Nous suivre

Football

La renaissance de la HCup Marseille

Idriss Ahamada

Publié le

La renaissance de la HCup Marseille
Photo Abrar

FOOTBALL – Douze équipes représentant des quartiers de Marseille et des communes alentours se sont réunies pour disputer la HCup. Retour sur ce tournoi qui a pris une nouvelle ampleur cette année.

Organisée pour la première fois après le confinement de 2020, la HCup est aujourd’hui l’un des plus grands tournois de football de la région marseillaise. Cette année, douze équipes représentant des quartiers de Marseille (Felix Pyat, Le Clos, La Cayolle, La Viste, La Méditerranée…), et des villes alentours (Aubagne, Vitrolles, La Gavotte) se sont réunies du 3 juin au 3 juillet pour disputer le tournoi. Les équipes étaient initialement réunies en 3 poules de 4 équipes. Les premiers de chaque poule (Felix Pyat, Le Clos et La Cayolle) et le meilleur deuxième (La Méditerranée) se sont ensuite retrouvés en demi-finale. Avant la grande finale du 3 juillet qui a opposé Felix Pyat au Clos (nous y reviendrons).

Une édition placée sous le signe de la renaissance. L’an passé, le tournoi n’est pas allé jusqu’à son terme en raison d’une fusillade mortelle qui a eu lieu après un match, non loin du stade de La Martine. Mais malgré cet événement tragique, les organisateurs ont décidé de relancer la compétition cette année. Et le spectacle était au rendez-vous.

Du beau monde sur les terrains…

Comme chaque année, des joueurs professionnels sont venus à la HCup pour représenter leur quartier. Après Hugo Magnetti (Brest – La Gavotte) et Youssouf Mchangama (Auxerre – La Savine) lors des éditions précédentes, c’est Ilan Kebbal (Reims) qui a disputé cette année le tournoi sous les couleurs de La Viste. De plus, de nombreux joueurs semi-pros de N2, N3 ou R1 ont également répondu présents. Ce mélange nous a offert quelques matchs de très bon niveau tout au long de la compétition.

Malgré leurs longues saisons en club, ces joueurs sont venus sur la HCup par plaisir, comme l’a expliqué le meilleur joueur du tournoi, Christophe Hernandez. Passé par le centre de formation de l’OGC Nice, Hernandez joue aujourd’hui pour l’UGA Ardziv, club amateur fondé par la communauté arménienne de Marseille, et promu en N3 la saison prochaine. Et comme il l’a souligné après la finale, l’élégant milieu de terrain offensif du Clos (13ème) s’est beaucoup amusé pendant le tournoi.

C’était une superbe aventure et un super tournoi. Bravo à tous les organisateurs. Nous, sur le terrain, on a pris que du plaisir, c’était magnifique. On s’est régalé pendant les matchs. On espère que ça reviendra en encore plus grand l’année prochaine.

 

… et dans les tribunes aussi

Mais le succès populaire de la HCup s’écrit aussi dans les tribunes et sur internet. Pendant un mois, de nombreux habitants des quartiers sont venus encourager leurs équipes dans les stades Delort et La Martine. L’apothéose étant le 3 juillet, quand plus de 2 000 personnes ont assisté à la finale qui a vu Felix Pyat (3ème arrondissement) s’imposer aux tirs au but contre Le Clos (13ème).  Un succès qui a été dignement fêté, puisqu’un énorme barbecue avec DJ et feux d’artifices a été organisé dans le quartier le lendemain de cette victoire !

Pendant le match, les fans des deux équipes ont transformé l’unique tribune du stade de La Martine en un mini Stade Vélodrome.  Tambours, fumigènes, drapeaux… tout y était ! À côté d’eux, il y avait également un public neutre, mais aussi et surtout des recruteurs.

Certains joueurs ont d’ailleurs tapé dans l’œil de ces derniers. Très bon lors du tournoi, le meneur de jeu de Felix Pyat Rayan Bichari est désormais un joueur très convoité. Le jeune marseillais (20 ans) a plusieurs offres en main et devrait jouer en National 1 la saison prochaine. Une réussite à ce niveau lui ouvrira sans doute par la suite les portes d’une carrière professionnelle.

En plus de l’ambiance au stade, les matchs ont également été diffusés en direct sur YouTube. Une diffusion organisée par les bénévoles et partenaires de l’événement (Association B-Vice, SP, Wonder, Hassany…) qui ont mis à disposition leur matériel personnel. Une équipe de 4 commentateurs (Nordine Ali Said, Azir Said Mohamed, Florent Benidriss, et Idriss Ahamada, auteur de cet article) ont ensuite commenté les matchs en direct. Une formule ambitieuse, mais qui a su trouver son succès. 48 heures après, la finale a été vue ou revue plus de 12 000 fois. De quoi donner de grandes ambitions aux organisateurs.

 

Un jour au Vélodrome ?

Née en 2020, la HCup a parcouru beaucoup de chemin depuis. Au départ, seulement 8 équipes étaient engagées. Les matchs étaient organisés à la débrouille. Les arbitres officiaient sous une cagoule afin de ne pas se faire sanctionner par la Ligue Méditerranée de Football, qui leur interdisait de diriger des matchs non-officiels. Aujourd’hui, la HCup est une association en bonne et due forme. Une société de sécurité a été choisie pour protéger les acteurs et éviter les débordements pendant les matchs. Et une quarantaine de bénévoles se sont assurés du bon déroulement de l’événement. De plus, la mairie de Marseille soutient également ce projet en mettant à disposition les stades. Le maire Benoît Payan est même venu remettre le trophée aux vainqueurs. Et cerise sur le gâteau, la Ligue Méditerranéenne s’est elle aussi assouplie et laisse ses arbitres s’occuper des matchs. Et sans cagoule s’il vous plaît !

Forts de cette structuration, du soutien populaire et de celui des institutions, les organisateurs espèrent revenir plus fort l’année prochaine. D’autres quartiers ont également contacté les co-fondateurs (Hachim Martiniky, Ben Salim Boina, Soilhou Ahamed et Ardi Ahamed) pour participer au tournoi et l’aider à grandir.

Forcément, le succès de cette année et les perspectives à venir font rêver. Comme l’a dit à l’AFP et sur BFM Marseille l’un des co-organisateurs du tournoi, Ben Salim Boina (gardien de but de l’équipe des Comores) : « L’année prochaine, on veut la finale au Stade Vélodrome ! ». Un rêve qui pourrait devenir réalité un jour.

 

Passionné de sport depuis toujours, c’est tout naturellement qu’après avoir compris que je n’avais pas le niveau pour jouer à Manchester United, et pas la force nécessaire pour combattre à l’UFC que je me suis tourné vers le journalisme pour raconter les exploits et les histoires de ceux qui en sont capables. Le football, surtout quand il est joué en Angleterre, reste mon premier amour. Mais j’aime aussi veiller la nuit pour vous parler de KO et de victoires unanimes à l’UFC ou sur les rings de boxe. Mon côté fan de Wayne Rooney m’a également poussé à devenir polyvalent et à parler aussi de rugby (à XIII comme à XV) et occasionnellement de cyclisme. C’est donc logiquement que j’ai rejoint Dicodusport, pour pouvoir parler de l’actualité, sur tous les terrains.

Clique pour commenter

Laisser un commentaire

Vos commentaires sont pris en compte mais ne s'affichent pas actuellement suite à un souci technique.


Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *