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Jo-Wilfried Tsonga, bien plus qu’un joker ?
Après une année 2018 galère et de nombreuses blessures, Jo-Wilfried Tsonga est lancé dans une course contre-la-montre pour pouvoir prendre part à l’un des deux premiers simple de vendredi pour la finale de la Coupe Davis face aux Croates.
261ème joueur mondial… Ce genre de classement devrait effrayer n’importe quel observateur et passionné de tennis à quelques jours d’une finale de Coupe Davis qui opposera la France aux Croates, qui possèdent quant à eux les 7ème et 12ème meilleurs joueurs mondiaux en la personne de Marin Cilic et de Borna Coric.
261ème joueur mondial, ce n’est autre que le classement actuel de Jo-Wilfried Tsonga suite à une année 2018 marquée par quasiment sept mois d’absence des terrains pour cause de blessures répétées. Mais pourtant, cela n’a pas empêché le sélectionneur de l’équipe de France, Yannick Noah, d’intégrer Tsonga dans son équipe pour cette dernière finale de l’histoire de la Coupe Davis dans son format actuel à Lille le week-end prochain. Certes, cela illustre parfaitement les difficultés actuelles du tennis français, mais d’autres explications peuvent intervenir.
Malgré sa chute au classement ATP ces derniers mois, Jo Tsonga possède, à 33 ans, une expérience des grands rendez-vous et cet élément peut s’avérer crucial au cours d’une telle finale. Sa récente rencontre au premier tour du Masters 1000 de Paris Bercy face à Milos Raonic (défaite 6-7, 7-6, 7-6) illustre parfaitement la capacité du Manceau à retrouver ses meilleures sensations rapidement et sa capacité à réaliser une grosse performance au moment où il le faut. Fort de son expérience en Coupe Davis (21 victoires pour 29 rencontres en simple disputées), Tsonga peut apporter cette sensation de confiance au groupe France, élément crucial à ce moment de la compétition.
Une chose est sûre, c’est que si le capitaine de l’équipe de France décide d’aligner ce week-end face aux Croates Jo-Wilfried Tsonga, c’est que ce dernier sera prêt pour apporter au moins un point aux Bleus. Yannick Noah sait de quoi il s’agit, puisqu’il était déjà capitaine des Bleus en 1991 lorsqu’à la surprise générale, après une année blanche pour lui aussi, il décida de titulariser Henri Leconte face aux Américains. La suite, on la connait, et il s’agira là de l’un des plus grands exploits du sport français. Souhaitons donc la même réussite à Jo-Wilfried Tsonga ce week-end, qui marquerait du même coup son retour au plus haut niveau.