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Les nouvelles attractions du Top 14 #3 : Finn Russell, le métronome
Plusieurs grands joueurs vont rejoindre le Top 14 pour cette nouvelle saison et chaque semaine, retrouvez la présentation de l’un d’entre eux. Pour ce troisième numéro, focus sur le demi d’ouverture Finn Russell, qui jouera au Racing 92.
La carrière de Finn Russell est plutôt atypique pour un joueur de rugby de son âge. Alors que la tendance est plutôt à couver au maximum les jeunes talents dans les centres de formation, Finn Russell a quitté le sien à 19 ans pour aller travailler comme maçon et jouer au rugby en deuxième division écossaise. Même s’il intègre l’année suivante l’Académie de Glasgow, il conserve son métier durant trois ans au total et en garde un bon souvenir, malgré la dureté de celui-ci, comme il le racontait des les colonnes du Midi Olympique : « C’était un métier dur, surtout en hiver. Je me rappelle de certains matins à -13 degrés, quand je taillais des pierres et que j’avais l’impression de me transformer en glaçon. J’ai gardé beaucoup d’amis de cette période. »
Avant d’être lancé dans le grand bain avec les Glasgow Warriors, il va faire ses gammes en Premiership écossaise dans le club d’Ayr RFC. Dès sa première saison, il réalise le doublé Championnat et Coupe d’Écosse et fait son retour aux Warriors en 2013. Là aussi, sa première saison en Pro 12 sera un succès, même s’il échoue en finale face à la province irlandaise du Leinster. Ce n’est que partie remise, dès l’année suivante, il qualifie son équipe pour la finale grâce à une transformation décisive. Glasgow viendra à bout du grand Munster en finale de Pro 12. Ce sacre en 2015 est son dernier trophée remporté que ce soit en club ou en sélection nationale.
Une première expérience hors de son pays
C’est en 2014, à l’âge de 21 ans, qu’il a connu sa première cape internationale avec le XV du Chardon, face aux États-Unis. Il gagnera rapidement la confiance de son sélectionneur, Vern Cotter, qui en fera un titulaire au poste de numéro 10 pour la Coupe du monde 2015. Il disputera 4 des 5 matchs écossais, dont le parcours se terminera en quart de finale dans les dernières minutes face à l’Australie. Après ce Mondial, il va devenir un cadre et surtout l’un des deux détonateurs, avec Stuart Hogg, de sa sélection, qui battra notamment à deux reprises le XV de France lors des Tournois des VI Nations 2016 et 2018. Ses coéquipiers de la sélection nationale l’ont surnommé Mister Écosse, rien à voir avec son physique ou ses prouesses sur le terrain, son ex-compagne était en fait Miss Écosse 2015.
En venant au Racing 92, il aura la lourde tâche de remplacer, au moins numériquement, Dan Carter, qui a quitté le club en fin de saison dernière. Le demi d’ouverture de 25 ans va découvrir un nouveau pays et un nouveau challenge. Sera-t-il à la hauteur de celui-ci ?