinq points dans ce Mondial, les Bleus possèdent un matelas confortable sur l’Italie (1 point) et le Kazakhstan (0 point). De quoi voir la suite de ce Mondial élite avec plus de sérénité !

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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